~ Chapitre 2 ~

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C'était le lendemain, Dimanche. La veille Rose avait réussie à avoir Manon au téléphone. Cette dernière ne l'avait pas crue sur le coup, mais la connaissant assez pour savoir qu'elle ne lui mentait pas, elle avait poussé des cris de joie, et avait tout de suite demander à tout savoir.
Rose avait due vite raccrocher car son père venait de rentrer du boulot. Il était fatigué. Rose trouvait quand ce moment il se fatiguait très vite, et il faisait vieux. Elle avait dû lui faire à manger, et est allée directement se coucher.

Ce matin, il pleuvait. Rose se leva à 9h30. À peine réveillée elle regarda son portable, mais il n'y avait rien, pas de nouveau message. Un peu déçue, elle fit ses devoirs vite fait, alla s'habiller puis alla manger. En plus de la pluie, le ciel commença à gronder. Le père de Rose descendit, sortit une clope puis commença à fumer.
La père - Ça va ?
Rose - Ça peut aller. Et toi ?
Le père - Ouais bof. Je me sens pas bien. Écoute. J'ai quelque chose à te dire.
Rose - Qu'est-ce qu'il se passe ? Le cœur de Rose s'accéléra. Elle avait peur de la suite, que son père lui annonce une mauvaise nouvelle.
Le père - Je me suis fait viré. Hier je suis arrivé au travail bourré, et j'ai frappé mon patron, il me cherchait encore des poux.
Rose - Quoi ?! Mais comment on a faire ?! Pour le loyer, la bouffe, tout !?
Le père - Justement. Je compte sur toi pour te trouver un petit boulot, le temps que j'en trouve un. Et c'est un ordre.
Rose - M-m-mais comment ou veut tu que je travaille dans ce bled pourri ?
Le père - T'as qu'à travailler dans le pub là-bas. De toute façon il y a que ça, et en ce moment il cherche des employés.
Rose - Mais, ce pub craint grave, il y a que des putes et des dillers ! Je veux pas aller travailler là-bas. On a qu'à déménager, partit en ville, louer une chambre d'hôtel, on trouvera bien quel...
Le père - Non ! Il lui coupe la parole. Nous sommes très bien ici ! On ne déménageras pas en ville, où les vieux riches vont nous faire passer pour de la vermine, et nous faire payer tout le pot plein ! Tu prends cet emploi ! De tout façon je t'ai déjà inscrite. Et c'est soit ça, soit tu devient une des putes qui traînent justement à ce bar !
Rose - Tu me dégoutes ! Si maman était encore la, elle elle trouverais une solution !
Le père - MAIS ELLE N'EST PLUS LÀ !
Le père de Rose pris alors une bouteille de vin et la lança près de Rose, qui, ayant peur, courue s'enfermer dans sa chambre.

Rose se cacha sous sa couette et commença à pleurer. Elle ne voulait plus voir son père, elle voulait partir loin, loin de lui. Après avoir sécher ses larmes, elle se rendit compte qu'elle avait reçu un message. Le numéro n'était pas dans son répertoire. Il disait : "Yo. Ça va ? T'sais hier déso si j'ai été direct. Mais franchement je t'aime bien. P"
Donc bien sur le P représenter Pierre. Rose lui répondit " Ouais ça va et toi ? Bof c'est pas grave pour hier. Et merci moi aussi je t'aime bien."
Faire des avances nulles comme cela gênait Rose. Elle se disait que ce mec, Pierre, même si elle l'aimait, devait être le genre de mec qui se droguer, qui sortait avec des meuf qui ouvrait les jambes la première nuit. Des putes quoi. Elle se disait qu'il devait se foutre de sa gueule, surtout qu'il ne s'était parler à peine 10 minutes.
Il ne lui répondit pas tout de suite. Rose ferma sa porte de chambre à clef, ouvrit sa fenêtre et sortit un paquet de cigarettes de son sac. Il fallait bientôt qu'elle s'en rachète. Elle mît une cigarette à sa bouche, pris son briquet et l'alluma. La fumée s'engouffra dans sa gorge, puis se dirigea vers ses poumons. Rose aimait cette sensation. Elle rejeta la fumée par ses narines. Elle devenait accro. Manon n'arrêtait pas d'essaye de l'empêcher de fumer, mais Rose ne pouvait pas s'arrêter. Elle aimait sentir la fumée, elle aimait se sentir rebelle, et ne pas être une petite fille sage, qui se fond dans la masse.

Après avoir finie sa cigarette, elle sortit discrètement de chez elle pour aller au pub. Son père regardait la télé. Elle courut sous la pluie jusqu'au café. La bas, elle demanda au patron si elle était admise ou pas. Il lui répondit que oui, et qu'elle commençait demain. Rose lui demanda alors un arrangement vu qu'elle devait quand même aller en cours. Le patron lui proposa alors de travailler tout les jours de 17h30 à 00h00. Rose, n'ayant pas vraiment le choix, accepta. Avant de partir, elle se racheta un paquet de clopes. Un couple de touriste la regarda faire, et elle vit bien qu'il commentait le fait qu'elle achète des cigarettes. Mais elle s'en foutait. Elle était bien comme elle était. La seule chose qui lui manquait, c'était sa mère. Maintenant elle haïssait son père. La seule chose qu'elle voulait, c'était de partir de chez elle. Son père, elle l'aimait. Du moins plus maintenant ... Avant, à l'époque où sa mère était encore vivante, il était génial. Toujours là quand il fallait, très gentil, il faisait toujours plein de petit cadeau, etc. Maintenant, c'était un bourreau, un mec sale, con. Rose ne se demandait même pas si il allait voir des putes. Peut-être pas, mais en tout cas, comment pourrait-il assouvir son envie sexuelle (bizarre) ? Bof, elle s'en foutait. Peut importe, elle voulait partir.

Rose, ne voulant pas rentrer et la pluie s'étant terminé, alla dans un petit parc. Elle se ralluma une cigarette. Elle alla s'assoir sur un banc. Le banc était humide. Une voix sortit alors de derrière elle :
??? - Alors comme ça on fume ?
Rose - Hein ?! Elle se retourna. Oh, Pierre ! C'est toi. J'ai eu peur !
Pierre - Ah ah c'était le but ! Tu m'en passe une ?
Rose - Ah ouais tiens. Elle lui tendit une clope. Qu'est-ce que tu fais ici ?
Pierre - Merci. Bah, comme toi, je viens me détendre. Il s'assit sur le banc, assez prêt d'elle. Ta pas l'air d'aller bien. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Rose ne savait pas quoi répondre. Son cœur lui disait de dire tout, à ce parfait inconnu. Sa raison lui disait de mentir. Le choix 2 aurait été logique, mais elle décida de suivre son cœur. Elle lui raconta alors tout. Du début à la fin, avec les détails. Et elle commença à pleurer. Elle lui dit aussi qu'elle ne voulait absolument pas rentrer chez elle le soir. Pierre passa un bras autour de ses épaules. Rose rougit. Il lui essuya ses larmes. Et lui proposa de venir dormir chez lui. Rose n'en revenait pas. Elle voulait dire non. Elle ne savait pas ce qui allait se passer. Elle ne le connaissait pas, elle ne savait pas quel réputation il avait. Mais pourtant elle lui répondit "Oui".

A simple life, but not so simple.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant