Chapitre 8 : Pensées

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J'ai fini les pancakes et mon jus de fruits. Je m'attaque désormais aux fraises sous le regard de Klaus. Pourquoi il me regarde comme ça lui ? Sérieux il fait flipper.

Peut-être que je peux lui poser des questions. Je veux des réponses sur ce qui s'est passé et comment ils connaissent mon prénom.
Je ne le regarde pas mais je me lance.

" Mes parents doivent s'inquiéter. Si ça fait deux jours que je dors ici plus le temps que j'ai passé dans cette grotte, ils ont dû signaler ma disparition.

- On s'est occupé de ça. Ils avaient lancé un avis de recherche mais on leur a informé que tu es avec nous."

Je me retourne, stupéfaite par ses paroles. Mes parents et cette famille se connaissent ?!

" Vous... vous connaissez ?!

- Oui en quelques sortes, me dit-il calmemant en haussant les épaules.

- Et pourquoi je ne vous connais pas ?

- Tu auras la réponse à cette question et aux autres plus tard. Finis de manger et après tu pourras prendre une douche ou un bain, m'explique-t-il en me montrant une porte que je n'avais pas remarquée, nous t'attendrons en bas dans le salon. Prends le temps qu'il te faut. "

Suite à ses paroles, il s'en va me laissant seule avec mes pensées.
Depuis quand mes parents les connaissent ? Je n'ai jamais entendu parler d'eux. S'ils se connaissent, je suis en sécurité alors. Mais si c'était un mensonge ? C'est peut-être pour me mettre en confiance. Roooh !!! J'en sais rien !

J'ai fini mon petit-déjeuner, qui était vraiment extra. Je fais souvent la cuisine pour moi-même. Depuis que je suis en âge pour rester seule à la maison, mes parents me laissent pour sortir le soir ou ils prennent quelques jours de vacances entre eux. Alors, j'ai appris à cuisiner. Cependant, là je suis bluffée. Les pancakes sont incroyablement délicieux. Je ne m'attendais pas à ça.

Je me lève et décide de regarder les tenues que Rebekah m'a apportée. Il y a un jean blanc, et un jean bleu, un haut sans manche en dentelle noir, un simple tee-shirt à manches courtes, une longue robe avec comme motif des roses, une courte jupe rouge avec son haut et enfin une paire de baskets blanches, une paire de ballerines et une paire de sandales.
Je choisis le jean bleu avec le tee-shirt et les baskets. Déjà, c'est plus confortable et puis comme je complexe beaucoup et quand je dis beaucoup, c'est tout mon corps sauf la couleur de mes yeux et mes dents, du coup je me cache. Pourquoi je complexe ? Simple. Les critiques que j'ai reçu pendant mon enfance et même celle que je reçois encore aujourd'hui de la part de ma famille, font que je me sens horriblement moche, pas attirante du tout, une moins que rien, un bouche-trou, etc...

Pour résumé, je me déteste.

Tiens, je suis dans la baignoire. Je pense, je pense et je ne remarque même pas ce que je fais. Bon, c'est pas grave, je suis bien là.

Si j'y réfléchis bien, je peux rester ici. De toute façon, s'ils veulent me tuer qu'ils me tuent. Personne ne tient à moi. Personne ne m'aime. Alors que je sois morte ou pas qu'est-ce que ça peut changer ? Ma vie est nulle. Je ne manquerai à personne. Ça y est, je commence à déprimer. Il faut que je me change les idées.

La salle de bain est très spacieuse. Elle a une grande baignoire, une douche à l'italienne, une vasque, une armoire ainsi qu'un porte-serviette chauffant. Tout cela sur un ton crème et chocolat, en marbre. Il manque quelque chose ici. Peut-être un peu de décoration ? Hm un peu de couleur vive. Sûrement quelques plantes vertes. Mais oui, c'est ça ! Des plantes ! C'est ce qui manque dans cette salle de bain. Je pourrais le suggérer à Rebekah. Elle a de bons goûts on dirait. Cette idée va sans doute lui plaire.

Je ne sais pas pourquoi mais je l'apprécie, alors que je la connais à peine. Elle me paraît vraiment gentille et énergique. Elle est aussi douée pour le shopping ou l'aménagement d'une pièce, car vu la chambre et les vêtements qu'elle m'a passés, c'est sûr elle a du goût !
J'ai l'impression que je peux lui faire confiance. Je sais pas mais mon instinct me dit d'avoir confiance en elle. Aucune idée du pourquoi ou du comment.

Point de vue externe.

Les quatre frères et soeurs sont réunis dans le salon, comme l'avait annoncé Klaus à Erica.
Le silence règne. Seul le tic-tac de la pendule parle.
La plus jeune d'entre eux s'impatiente, tandis que la plus vieille lit un livre.
Les deux frères plongés dans leur pensées ne remarque pas le temps passé ou presque pas.

Point de vue interne : Klaus.

Je me demande comment Erica va réagir fasse à toutes ses révélations, même s'il est convenu qu'on ne lui révèle que ce qui concerne son enlèvement. A moins qu'elle ne trouve le point manquant qui relie son enlèvement à nous.

Elle est très intelligente peut-être qu'elle va finir par accepter ses révélations. Enfin j'espère...

Cela fait déjà trente minutes que je suis sorti de sa chambre. Elle doit être encore dans la salle de bain. D'ailleurs j'espère quand même que la déco de la chambre lui a plu. Rebekah est la meilleure pour ces choses-là, même si je ne lui dirais probablement jamais.

Trop de pensées se bousculent dans ma tête, c'est le bordel. J'ai besoin d'un verre.
Je me lève donc pour me servir un verre à moitié plein de bourbon.

Aussitôt fait, je me rassois à ma place et prends une gorgée.
Le bourbon est le seul truc qui me permet de divaguer et de ne pas divaguer dans mes pensées.

Je regarde mon frère et mes soeurs.
Freya est plongée dans son bouquin.

Rebekah a l'air impatiente. Je suis quasiment sûr qu'elle veut dévaliser les magasins avec Erica.

Elijah, lui, est plutôt pensif. Mon noble frère ne change pas. Peut-être redoute-il lui aussi la réaction d'Erica ?

Quant à Kol, il n'est toujours pas rentré. Je parie qui rentrera après les explications, même si on lui a laissé des textos sur son portable. Mais comme il ne prend pas la peine de les lire, je doute que cela serve à de grandes choses.
Soit disant parti boire un verre, je pencherai plutôt qu'il est parti se servir à la veine.

Retour au point de vue interne initial.

Ce bain m'a permis de me détendre. J'y suis restée une bonne demie heure.

Après m'être séchée et habillée, je me brosse les cheveux encore mouillés. Il y a vraiment tout ici.

Je suis enfin prête ! Je sors de la salle de bain puis souffle. Si je veux des réponses à mes questions, il faut que je descende. Mais suis-je réellement prête à entendre leurs réponses ?

Une Nouvelle Dans La FamilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant