13. Excuses

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Moi : mais ça va pas ?!!
Killer : c'est toi qui me demande ça ?!
Cora : calmez vous tout les deux ! Killer, pourquoi t'as fait ça ? Je suis sûr qu'il se souvient de rien.
Killer : je sais, mais ça m'a fait du bien moi. J'ai pas dormis de la nuit à cause de ses conneries.
Cora : je sais.
Moi : euh...
Killer : quoi ?!
Moi : je me souviens plus de ma soirée...il s'est passé quoi ? Pourquoi j'ai mal partout ? Et où sont mes fringues ?
Cora : vient t'asseoir, ça vaudra mieux.

Je m'assois donc sur le canapé avec Cora, tandis que Killer va dans la cuisine pour se calmer.

Cora : Law nous appelé hier soir, il nous a demandé d'aller te chercher à la soirée où tu étais.
Moi pourquoi ?
Cora : tu répondais pas à ton téléphone, alors il était inquiet. Il avait raison n'empêche, vu l'état dans lequel t'étais.
Moi : qui était ?
Cora : on t'a trouvé penché sur de la cocaïne.
Moi : ah...
Cora : tu t'es cassé la gueule. Et après 5 minutes de voiture, on s'est arrêté pour que tu vomisses. Tu as du vomir au moins 6 fois. Après, tu as fait une crise d'angoisse, et on a du te calmer sinon t'allais faire une crise cardiaque. Puis on est remonté en voiture, et t'avais beaucoup de fièvre. Tu tremblais et tes muscles se contractaient sans arrêt. C'est pour ça que tu as mal ce matin. Enfin, ce midi.
Moi : et après ?
Cora : une fois arrivé, dans l'ascenseur tu as fais une belle cirse de paranoïa. Tu nous as gueulé tout ce que t'avais à nous gueuler dessus, tu voulais pas qu'on te touche, tu voulais rester tout seul. Mais au final, une fois dans l'appartement, tu as fondus en larme et t'arrêtais pas de répéter que t'allais mourir. Après, on t'a changé, et mis au lit parce que tu allais t'évanouir de toute façon. Tu t'es endormis en quelques secondes.
Moi : ok...et...Law est au courrant ?
Cora : au milieu du trajet en voiture tu as fait promettre à Killer de rien dire. Mais tu devras lui dire, ok ?
Moi : oui...putain, dire que je me souviens de rien...ça vaut p'tet mieux au final.
Cora : ouais. Maintenant, tu vas aller t'excuser auprès de Killer. Et après, t'appelleras ton patron. Et enfin, t'appelleras Law.
Moi : ça marche.

Je me lève donc et vais dans la cuisine. Killer se tourne vers moi, et n'a pas le temps de parler que je le prends dans mes bras.

Moi : je suis désolé...vraiment...
Killer : t'es vraiment un con. Tu me fais chier des fois...
Moi : je sais. Je suis vraiment, vraiment désolé.
Killer : tu vas appeler Law ? J'ai du lui mentir...
Moi : oui t'inquiète. Merci d'avoir menti.

Il me serre plus fort contre lui, puis me décolle de lui et m'ordonne d'aller me laver. Je vais donc dans la salle de bain, et constate mon état. Mes yeux sont rouges, j'ai des cernes immenses, et en me deshabillant je remarque des marques que je ne voulais pas voir là. Des sucons sur mon torse et mes hanches. Putain....

N'arrivant pas à me souvenir comment ils sont arrivés là, je capitule avant de me faire mal au crâne et me glisse sous l'eau. J'ai mal partout et envie de vomir, même si j'ai également très faim.
Une fois lavé, je vais piquer des fringues à Killer dans sa chambre et retourne dans la cuisine.
Killer à fait à manger, alors je mange tout ce que je peux, en priant pour ne pas tout revomir dans quelques heures.

Après, je rentre finalement au garage, et là, évidemment, Kuruma m'engueule. Je m'excuse allègrement et me mets directement au travail, ignorant royalement Takumi qui me sourit et me regarde régulièrement. À la fin de la journée, j'allais sortir pour appeler Law, mais Takumi me retient.

Takumi : t'es pas allé cherche ta moto ce matin, elle est toujours devant chez mon pote. Je t'emmène si tu veux.
Moi : nan ça va aller, j'irais à pied.
Takumi : sérieux ? Allez viens, on se refait une soirée en plus. Y aura moins de monde qu'hier, alors on pourra finir ce qu'on avait commencé.
Moi : pardon ?
Takumi : quoi, tu te souviens pas ?
Moi : nan.
Takumi : on était pas loin de baiser mais quelqu'un voulait pisser, donc je me suis contenté de te sucer. T'as adoré, et je t'ai même laissé quelques souvenirs.
Moi : putain...sérieux, ça peut pas se reproduire, j'ai un mec, alors-
Takumi : quoi, l'espèce de taré dont t'as parlé toute la soirée ? C'est qu'un suicidaire qui profite pas de la chance qu'il a de t'avoir.
Moi : ta gueule, tu sais pas de quoi tu parles. Bref, je dois l'appeler, donc dégage.

Je m'éloigne de lui, mais il me lance une phrase qui me stoppe net dans mon élan.

Takumi : au fait, fouille ton tel. T'as pris une belle vidéo de nous. Et tu me l'as envoyé.
Moi : quoi ?
Takumi : tu sais où me trouver si tu veux me la faire effacer. Salut.

Il s'en va, rejoignant sa voiture et démarrant sans attendre. Je fouillé donc mon téléphone, et je vois une vidéo de lui, à genoux devant moi, et je vous ferais pas un dessin pour expliquer ce qu'il est en train de faire. On voit bien que c'est moi en plus. Putain j'suis trop con...
Bon, j'appelle Law, et après je vais chercher ma moto et faire effacer cette vidéo.
Je compose le numéro de mon petit ami, et il décroche immédiatement.

Law : putain Kidd !
Moi : désolé Law, je...j'ai un peu merdé hier soir, alors j'ai pas vu tes appels et tes messages.
Law : qu'est-ce qu'il t'a prit de boire autant ?
Moi : je sais pas trop, désolé...
Law : bon, tant que t'as pas fait trop de conneries ça va.
Moi : ouais...putain je m'en veux trop...pardon de t'avoir inquiété...
Law : c'est rien t'inquiète pas. Tant que tu vas bien, je pardonne tout.
Moi : ok...je t'aime Law. Je t'aime tellement.
Law : je t'aime aussi.
Moi : bon, je te laisse, je dois aller récupérer ma moto que j'ai du laisser la bas. Bonne soirée, je t'aime.
Law : ok, toi aussi. Je t'aime.

Et sur ce, je raccroche, avant d'essuyer les larmes qui avaient commencées à couler.
Je me mets finalement en route vers l'adresse de la veille, en priant pour que Takumi accepte de supprimer la vidéo. Je veux rien dire à Law pour l'instant. Il est assez mal comme ça avec notre précédente dispute.

Loin des yeux, près du cœur - LawKidd TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant