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Arrivée à l'appartement depuis une bonne dizaine de minutes, j'attendais le blond. Mes mains étaient moites et je me sentais détruite. Je suis certaine que c'est quelqu'un d'autre. Je lui donne toute ma confiance. Malgré ça, j'avais quand même un doute. C'est pourquoi je suis allée récupérer le pistolet caché dans ma chambre. J'espère que je n'aurai pas à l'utiliser. Celui-ci était actuellement caché dans ma poche arrière.
Tout à coup, la porte d'entrée s'ouvrit dans un fracas. C'était le blond. Ses yeux étaient inquiets. Ou plutôt, il faisait semblant. Je le fixais, les yeux vides d'émotions.
- Mikat. Il se passe quoi ?
Mes lèvres tremblaient énormément. Je sentais mes larmes revenir. À la seule écoute de ce surnom " Mikat ", mon coeur fond.
- Mikey. Je pris une grande inspiration et baissai le regard. Je ne peux même pas le regarder dans les yeux.
- Ouais ? Sa voix me faisait frissonner.
- Est-ce que...
Tu as tué South Terano ? Lâchai-je d'une toute petite voix.
Un silence parcourut la pièce. Je levai les yeux vers lui. Le blond avait les yeux écarquillés et la bouche entrouverte. C'est alors que le regard doux de Mikey se changea en bête féroce vide d'émotion. Il fronçait les sourcils et me dévisageait durement. J'élargis les yeux à mon tour.
Non. S'il m'échange ce regard, ça signifie que...
- Hey. Dis moi que ce n'est pas toi. S'il te plaît. Demandai-je la voix fortement tremblante, les yeux décomposés et un sourire forcé dessiné sur la bouche.
- Pff. Il détourna le regard.
Mon visage se décomposa.
- Ton intelligence sert enfin. J'aurai préféré que tu ne le découvres jamais. On était bien, non ?
Des larmes se formèrent sous mes yeux pendant que le dégout et la trahison envahissaient mon visage.
Il saisit violemment mon menton et planta ses yeux noirs et vides dans les miens. Une vague de tristesse et de colère m'envahit. Je ne sentais plus mon coeur battre dans ma poitrine.
- Tu mens. C'est juste une blague. Hein ?
- Dans ce plan parfait, la seule faille était ton amour pour moi Mikat. Pourquoi... a-t-il fallu que tu le découvres ? Sa voix ne dégageait plus aucune douceur.
L'image d'ange que j'avais de lui, venait de s'évaporer. Elle n'était que poussière.
Je le repoussai brusquement en arrière avant de lui faire face.
