Chapitre 22

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« Alors, que penses-tu des devoirs de mon fils ? », demande Elise, curieuse du froncement de sourcils d'Anna.

« Eh bien, il a certaines lacunes de base, ce qui est normal à son âge, mais le problème est qu'elles n'ont pas été corrigées par Madame Baxter ni son professeur. C'est quelque chose qui peut être rattrapé, mais il commence tout juste l'école.

— Non, il ne commence pas tout juste l'école, l'année scolaire se termine dans moins de deux mois ! Tu veux dire que l'école est laxiste avec mon fils simplement parce que... parce que c'est mon fils », réalise Elise, « malgré tout l'argent que je dépense ?

— Ou bien son professeur est tout simplement incompétent », répond Anna en souriant. « Ne t'en fais pas, je vais m'occuper de lui cet été et lui donner les bases dont il a besoin. À la rentrée, Murphy sera au-dessus du lot. Laisse son professeur tranquille, nous allons le surpasser sans qu'il comprenne ce qui lui arrive.

— Je préfère le confronter ! » s'exaspère Elise.

« Anna a raison. Si elle peut aider Murphy, à la rentrée scolaire, tu verras un tout nouveau Murphy. C'est bien mieux que d'avoir un professeur qui le persécute et de voir Murphy gâcher son année scolaire et perdre confiance en lui. Écoute, j'ai pensé à notre organisation. Je peux emmener Murphy à l'école le matin, et vous pourriez vous organiser pour finir à dix-sept heures. Anna s'occupera de lui et de ses devoirs, elle l'aidera à travailler.

— Kirsten a raison, Elise. Nous pouvons y arriver. J'ai trouvé un appartement, du moins je pense, je ne l'ai pas encore visité. Je passerai par le parc, un peu plus haut, et je descendrai en métro. Ce n'est qu'à quelques stations de distance. Je ne rentrerai pas tard, et c'est sans danger.

— Non », coupe Kirsten.

Anna, surprise par la réponse catégorique de Kirsten, la regarde avec étonnement.

« Non, quoi ?

— Tu restes avec moi.

— C'est une proposition ? » sourit Anna.

« Oui.

— Temporaire ?

— Non.

— Ohhhhhh », sourit Anna. « Tu m'aimes ?

— Oui », soupire Kirsten.

« Je m'en contenterai, Kirsten, je suis heureuse », sourit Anna en tendant la main, jusqu'à ce que Kirsten la prenne. « Merci.

— Donc, mes deux amies sont en couple ! » jubile Elise. « Tiens, pendant que j'y pense », dit-elle en se levant, allant ouvrir un tiroir et en sortant un trousseau de clés. « Celle-ci, c'est pour l'entrée. Le gardien te laissera entrer maintenant. Celle-ci, c'est pour le porte du magazine. Le code de l'alarme, c'est ta date d'anniversaire en quatre chiffres. Demain, je te présenterai au gardien au bureau.

— Puis-je poser une question ? » demande Anna avec un sourire malicieux.

« Vas-y », craint Elise.

« Accepterais-tu de porter une robe de mariée pour l'édition de juin, Kirsten ?

— Quand tu as une idée en tête, toi !

— Est-ce que tu en porterais une si j'en porte une ?

— Pour le magazine ? » demande une fois de plus Kirsten.

« Bien sûr, je ne te demande pas en mariage... c'est toi qui le feras », rigole Anna.

« Elise ! Pourquoi Anna est là, déjà ?

— Parce que je l'aime bien », rigole Elise. « Pas toi ?

— Si », avoue Kirsten.

« Kirsten », reprend Anna en s'approchant et en s'asseyant à ses côtés. « La société a évolué, elle ne perçoit plus les couples comme dans les années cinquante.

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