Une vie sous contrat

Chapitre 21...

* PDV de Igor *

J'ai trop d'informations qui arrivent en même temps que mon cerveau n'est pas capable de gérer.

- Tu...

Je referme ma bouche en entendant une porte au premier étage claquer dans une violence inouï. Me laissant retomber sur la chaise derrière moi je souffle d'avoir appris tout cela, mais j'ai encore plus de questions maintenant. Pourquoi veut elle d'un mari proche pour au final me sommer de rester loin d'elle ??
Qui est l'homme qu'elle considère comme son mari ??
Suis je vraiment bloquer à cause d'un ex un peu trop collant ??

Encore plus fatigué après toute ces questions j'attrape un vieille bouteille de rhum avant de me servir un verre. Raul m'a offert cette bouteille pour mes dix huit ans et c'est elle qui m'a accompagné après sa mort, je suis venu me terrer ici quand il est mort alors qu'il devait me rejoindre. Je n'ai pas donné signe de vie pendant des mois, trop bouleversé par la mort d'un ami que je connaissais depuis toujours. Ce n'étais qu'une vieille cabane en bois à l'époque et il n'y avait rien sur cette île mais avant de partir j'ai décidé de faire de cette île un refuge sur lequel je pourrais venir quand j'en ressentirai le besoin.

Je crois que ma famille n'a jamais autant ri que ce soir là, offrir une bouteille de rhum à un pur russe est quand même très peu orthodoxe mais la seule réaction qu'il a eu c'est un haussement d'épaule. Savoir qu'il est mort alors qu'il venait me rejoindre et que pourtant il avait refusé bon nombre de fois de venir mais j'avais tellement insisté pour qu'il vienne à cette soirée que lorsque j'ai appris qu'un camion l'avait percuté en voiture je n'ai pu me sentir que coupable. On a eu beau essayé de me dire le contraire lorsque sa mère a crier le jour de son enterrement que sans moi il serait toujours toujours en vie, je suis partit en vrille. Ma famille a essayé de me retenir mais il fallait que je parte, que je m'éloigne de cette ville. J'ai fait des cauchemars pendant des mois en revoyant sa mère m'accuser encore et encore de la mort de son fils. Je cligne des yeux en entendant un bruit de verre cassé en revenant à moi même chassant ses vieux démons qui n'ont plus lieu d'être. Je regarde au sol pour voir que mon verre s'y trouve et je ne sais pas comment j'ai pu le lâcher. Blasé je ramasse les brisures avant de monter me coucher encore plus perplexe que je ne l'étais ce matin, hier quand elle a dit cette phrase je l'ai fait basculé en avant voulant la confronter sans savoir que j'étais si proche de l'avion que sa tête a tapé la carlingue, l'assomant au passage.

J'ai demandé à ce qu'un médecin vienne l'ausculté le temps qu'il vérifie que rien n'ait été cassé ou déplacé. Quand il m'a dit que ça ne serait qu'une bosse je m'en suis tout de même voulu mais ce petit incident m'a permis de la transporter sans qu'elle ne se réveille, je me doutais que son réveil serait assez chaotique mais qu'elle disparaisse toute la journée sur cette île pourtant pas bien grande à la recherche d'une quelconque présence humaine sans la trouve à été une surprise à laquelle je ne m'attendais pas. Montant à l'étage je passe devant sa porte mais ne m'arrête pas car ce serait ridicule pour ce soir d'essayer de se parler.

Beaucoup de choses ont été dites et bien des choses ce sont passé, il faut que la nuit passe à voir ce que demain nous réserve mais je sens que cette semaine pourrait largement être électrique. La seule chose que je n'aurai pas pu prévoir c'est quand j'ai ouvert mes volets le lendemain matin à l'aube, mademoiselle était en maillot de bain deux pièces vert plongeant la tête la première dans cette eau turquoise. Ne bougeant pas la regardant faire je suis agréablement surpris de la voir ressortir souriante comme une enfant, je reste frapper par sa beauté qui reste rare elle a plus l'habitude d'avoir le visage fermé que souriant. Préférant rester là à l'observer jouer dans l'eau pendant une bonne vingtaine de minutes je décide d'aller la rejoindre avec une serviette de bain pour profiter de cette eau claire si c'est possible.