2. Premier jour

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Pdv Law

Chopper : ah, je stresse !!!
Moi : pourquoi ? On doit juste passer la matinée à écouter des gens nous présenter l'année, le campus, la journée d'intégration à laquelle je n'irais pas, et tout pleins d'autres trucs chiant, et après tout ça on pourra rentrer. C'est simple.
Chopper : attends, tu vas quand même pas me laisser seul pour le bizutage ?
Moi : bah, tu n'as qu'à ne pas y aller non plus. Chopper, je suis malade mental, je vais pas aller prendre le risque d'oublier mes médocs en allant là bas, ou de boire ou de faire de mauvaises rencontres. Je suis là pour bosser, c'est tout.
Chopper : bon, je vais devoir trouver quelqu'un aujourd'hui pour pas me retrouver seul...
Moi : mais pourquoi tu veux y aller ?
Chopper : pour m'intégrer !
Moi : bah, fais comme tu veux, mais s'il t'arrive un truc, faudra pas venir te plaindre. Allez on y va, sinon on va être en retard.

Encore légèrement tremblant à cause du stress, mon ami prend son sac et sors de l'appartement que nous partageons, et je le suis en prenant bien soit de vérifier que j'ai mes médicaments dans ma veste. Je ferme la porte à double, bah oui je suis quand même parano, puis on sort de notre immeuble pour ensuite aller à l'arrêt de bus au coin de la rue.
Il y a un monde fou, comme par hasard, alors je reste en retrait et mets la capuche de mon sweat jaune et fixe le sol, tandis que Chopper continue de stresser tout seul à mes côtés.
Quand le bus arrive, déjà bien remplie d'étudiants, tout les gens à l'arrête s'engouffrent dedans. Une fois mon pied posé sur la marche du bus, j'ai un moment d'hésitation, puisque je vais me retrouver collé à pleins d'inconnus, mais je finis par rentrer dedans et par valider difficilement ma carte de bus.
Je n'ai même pas besoin de me tenir où que ce soit tellement il y a de monde, et je tente de faire abstraction de ce qui m'entoure. Mais malheureusement sans succès, vu la bande de filles qui me braillent dans les oreilles et les odeurs de transpirations des cons qui sont allé en courant à l'arrêt.

Quand le bus s'arrêtent enfin devant la fac, je pousse la moitié des gens devant moi et sors, prends une grande inspiration, puis attrape le bras de Chopper pour éviter de le perdre dans la foule.
Il me remercie vaguement, puis me suit jusque l'amphithéâtre où les premiers années sont attendus. J'y entre facilement, une sorte d'aura maléfique autour de moi, signifiant clairement "laissez moi passez sinon je vous démembre". Chopper me suit de près, et on réussit à nous asseoir dans les 5 premiers rangs, un miracle vu l'heure à laquelle on arrive et le monde déjà présent.
Une fois assit, je m'affale légèrement sur ma chaise, et sors mon pc pour noter les choses que je jugerais utiles, puis attends en silence que tout le monde soit là.

Une fois que la personne en charge de nous présenter l'année commence à parler, je retire ma capuche, et note ce qu'elle dit dans les grandes lignes. 
La matinée se passe ainsi. Les gens parlent, je note tout en insultant mentalement les connards qui parlent autour de moi, et quand je fais rien, je me contente d'observer mes voisins.
Quand l'heure de midi arrive enfin, tout le monde veut sortir en même temps, donc je reste un moment assit, attendant que la salle se vide. 
On sort ensuite tranquillement, Chopper toujours à mes côtés, et on discute ensemble des choses qu'on nous as dit les quatre dernières heures. 

Chopper : eh, t'as pas faim ? On pourrait aller manger au restau universitaire (abréviation : RU) non ?
Moi : si, bonne idée. Allons-y. Mais je te préviens, on mange que tout les deux.

On se dirige donc vers le RU, tout en discutant de tout et de rien. Il essaie de déstresser. C'est fou d'être aussi stressé pour si peu. Une fois dans le restaurant, on fait la queue pour prendre un plateau, et je peux alors à nouveau observer les gens de ma promo, ainsi que ceux plus âgés, ou carrément dans une autre filière, mais qui sont sur le même campus. Ca m'étonnerait pas de croiser des gens que je connais, mais bon, espérons que ça n'arrive pas.
Je ne veux croiser personne d'avant l'année dernière, vu que j'ai quand même pas mal changé depuis, et expliquer à nouveau comment j'en suis arrivé à être schizo ne m'enchante pas.
D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je prenne mes médicaments. 

Donc, une fois à table, mon repas plus que discutable -c'est un restau universitaire quand même- devant moi, et assez isolé même s'il y a d'autre genre à notre table qui doit faire plus de 5 mètres de long, je sors cette boite orange que je garde toujours sur moi.
Je sens quelques regard sur moi à cet instant, mais je les ignore et ouvre ma boîte, me sers un verre d'eau, puis pose une pilule dans le creux de ma main, avant de l'avaler en même temps qu'une gorgée d'eau.
Puis, je range ma boîte, lance un regard sombre à ceux et celles qui me regardent encore, puis commence mon repas.

Chopper : tu devras prendre tes médicaments jusque quand ?
Moi : je sais pas, mais la dernière fois que j'ai arrêté de les prendre, j'ai tenté de me suicider, donc je vais pas arrêter de moi-même. Faut d'ailleurs que je me trouve un nouveau psychiatre ici. 
Chopper : ils ont dit qu'il y en avait à disposition pour les étudiants.
Moi : je sais, j'irais voir. Si ça me permet de ne pas aller dans un HP pour consulter, ça m'arrangerait.
Chopper : t'aime pas ça ?
Moi : pas vraiment...ça me met mal à l'aise en fait. Cet endroit est majoritairement remplie de gens fou et de cas désespéré, et de médecins qui croient pouvoir les aider. Y aller me donne l'impression que je suis foutu...
Chopper : heureusement tu ne l'es pas ! Faut penser positif tu vois !
Moi : t'as raison, merci. 
Chopper : vu que t'es de bonne humeur, tu penses que c'est le moment pour te convaincre de venir avec moi ce soir à la soirée d'intégration ?
Moi : non, je compte toujours pas y aller, je veux voir personne. Désolé, mais je suis légèrement, voire carrément, associable.
Chopper : tant pis...

C'est bizarre, maintenant que Kidd n'est plus dans les parages, je redeviens comme avant. Solitaire, légèrement dépressif, et surtout, avec une tête de psychopathe. Mais bon, au moins personne viendra m'emmerder.

??? : Law ? C'est toi ?

Oh, c'est quoi ça encore ?
Je tourne la tête vers celui qui m'a parlé, mais me fige en le reconnaissant.
Mon ex...ici...mais qu'est-ce qu'il fait là ?!

Moi : Cavendish ?

~~

Petite annonce : j'aurais besoin de votre aide, il me faudrait un nom pour le mentor de Kidd. Parce que l'appeler juste "le mentor de Kidd" ça devient chiant xD
Donc allez-y, lâchez vous sur les noms, japonais de préférence, mais bon, si c'est un prénom con qui me fait rire, je peux aussi l'envisager xD

Loin des yeux, près du cœur - LawKidd TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant