[Désolée d'avance pour cette histoire bizarre, oui je suis tarée]
Un garçon d'au moins quinze ans tient fermement Lana, et son camarade frappe le visage de la fille de toutes ses forces. Celle-ci tente de se libérer, mais elle n'a pas la force nécessaire. Gagnée par la colère, je m'approche du garçon, mais quelqu'un me dépasse pour enfoncer son pied dans les parties génitales du jeune homme. Il tombe dans un couinement, et son ami prend ses jambes à son cou.
Le nouvel arrivant commence à rouer de coups le garçon à terre, sans retenue. Lana est libre, mais elle ne bouge pas. Je m'apprête à aller l'aider, mais l'inconnu s'en occupe lui-même. Il s'accroupit devant mon amie et lui souffle quelques mots, avant de se relever pour disperser la foule qui s'est agglutinée autour de la scène. J'observe la personne : coupe au carré noire, yeux azurs, teint pâle, joues roses, traits fins... sûrement la sœur de Lana.
J'ai prononcé ces derniers mots à voix haute, attirant le regard de la principale intéressée.
- Salut, marmonne la jeune femme. Tu es une amie de Lana ?
Cette dernière répond de l'affirmative à ma place, avant d'ajouter :
- Marlin n'est pas ma sœur, mais mon frère.
- Oh, je-je suis vraiment désolée ! Excusez moi, je crois que j'ai... enfin...
- T'inquiète, j'ai l'habitude, assure Marlin. Qu'est-ce qui s'est passé, sœurette ? Pourquoi ces... imbéciles t'ont attaqué ?
- J'ai mal nettoyé sa table, et donc mister a fait un caca nerveux.
Je ne peux m'empêcher de pouffer, avant de maudire mon immaturité.
- Elle est vraiment talentueuse...
- Non, jure ?
- Franchement, j'ai tellement envie de la...
- Stop, les détails ne m'intéressent pas. Raconte les au mur !
Hidji et Paolo sont assis sur le seul canapé vide de la salle de striptease. Le lieu est plein à craquer, car aujourd'hui c'est une professionnelle sur la barre. Un garçon qui a maximum huit ans s'occupe de nettoyer toute la bave et les verres renversés par terre. Il semble au bord des larmes dans cet endroit rempli de presque adultes, lançant des remarques perverses à tout bout de champ.
La fille qui tournoie au centre de la salle croise le regard de Hidji, et lui adresse un clin d'œil, avant de l'inviter à ses côtés. Elle l'encourage à faire une petite danse, bientôt imitée par les autres.
Paolo hésite à intervenir, surtout quand son ami retire ses habits pour se retrouver en caleçon. Il exécute alors un petit numéro, et mon frère se couvre immédiatement les yeux. La salle pousse des cris de satisfaction, émerveillée par le talent du garçon. Il tourne trente secondes, avant de lâcher la barre, le sourire aux lèvres. Un groupe d'ados allant de quinze à dix-sept ans l'emmène dans une autre salle, laissant ses vêtements sur le sol. Paolo se retrouve seul sur son canapé. Il se lève pour partir à la recherche de sa petite amie, Lana.
Je hurle lorsqu'un homme apparaît derrière la porte et se jette sur le héros. Malgré moi, je m'accroche au t-shirt de Marlin tant je suis surprise. Mon genou en profite également pour shooter dans mon pot de popcorn et l'envoyer derrière mon siège. En m'entendant crier, Lana prend peur et renverse sa boisson sur elle et son frère. Bref, ce film d'horreur vient de déclencher une panique totale.
Heureusement Marlin règle la situation en quelques secondes, j'ignore toujours comment. La salle de cinéma du Nuage est vide, tout le monde restant dans la salle de concert tant que le groupe Glitch est là. On en profite pour manger sans avoir à faire la queue, s'allonger sur les sièges multi-place, et regarder des films d'horreur sans être dérangés.
Après s'être enfilé trois films de suite, Marlin décide de rentrer chez lui. Lana part avec lui, et je suis finalement seule. Je cherche mon frère, mais ne le trouve nulle part. Je m'assois au bas du grand escalier, profitant du calme avant la tempête. Il est une heure cinquante sept du matin, trois minutes avant que tout le monde ne sorte. C'est à cette heure que l'on a plus le droit de travailler, et alors beaucoup de gens sortent après avoir effectuer leur job. C'est aussi le moment où les voleurs peuvent bénéficier de proies faciles. Les jeunes enfants rangent leur paie dans leurs poches, à la merci de tous.
À deux heures, beaucoup de salles ferment. Il ne reste plus que celles de striptease, d'arcade, et le bar. Il n'y a donc que les plus âgés, les enfants n'appréciant pas ce genre d'activités. On ouvre le balcon, pour les fumeurs et ceux qui ont besoin d'air frais. Enfin, il y a l'hôtel à l'étage qui ouvre. C'est juste une trentaine de chambres pour les couples qui veulent s'amuser.
Je vais me réfugier au bar une minute avant le déluge. Quand sonne deux heures, des centaines d'enfants déboulent dans le hall pour sortir. Ils avancent rapidement pour attraper un cygne. S'ils sont trop lents, il faudra attendre le retour des cygnes à louer. Le mien m'appartient, ou plutôt il appartient à mon père. Il a payé un abonnement à vie lorsqu'il était jeune, pour que l'on puisse en bénéficier également avec mon frère.
À deux heures trente, les lieux sont calmes. Il n'y a plus personne au striptease, à part un groupe s'amusant à grimper à la barre. Paolo me rencontre au bar et s'installe à mes côtés, épuisé. Il a dû subir l'heure de pointe, il s'est aventuré dans le hall à deux heures pile. Il dit avoir manqué de se noyer dans la foule, et j'exprime ma déception que ça ne soit pas arrivé.
Hidji nous rejoint bientôt, couvert de... je préfère ne pas le dire, mais il est tout bizarre. Alors qu'il entre dans la salle, ses pieds le lâchent et il s'écroule. Mon frère et moi le portons sur notre cygne avant de le raccompagner chez lui. Sa mère risque de s'énerver, mais il n'y a rien d'autre à faire. Après ça, on rentre chez nous. Arrivée à la maison, je me jette sur mon lit avec ma robe de servante, épuisée. Je m'endors toute habillée, à mes risques et périls.
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I found the love with a girl {EN RÉÉCRITURE}
Romance[En pause genre posé] Des jumeaux, un frère et une sœur, deux personnalités différentes,... mais aucun pour assumer sa sexualité. Être entouré d'hétérosexuels alors qu'on est gay, c'est pas facile à vivre. Surtout si on ose pas le dire, alors que le...