Chapitre 2 : L'événement

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"Elle se réveille enfin. Surveillez-là !"

Je me réveille difficilement. J'ai un mal de crâne horrible et mon dos me fait souffrir. J'ouvre les yeux et remarque de suite que je ne suis plus dans ma chambre et que la pièce est éclairée par des bougies. Je me redresse rapidement ce que mon dos n'apprécie pas du tout. Forcément puisque j'étais allongée à même le sol. Je laisse le temps à mes yeux de s'habituer à la lumière que produisent les bougies. J'examine alors la pièce. Il y fait frais, comme si c'était en profondeur et les murs, le sol et le plafond sont en pierre comme une grotte. Il n'y a aucun meuble et une seule sortie gardée par quelqu'un. De dos, on dirait un homme plutôt musclé. Je devrais peut-être éviter une tentative d'évasion. Attendez une minute Evasion ? Mince ! Je me suis fait kidnapper ! Mais qu'est-ce qui m'est arrivé ? Tout ce que je me souviens c'est que j'étais dans ma chambre, que je n'arrivais pas à dormir et que mes parents sont rentrés mais je me suis endormie. Comment j'ai pu m'endormir alors que ça faisait des heures que je n'y arrivais pas ? Je ne comprends plus rien. Ça fait combien de temps que je suis ici ? Pourquoi j'ai été enlevé ? Je n'ai rien fait. Je ne suis qu'une fille banale. J'ai trop mal à la tête pour réfléchir. Je me recule contre le mur et me recroqueville sur moi-même. Je ne me sens pas bien, je suis vidée de toute mon énergie. Bon sang... Qu'est-ce qui m'arrive ?

Je suis réveillée par une discussion, j'ai dû m'endormir. Je ne bouge pas et écoute cette conversation, une femme et un homme. Je ne comprends pas tout mais ils semblent parler de sortilèges, de malédictions. Mais ça n'existe pas la magie. Même si j'aimerais y croire, ma raison me dit que j'hallucine. On me prend le bras très lentement, alors je fais semblant de dormir. Quelqu'un m'entaille le doigt. Je lâche un petit cri et ouvre les yeux. La dame qui vient de me couper le doigt, récupère le petit flacon avec les quelques gouttes de mon sang. Elle me sourit fière d'elle et me dit :

"Tu seras bientôt libre. Les prochains jours risquent d'être longs et difficiles pour toi mais tu seras libre."

Je ne peux pas parler. Je suis paralysée. Elle me fait beaucoup trop peur. Alors je la fixe s'en aller. La douleur de mon doigt me ramène à la réalité. Comme une enfant je mets mon doigt dans ma bouche pour avaler le sang. Tout ce que je veux en ce moment même, c'est de partir loin d'ici, de rentrer chez moi et d'être en sécurité. L'homme qui surveille la seule sortie est toujours là. Ça fait des heures que je suis réveillée et je commence à avoir faim. "Mon-monsieur ?" je suis bien obligée de lui parler.

- Que veux-tu ? me questionne-t-il, toujours le dos tourné. Sa voix me fait froid dans le dos. On dirait qu'il n'a aucune émotion.

- Auriez-vous quelque chose à... à manger ? Et à boire ?

- Non. Ce n'est pas l'heure, me répond-il froidement.

Chouette ! Ce n'est pas l'heure... Mais quelle heure-t-il ? J'ai faim et j'ai soif moi.
Après je ne sais combien temps, on me donne enfin de la nourriture et une bouteille d'eau. On dirait de la purée ou de la bouillie pour bébé et en plus je n'ai pas de couvert. Tant pis ! J'ai trop faim. Je me jette littéralement sur l'assiette et dévore ça en quelques minutes, puis je bois la moitié de la bouteille. Une fois rassasiée, pas le choix, je m'allonge par terre et compte les moutons pour m'endormir. Je finis par trouver le sommeil au bout d'environ 150 moutons...

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Mais je crois que ce même jour se répète, or je ne sais pas non plus si cela fait plusieurs jours. Est-ce que quelqu'un va me venir en aide ? Où suis-je ? Est-ce que je suis encore au États-Unis ? À Los Angeles ?

Une Nouvelle Dans La FamilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant