12. Bad trip

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Cora : me dit pas que...
Moi : si. Bordel, il se fout de moi...

Je rentre dans l'appartement, et attrape les cheveux de mon ami avant qu'il ne se penche sur la table devant lui.

Moi : tu fous quoi ducon ?!
Kidd : laisse moi !
Moi : nan, amène toi !

J'essaie de le remettre debout, mais il se casse la gueule en beauté à côté de moi. Cora m'aide donc, et on le tire dehors, en se demandant quelles saloperie il a prit et en quelles quantité. On le met dans la voiture, et je monte à l'arrière à côté de lui, mais au bout de 5 minutes de route, il me dit, ou plutôt essaie de me dire avec une voix pâteuse, qu'il va vomir.
On s'arrête donc, et une fois dehors, il vomit tout ce qu'il a ingéré dans un buisson.

Moi : Kidd...putain t'as foutu quoi ?
Kidd : je...désol-

Et il vomit encore. Il s'excuse après encore une fois, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à vomir. A ce moment là, on dirait que son bad trip est bien engagé. Il parle avec beaucoup de difficultées et transpire à grosses goutes. En prenant son pous, je me rends compte que c'est vraiment mauvais qu'il respire aussi vite.

Cora : il fait une crise d'angoisse, il faut vite le calmer, sinon son coeur va lacher. Parle le lui calmement et fait le respirer correctement.
Moi : okay. Kidd, tu me vois ?
Kidd : Killer...je...j'arrive plus...
Moi : je sais, ça va aller. Cale toi sur ma respiration, calme toi. Prends une grande inspiration, et retiens ton souffle en compte jusqu'à 5. Vas-y.

Il met quelques secondes à réussir à faire ça, et  quand il a réussit, je lui dis de faire de même en expirant cette fois. Je le fais en même temps que lui pour qu'il y arrive mieux, et après quelques minutes, il est enfin un peu plus calme. On le remet donc dans la voiture, et Cora redémarre, en roulant doucement.

Moi : il tremble.
Cora : c'est normal. Il a de la fièvre ?

Je pose une main sur son front, et la retire immédiatement. Il est brûlant.

Moi : Kidd, comment tu te sens ?
Kidd : chaud...et froid...
Moi : quoi d'autre ?
Kidd : mal...
Moi : où ça ?

Il pointe sa poitrine et ses muscles des bras et des jambes. En effet, ses muscles se contractent violemment par intermittence.

Kidd : Killer...
Moi : oui ?
Kidd : dis...dis rien à...Law...
Moi : on en reparle demain d'accord ?
Kidd : promet le...pitié...Killer...
Moi : okay, d'accord, je lui dis pas.

Il me remercie en pleurant, et s'affale sur moi, tout en marmonnant des choses incompréhensibles.
Une fois qu'on est arrivé chez nous, on décide de prendre l'ascenseur, histoire de ne pas le tuer dans l'escalier, et c'est là que l'enfer commence. Il recommence à angoisser, sûrement parce qu'il est entre quatre murs étroits, et là, il entre en crise de parano.
Il nous crie dessus de le lâcher, de le laisser tranquille, il nous insulte, enfin bref, il lâche tout ce qu'il a, et quand l'ascenseur s'ouvre enfin, on s'empresse de le faire rentrer dans l'appartement. On veut le faire se déshabiller pour qu'on arrive à le coucher, mais il refuse au début. Il ne veut pas qu'on le touche. 

Après presque une heure à supporter sa crise, il finit par s'épuiser, et il s'écroule au sol. Il commence alors à pleurer, et à dire qu'il va mourir. 
On en profite donc pour le débarrasser de ses vêtements tachés par l'alcool et son vomis, et surtout trempés de transpiration. Cora va directement les mettre dans s machine à laver, et moi, je donne à Kidd des vêtements pour qu'il se change. Une fois rhabiller, je le rassure comme je peux, jusqu'à ce qu'il se laisse tomber contre moi.

Moi : Kidd ? Ca va ?
Kidd : ma tête tourne...je crois que je vais m'évanouir.
Moi : Cora, tu crois pas qu'on devrait aller à l'hôpital ?
Cora : nan, on va le mettre dnas le lit, il va s'endormir direct. T'inquiète pas. Il est juste à bout, son corps est à sa limite.

Je le conduis donc dans la chambre, l'allonge et le couvre bien, à cause de sa fièvre, et là, en quelques secondes, il est déjà endormi.

Cora : tu vois ? Il se réveillera pas de sitôt. Appelle Law toi.
Moi : sûr ?
Cora : oui. Ne lui donne pas de détails. Dis lui juste qu'on l'a récupéré bourré et qu'il dort.
Moi : ok.

J'appelle donc Law, qui me répond tout de suite et m'assaille de questions.

Moi : t'inquiète Law, il était juste bourré. Je l'ai récupéré, et je l'as ramené chez Cora. Il dort là.
Law : il va bien ?
Moi : oui. 
Law : okay...putain, quel con...
Moi : t'inquiète, je prends soin de lui. Va dormir, je suis sûr que t'a une sale tête.
Law : ouais ok...merci Killer. Vraiment.
Moi : t'inquiète.

Je raccroche, et regarde mon meilleur ami, qui comate dans notre lit. Il se réveillera demain midi sûrement, et on devra tout lui raconter, car ça ne m'étonnerait pas qu'il ait tout oublié.
Tout ce que j'espère, c'est que ça ne devienne pas une habitude chez lui de se droguer. Encore, boire un peu à une soirée, fumer un joint, même moi je l'ai déjà fait, mais là...il m'avait pas fait ce coup là encore. Il m'a vraiment tout fait maintenant, c'est certain.
Désormais épuisé, je vais aider Cora à déplier son canapé lit, et on se couche dedans, recouvert par son manteau noir.

Pdv Kidd

En me réveillant, je sens tout de suite qu'il y a un soucis. Et plus j'examine les fait, plus je me dis qu'il y a un gros problème. Déjà, je suis pas chez moi. Et je porte les fringues de Killer. Après examen de la pièce, je me rends compte que je suis chez lui et Cora. Je tente de me lever, mais mes muscles me font affreusement souffrir alors je décide d'y aller tranquillement. 
J'arrive dans le salon, et découvre Cora et Killer en train de discuter. Ils me regardent alors, et Cora se lève pour venir me serrer contre lui. Killer, lui, s'approche de moi, et me met la gifle de ma vie.


Loin des yeux, près du cœur - LawKidd TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant