[Attention, ce chapitre contient le TW : Sexe. Si vous êtes sensible à ça, référez-vous directement au chapitre "Moi, Elle, Eux, Nous, jusqu'à l'aube d'un nouveau monde", douce lecture <3]
Elle ne parlait pas, moi non plus. Le trajet était silencieux et je dois avouer que ça m'angoissait, je ne savais pas quoi penser. Tout au long de la soirée, elle m'avait adressé des regards entendus et elle avait eu des gestes qui étaient loin d'être anodins. J'étais complètement perdu et ça devait se voir. Ma nervosité devait se ressentir à plusieurs kilomètres et je devais conduire distraitement parce que je me suis reconnecté à la réalité que quand j'ai senti sa main se poser sur la mienne. Elle ne me regardait pas, elle regardait la nuit qui se déroulait sous ses yeux. Elle admirait les étoiles dans le ciel ébène et la plage qui se faisait doucement caresser par les vagues.
Sa main ne s'enleva pas de la mienne. Je mourrai d'envie de lui caresser la joue, la cuisse. Lui montrer ma présence un peu plus. Les graviers crissèrent sous les pneus quand on s'engagea dans l'allée de la maison. À peine le contact coupé, elle descendit de la voiture sans desserrer les dents, elle m'inquiétait. Je rageais intérieurement, c'était obligatoirement son connard d'ex qui la minait autant.
— Cam', tu sais, tu peux me parler si jamais ?
Aucune réponse.
— Tu veux que je retourne lui péter la gueule ?
Silence radio, je la trouvais terriblement dure à m'ignorer comme ça.
— Eh, je ne vais pas te courir après, réponds-moi...
J'allais lui attraper le bras, elle ouvrit à peine la porte qu'elle agrippa mon col avec férocité, je ne m'y étais pas attendu. Elle approcha dangereusement ses lèvres des miennes et je me sentais rougir jusqu'à la racine de des cheveux. Son souffle chaud caressait ma bouche avec une douceur feinte, pleine d'autres attentions.
— Cam... Eli qu'est-ce que tu fais ?
— Je ne te plais pas Eti ?
— Pas comme tu le penses, j'en doute fortement.
— Et si je te demandais de coucher avec moi, tu le ferais ? Mon meilleur ami le ferait ? En es-tu seulement capable ?
Ok. Mon amour pour elle s'est décomposé et s'est transformé en une excitation profonde qui a fait gonfler mon entre-jambe et elle semble l'avoir remarqué car elle m'adresse un sourire lubrique. Elle veut oublier son connard d'ex et elle veut m'utiliser pour ça, pourquoi pas ? Elle me plaît et je parais lui plaire là tout de suite, si elle veut que je lui fasse l'amour, elle ne devra pas me le dire deux fois.
— Tu as de la chance qu'on soit seuls, princesse.
Elle déteste ce surnom plus que tout les autres, même plus que Barbie, et ça depuis qu'on est gosses. Mon souffle se mêla au sien et je fis glisser mes mains sous ses cuisses pour faire enrouler ses jambes contre mes hanches. Je vois à son regard qu'elle ne s'y attendait pas, elle ne pensait pas que j'accepterais, j'en suis certain. Son regard surpris prend rapidement une lueur qui me fait bander, putain si elle me regarde comme ça je suis censé faire comment ? On avait décidé, par la force des choses, de prendre le lit deux places de Marion et Yohann avant de se diriger vers le mien, se faire surprendre n'était pas dans nos projets. Elle grimpa rapidement là-haut, à ma suite, et s'installa sur moi. Je ne sentais presque pas le poids de son corps sur moi et je ne pus empêcher mon envie irrépressible de toucher sa peau. Mon regard capta le sien et lui demanda l'autorisation à demi-mot mais je préférais lui dire de vive voix.
— Je peux ?
— Bien sûr.
Sa peau, douce comme le miel et sa voix roque, me donnait envie de la caresser jusqu'à l'aurore. Même si au début, elle ne bougeait pas beaucoup, son corps à commencer à se mouver contre moi, à chercher mes doigts et mes caresses comme si c'était un besoin vital dont il avait besoin pour fonctionner. Mon buste se releva pour m'approcher de sa bouche tentatrice, mes lèvres rencontrèrent les siennes et je ne pus m'empêcher de gémir de plaisir. Je ne comptais plus le temps qui s'était écoulé depuis l'instant où j'avais eu l'envie de l'embrasser pour la première fois.

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Moi, Elle, Eux, Nous.
Teen FictionJe crois que je l'aimerais jusqu'à la fin des temps, mais qui dit que ce temps ne s'effile pas entre mes doigts pour se terminer à la fin de ce cadran ?