La vie de Killer

174 21 2
                                    

Assis dans une salle d'attente, Killer, âgé de 17 ans, se faisait plus que chier. Ses parents étaient morts, mais il s'en foutait, il vivait dans un des pires orphelinats de France, mais ça aussi il s'en foutait. Les gérants de l'orphelinat l'envoyaient en internat tous les ans parce que c'était moins cher et il revenait seulement pour les vacances d'été, mais ça il s'en contre- foutait.

"Monsieur Target s'il vous plaît." Appella une très vieille femme qui avait du mal à tenir debout.

Il se leva sans rien dire, il avait ce nom là à cause de son âme mais il le détestait. Il entra dans le bureau, une décoration suspicieuse se dressait devant lui, il y avait des sortes de napperons pendus au mur avec quelques animaux empaillés dans un coin de la pièce, c'était tout à fait immonde.

"Alors jeune homme, savez vous pourquoi vous êtes là ?" Demanda la dame.

"Non."

En vérité il ne savait vraiment pas pourquoi il était là, il avait du mal à se souvenir de toutes les conneries qu'il avait faites. C'est soit ses résultats déplorables, soit sa bataille avec Dust et Horror, soit son combat contre un autre mec.

"Nous voulions vous demander ce que vous pensiez du professeur d'histoire, Monsieur Charente." 

Monsieur Charente ? Il était persuadé que c'était le prof de Maths, en même temps, il avait séché la moitié des cours. Ce qu'il en pensait de Monsieur Charente ? Non, il ne l'aimait pas, il lui avait donné une heure de colle une fois.

"Je trouve que sa manière d'enseignement contraste avec les meilleurs éléments dans son domaine." Dit Killer, hyper fière de lui pour sa phrase.

"Je vois." Conclut la dame en gribouillant des notes sur un calepin. "Vous êtes libre Target."

'C'est la dernière fois que je fais le lèche bottes' se disait Killer, car même s'il était vu comme une racaille ou comme un "délinquant de la street", il avait un tempérament de bien aimer les profs et apprendre avec eux, pas très racaille, la cred en prendrait un sacré coup. Il s'en alla enfin de cette foutue vie scolaire et partit dans un coin pour fumer une clope.

Il trouva un coin tranquille, il prit son briquet mais galère beaucoup à l'allumer.

"Saloperie… allume toi…" grognait il.

Il avait une vue plongeante sur la rue, il était une heure ou elle était déserte, et donc l'orphelin avait pris comme habitude de fumer à cette heure là. La seule barrière qui le séparait de s'échapper était ce foutu grillage. Pendant qu'il regardait la rue, son foutue briquet ne s'allumait toujours pas, désespéré, il sortit ses allumettes. Quand soudain, il entendit une voiture, il cacha vite tout son matériel. 

En regardant la voiture, Killer cru halluciné, c'était une magnifique limousine blanche avec un soleil peint sur le capot, il l'a reconnu d'un coup, c'était la voiture du très célèbre Dream, il passait énormément sur la chaîne interAU, toujours en train de sauver des vies ou d'autres trucs du genre. Sa belle voiture était suivi par une farandole d'autres voitures voir même de cameraman et intervieweur qui couraient à pied. Il crut que cette file indienne ne s'arrêterait jamais, il y avait tellement d'adorateurs du 'sauveur de monde'. L'enfant aux larmes noires n'était pas fan de lui, s'habiller en collant avec une cape et sauver des gens c'était pas son truc. 

Quand ils furent tous partis, il put enfin allumer sa clope.

"Bordel, enfin." se réjouit-il.

"Alors mon con ? On fume sans ses copains ?!"

'Oh non.' S'est dit Killer au moment où il entendit cette voix. Hate et toute sa bande avait trouvé son coin tranquille, et ils savaient que fumer était interdit à l'internat, ils savaient aussi très bien que le fumeur leurs devait des contes.

"Heyyyy ! Les gars !" Dit il, en priant pour que ça passe.

Ils se furent une accolade comme s'ils avaient toujours été potes.

"Hey, mon gars, tu m'as manqué." Commença Hate, avec un sourire qui voulait dire : tu vas gentiment ce que je te dis sinon je te castre. " Tu sais pendant que tu es retourné à ton putain d'orphelinat, j'ai énormément réfléchis, a toute nos rencontres, je t'avais payé des clopes, des briquets, et mêmes des capotes pour que tu sois plus puceau."

L'orphelin écoutait à peine son discours, il cherchait un moyen de s'échapper, aucun, sa bande l'entourait.

"Et tu sais très bien la chose pas très légale ce que je t'ai donné sans que tu les payes." Ricana le chef de la meute.

"Écouté Hat-"

"Ta gueule ! Rembourse-moi ! Maintenant !" Lui hurla-t-il.

Il n'avait pas l'argent, il n'avait aucun argent et n'en avait jamais eu. Il reprit son calme.

"Je l'ai pas ton fric." Dit le plus sèchement possible Killer.

Hate le regardait avait un regard qui voulait sa mort. Il eut un petit rictus.

"Tabassez-le"

Avant que Killer ne puisse procéder l'information, une ruée de coups de poing l'attaqua, un coup, puis un autre, puis un autre… Nan mais il n'allait pas se laisser faire ! Il leur retourna les coups, il se battait plutôt bien pour quelqu'un qui se battait tout seul contre 4 personnes. Mais ses 4 personnes lui prirent ses jambes et ses bras pour qu'il soit complètement immobile.

"Killer." Commença Hate qui avait perdu tout rictus. "Je te laisse une semaine pour me rembourser, sinon la semaine prochaine ton corps finira dans la benne à ordure. Compris ?"

"J'aurais l'argent." Répondit honteusement son interlocuteur.

"Bon chien." 

Il n'avait qu'une seule envie, casser la gueule a tous ses mecs qui s'en prenaient à 5 sur 1. On le lâcha enfin, et ses connards partirent, il les détestaient. 

InternatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant