¤ Aяcαηє x Rєαɗєя ¤

~Silco x reader female~ [Don't cry you're perfect]

~Part 2 / 2~

Jamais elle ne se serait dit un instant que sa vie aurait pris un tournant comme celui-ci en entrant dans ce bar. Elle savait bien que la basse ville n'était pas nette et serait loin de l'être un jour, mais là, en cet instant même, elle croyait que sa tête lui jouait des tours. Que son propre esprit la manipulait pour la faire croire que ce qui se passait était vraiment réel. Pourquoi un criminel se préoccuperait d'elle alors qu'elle n'avait jamais rien vraiment accompli de sa vie ? Et elle comprenait encore moins le fait, que le grand Silco lui-même, puisse lui adresser la parole avec une telle douceur dans sa voix. Cela devait être un rêve, il n'y avait rien d'autre pour en être la cause de ce qu'elle vivait en cet instant, se convainquit-elle. Ses pas étaient chancelants tandis que la main ferme de l'homme mince se tenait dans son dos pour la stabiliser. Elle ne reconnut aucun des endroits où ils se dirigeaient pour se rendre elle ne sait où.

Mais après ce qui semblait être 30 minutes de marche, -où elle aurait pu se tourner au moins 5 fois la cheville de par ses talons et sa démarche si l'homme ne l'avait pas retenue-, une bâtisse se dressa enfin devant elle. Elle était faite de métal, et l'air qui passait à travers ses poumons semblait lui donner la nausée. Elle ne s'était encore jamais aventurée autant dans la basse ville, se contentant de se rendre juste aux endroits où elle avait l'habitude de se rendre depuis toute jeune. Jamais encore, elle n'avait pu se douter et expérimenter l'air qui se propageait dans ces quartiers plus que mal-famés.

Sa vue lui piquait atrocement tandis que l'effet de l'alcool se rependait dans ses veines de par ses longues minutes de marche. Son cœur s'accélérait de par les souvenirs qui lui revenaient en tête, ainsi que tous ces moments de sa vie où elle avait réussi à les oublier il y a de cela quelques heures maintenant. Tout remontait dans son esprit, et bientôt, sa gorge se serrait fortement. Mais elle se devait de ne pas pleurer, surtout pas devant lui qui lui avait intimé de ne plus montrer cette faiblesse dans son regard tantôt devant la devanture du bar. Ses pas se faisaient de plus en plus lents. Et bientôt, ils furent rejoints de par ses poings serrés qui faisaient blanchir ses phalanges ainsi que par la même occasion, trembler ses épaules devenues incontrôlables. Ce qui suscita par la suite un regard de la part du plus grand négociateur de la gente criminelle à sa silhouette.

Elle semblait s'entasser sur elle-même, comme si tout le poids de ses émotions l'écrasait et l'engloutissait petit à petit. On aurait dit une enfant à cet instant précis. Bien sûr, il avait déjà vu des tas de gens pleurés. Mais elle, c'était la première, ou enfin plutôt la deuxième personne qui lui faisait revivre la trahison et tout le chagrin, ainsi que la haine qu'il avait ressentis des années auparavant. Et même s'il essayait de ne pas le montrer, il ne pouvait nier que dans sa poitrine, quelque chose se serrait à la vue de cette femme à l'innocence encore présente.

Il avait toujours haï les sentiments et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de vouloir protéger la jeune femme au même titre que Jinx. Il détestait l'innocence des gens en temps normal, mais si c'était pour elle, il ferait une exception, même s'il ignorait pourquoi il agissait comme ça.

« C'est ici que vous allez vous reposer mademoiselle (T/p).

-Je vous remercie... »

Sa voix lui semblait un peu terne, ce qui contrastait grandement du début de soirée où elle se défoulait sur la piste de danse et buvait en affluence les verres d'alcool. Ces deux facettes d'elle le faisait tourner la tête, il voulait la garder pour lui auprès de lui le plus longtemps possible. Et même s'il savait le nombre de danger qu'elle pourrait courir en restant à ses côtés, il ne voulait en aucun cas la laisser partir.

Ils montèrent tous deux les escaliers de la base pour se rendre dans son repaire. La jeune femme d'un pas incertain tandis que son hôte avançait d'un pas un peu pressant en voyant le comportement de la (c/c). Le garde du corps suivait derrière d'un pas lourd, comme si la simple présence de son patron réussissait à le mettre dans un tel état d'épouvante. Procurant par la même occasion le même effet à toute personne qu'il croisait en retour.