je t'ai rencontré à la rentrée,
en cette fin d'été,
retour à la réalité;
tes cheveux bouclés,
tes iris ambrés,
ton caractère compliqué.
je t'ai détesté au premier regard,
ton air supérieur;
pour moi t'étais,
de ceux qui s'en foutent
de toutes les histoires
à part de la leur.
et pourtant on se cherchait,
les deux tordus torturés,
ces moments passés,
cette complicité,
cette alchimie inexplicable,
indésirable.
puis t'as changé, grandi
ainsi va la vie
j'étais pas prête t'entends !
je te détestais, tu comprends
je suis partie,
loin de toi, loin de ça.
enfuie loin de tes sous-entendus,
de tes pulls qui m'enveloppaient,
de tes mains dans mes cheveux,
du brasier dans tes yeux,
pour éteindre celui
qui me consumait.
et puis j'ai compris, tu sais
que j'avais besoin de ta présence,
de tout le mal que t'avais en toi
que je voulais guérir
à la force de mes bras,
serrés autour de toi.
dans l'air du soir
je percevais ton odeur
je cherchais ton regard
et ta chaleur,
je te voulais tu sais ?
sûrement parce que je te détestais.
mais revenue sur mes pas,
le feu s'était éteint,
tes yeux ne parlaient plus,
ton sourire ténu,
froid contre moi;
t'étais parti, toi aussi.
mais moi tu comprends,
j'aime pas m'attacher aux gens,
ça fait mal à chaque fois
qu'ils se lassent de moi;
mais toi encore plus
je te détestais plus, tu comprends ?
je pouvais pas te laisser partir,
mais incapable de te retenir,
je suis restée en suspens,
coincée hors du temps,
et dans mes souvenirs ,
j'me demande lequel est le pire.
tu sais quoi ? si je te déteste ardemment, c'est certainement parce que tu comptes tellement, dans le vide sûrement, que mon cœur a explosé, dispersé les flammes du brasier, incendié mon âme blessée, retournant le couteau dans la plaie. je pensais que quand quelque chose était cassé, on pouvait plus y toucher, mais toi t'es revenu, tu l'as broyé, et t'en as fait de la poussière d'étoiles.
je pensais qu'au bout d'un moment, on arrêtait de souffrir, pour quelqu'un qui pour un petit laps de temps, pour toi éprouvait du désir.
mais dans chaque ombre je distingue ta silhouette, chaque fragrance me ramène à la tienne, souvenirs et sentiments s'entremêlent, dans un ballet destructeur qui ne s'épuisera jamais.
j'ai parcouru tout Paris à ta recherche, tu t'es invité dans tant de rêves, tu m'as détruite et brisée sans même avoir conscience du rôle que tu jouais.
j'ai besoin de ton âme tourmentée, de ta fragilité, de ta glace et de ta flamme, de ce que je ressens quand t'es à mes côtés.
le temps n'a pas apaisé ma blessure, depuis des mois elle perdure, seul toi détient le fil, à même de recoudre ma plaie.
je t'aime. je t'ai trop détesté pour t'oublier.
et ce, à jamais.
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𝚃𝚑𝚘𝚞𝚐𝚑𝚝𝚜 & 𝚍𝚛𝚎𝚊𝚖𝚜 ~ 𝚑𝚘𝚙𝚎
Poesia~Les mots coulent de mon crayon comme les larmes de mes yeux~ Les poèmes d'une ado comme tant d'autres, un peu paumée, mais qui est elle-même et c'est déjà bien.
