With you I'm home - Peter Parker x OC

Surprise ! Welcome to Czech Republic

J'eus l'impression de dormir 2 minutes, pourtant c'était 4 heures qui venaient de s'écouler. Mais c'était toujours pas assez. Je me levai en grommelant, pris le petit déjeuner, et me dépêchai de boucler ma valise.

Une fois prête, je descendis mes affaires (dont la nouvelle mallette) en bas de l'hôtel. Il y avait encore quelques retardataires, alors j'attendis avec Peter et Ned.

"Ned, est-ce que tu savais le secret de Peter ?" demandai-je.

"De quoi tu parles ?"

"Tu sais très bien à quoi je veux en venir."

"Euh... ouais."

"OK, c'est bon, vous m'avez menti tous les deux, je ne vous parle plus."

"Aucun d'entre nous ne savait pour ton 'job'," fit remarquer Peter.

"Un point partout, balle au centre," rigola Ned.

Je souris à la blague et observai les passants se promener, l'eau affluer et refluer dans les canaux, ou encore les couples d'amoureux s'embrasser sur les ponts. J'aurais voulu rester plus longtemps ici.

"Comment je suis content qu'on aille pas à Prague," dit Peter.

Il croyait vraiment pouvoir y échapper. S'il pensait que Fury allait le laisser faire ses vacances tranquille, il se fourrait le doigt dans l'œil.

M. Harrington sortit de l'hôtel à cet instant précis. Je l'avais vu en train de passer un coup de téléphone pendant au moins trente minutes.

"Bonne nouvelle ! Nous allons à Prague !" annonça-t-il.

Les élèves présents ont répondu à l'annonce par un concert de 'Quoi ?', de 'Hein ?' et de 'Oh non...'. Je me tournai vers Peter, qui semblait d'un coup très pâle.

"Oui, le tour opérateur vient d'appeler. Y a un bonus. Je les ai carrément mis à genoux. Vous auriez dû m'entendre," expliqua notre prof.

"Je t'ai entendu pleurer," le contredit M. Dell.

Lui et M. Harrington nous menèrent vers un autobus aux vitres teintées, et devant lequel se tenait Dimitri. Donc Fury nous avait donné un chauffeur privé en plus ? Sympathique.

"Je crois que Nick Fury a détourné nos vacances," constata Peter.

"Et moi, je crois que Nick Fury a transformé nos vacances en un énième sauvetage du monde et que tu aurais dû t'y attendre, renchéris-je. Tu pensais que tu pouvais bien t'en tirer ? Naïf."

"Tais-toi. Les déluminateurs vivants ne parlent pas."

"Et les araignées normales ne font pas 1m75."

"C'est un 2 contre 2 en ce moment, la tension est palpable, qui va gagner ? La réponse après la pub," continua Ned.

Je ne sais pas comment on a fait, mais notre groupe d'amis était complètement divisé. Peter était seul à l'avant du car, Ned et Betty au milieu, et Brad Davies était à côté de moi près du fond. La plaie... Il n'était pas méchant, mais en ce moment il me collait, ça commençait à me soûler.

La première partie du trajet se passa sans grand encombre. Même si Brad essayait toujours de me parler, je me détournai, regardant par la fenêtre les montagnes d'Italie, puis d'Autriche. Occasionnellement, mon regard retombait sur Peter. Brad le remarqua, et ça ne parut pas le mettre en joie.

Notre car s'arrêta au milieu des montagnes et je vis Peter ranger une boîte de lunettes dans son sac avant de descendre. Ma curiosité eut raison de moi, j'allai la chercher et l'ouvris.

Elle contenait une paire de lunettes un peu rétro et une note : Pour le nouveau Tony Stark, je te fais confiance. T.S.

T.S. comme Tony Stark ? Wow, ils étaient vraiment proches.

Les autres commençaient à remonter dans le car, alors je remis la boite là où je l'avais trouvée et demandai à MJ si je pouvais m'asseoir à côté d'elle. L'autobus redémarra.

Je vis que c'était au tour de Brad de fixer Peter. C'était quoi, leur petit manège ? Qu'importe, je décidai de parler vite à Peter de ces lunettes. Si c'était un cadeau de Tony Stark, on pouvait parier qu'elles ne faisaient pas que corriger la vue.

Je jetai des regards à Peter de temps en temps, et le vis en train de parler à Flash. Assez surprenant, vu que Flash avait passé les années de seconde et première à embêter mon ami.

Le car fit une embardée. "Hé, qu'est-ce qui se passe?" fit un élève.

"Peter, rassieds-toi et boucle ta ceinture," ordonna un prof.

Peter était debout dans le bus, les lunettes sur le nez et l'air de s'être fourré dans une situation compliquée.

"Là, des bébés bouquetins!" fit-il en pointant le côté du bus.

Presque tout le monde regarda dans cette direction. Peter saisit l'occasion, ouvrit la trappe du toit, sauta, et tira une toile sur quelque chose qui nous suivait. J'eus peu de temps pour tout voir mais je crus bien qu'il avait juste détruit un énorme drone. Qu'est-ce qui venait de se passer?!

"Je ne vois aucun bouquetin," fit M. Harrington, dépité.

"Vous les avez loupés," répondit Peter avant de s'asseoir.

Fallait vraiment qu'on parle de tout ça.

"T'as reçu des lunettes qui commandent des drones Stark Industries? C'est le truc le plus cool de ta vie, non?" fis-je, surexcitée, pendant un autre arrêt.

"Pas tellement, j'ai failli faire exploser Brad..." marmonna-t-il alors qu'il achetait des produits autrichiens.

"Okay, là, t'es obligé de me raconter."

Je pris un paquet de gaufrettes Manner et payai.

"Il avait une photo de moi sur son téléphone, je devais l'effacer, mais EDITH a compris que je voulais oblitérer Brad. EDITH, c'est le système d'exploitation."

"Quel genre de photo, Parker?" plaisantai-je.

"Rien de très grave. Pas qui nécessitait un drone tueur, en tout cas."

Son sourire disparut; je savais qu'il avait quelque chose en tête.

"Tu peux me parler, Peter," fis-je.

Il soupira.

"Je sais même pas si ces lunettes sont faites pour moi. Pour le nouveau Tony Stark, je te fais confiance, ça pourrait dire que je dois décider qui sera le nouveau."

"De mon côté, c'est assez clair qu'il te désigne, toi. Après, c'est juste mon avis."

"Je devrais peut-être les donner à Fury. Ou à Quentin Beck. Lui, il saurait les utiliser pour le mieux."

Je devais mettre son délire en pause. "Tu parles pas sérieusement de donner EDITH à un homme que tu as rencontré il y a deux jours? C'est pas très raisonnable, Peter."

"Juste une idée."

Je m'assis à ses côtés dans le bus. "Mets les lunettes, je veux voir à quoi tu ressembles avec," demandai-je.

Peter sourit. Il mit les lunettes et se tourna vers moi. Il était trop canon.

Et vu sa tête, je venais de dire ça à voix haute. Mince. Je lui fis un sourire gêné et cachai mon visage grâce à La communauté de l'anneau. Nous ne dîmes rien de plus durant le trajet. Je tombai même endormie, et eus un rêve étrange, avec une explosion, pleins d'enfants, et trois lettres qui revenaient tout le temps: H.E.P.

L'explosion était assez commune dans mes rêves. On m'avait trouvé avec des blessures qui en avaient résulté. Le sigle, par contre, ça devait être important. Quand j'ai été recueillie, on m'a fait suivre des séances de thérapie pour traiter mon amnésie rétrograde (=l'oubli de ma vie avant le trauma). Les résultats avaient été médiocres, mais le Dr. Owens répétait toujours que les premiers retours de souvenirs s'expriment par les rêves. Un terme-clé, faisant partie de mon passé, pourrait même tout déclencher.

Mais comme j'ai dit, ça n'avait pas marché.