17.

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Aussitôt, tous les hommes quittent peu à peu la pièce sous les ordres de leur leader. L'arme en face de mon visage disparaît en un éclair et il ne reste bientôt plus que lui et moi dans le bureau. J'ai eu si peur, seigneur. Il vient de me sauver la vie.

Il me tend soudain la main pour m'aider à me relever.

— Merci. dis-je en prenant sa main avec hésitation

Nous nous relevons ensemble, un silence plutôt calme se dresse entre nous. Ni malaise, ni peur, ni colère, juste le silence. Nos deux corps se tiennent assez proches et visiblement ni lui ni moi ne nous attendions à de telles circonstances pour se retrouver. Bien que, pour ma part, si j'avais pu je ne serai pas revenue ici.

— ...Je ne voulais pas vous espionner... J'étais venue simplement pour qu'on discute... Je suis désolée si j'ai tout ruiné.

Je fuis son regard. Mes yeux se baladent sur la baie vitrée derrière lui, il fait nuit dehors. Les lumières des autres bâtiments illuminent tout l'ensemble du domaine, c'est assez beau.

— C'est tout ?

Je pose aussitôt mon regard sur lui. Il me fixe avec une expression plutôt neutre et plate. Qu'est-ce qu'il attend au juste ?

— Quoi, comment ça « c'est tout » ?

— Tu as risqué t'as vie pour sortir de cette chambre juste pour dire désolé ? balance-t-il en plantant son regard dans le mien

Son expression est froide, et cela me blesse plus que je ne devrais l'admettre.

— Non. Je voulais te voir. dis-je sans réfléchir

Il hausse les sourcils et ne bouge pas d'un millimètre à la suite de ma phrase.

Qu'est-ce qui m'a prit de dire ça ? Shit.

— ...Enfin, te voir... Je voulais juste discuter. Pas te voir toi, mais parler. Tu comprends ? Ça n'a rien à voir avec le fait de te voir, pour te voir... Enfin bref ! Putain je sais même plus ce que je voulais dire ! m'emportais-je

— Je crois que ce que tu essayes de dire, c'est que tu voulais me voir dans le but de... me parler. reprit-il en levant le menton

Je me suis rarement sentie aussi stupide devant quelqu'un.

— Oui, voilà... Exactement.

Un lourd silence embarrassant surplombe la pièce juste après mon « exactement » peu sur de lui, il faut le reconnaître.

— Je t'écoute alors. lance-t-il soudain

Il se dirige vers son bureau sur lequel il s'assoit sur le rebord tout en me dévorant du regard. Je crois même deviner un sourire moqueur au coin de sa lèvre. À quoi il joue ? Lui qui est si loquace d'habitude.

— ...Parfait, alors je me lance ! commençais-je devant son regard insistant. Je voulais te parler au sujet de...

— Tu veux savoir si je vais te buter ou bien te relâcher, c'est ça ? me coupe-t-il directement

Oh bon sang. Mes lèvres avaient à peine eu le temps de prononcer le mot ! Comment il a deviné ?

— ...Ne le prends pas mal chérie, reprend-il sur un ton irrité, mais je me fous pas mal de ça en ce moment. Alors réglons ça un peu plus tard, tu veux bien ?

Son visage est dur, mais son regard est tendre. Il m'observe comme s'il s'attendait à autre chose venant de moi, mais je ne sais pas quoi. Tout son corps est orienté droit vers moi, ce qui a pour effet de me rendre vraiment maladroite tout à coup. C'est étrange, je me sens différente quand il est près de moi, avant je ne ressentais pas ça.

DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant