𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟏 L'égoïsme est parfois l'autre nom de l'amour
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Quinze minutes, pile poil.
Pas une seconde de plus.
Je me trouve en ce moment même dans sa voiture, et je n'ai pas pipé un mot depuis. Je suis encore sous le choc.
J'ai écrit un SMS à ma mère en lui disant que je viens d'apprendre une nouvelle qui m'a déboussolée, et que j'avais besoin de prendre l'air. J'espère de tout mon cœur qu'elle ne va pas m'assaillir de questions à mon retour.
Ton sale cul de nègre.
Tu me dégoûtes.
T'es une grosse salope.
Une petite négresse en moins.
Woaw, tout ça ?
― Princess ?
Il s'est arrêté à un feu rouge, et je peux sentir son regard, mais je fixe un point invisible devant moi.
― Cariño ? Il me prend le menton et je lui fais face. Il semble inquiet. Qu'est-ce qui se passe ?
― Où est-ce qu'on va ?
― Princess, il dit fermement.
Une larme silencieuse coule sur ma joue droite. Il fronce les sourcils et l'efface avec son index.
― Qui t'a fait du mal ?
Je ris tristement et le feu passe au vert. Il soupire et pose sa main sur ma cuisse en faisant de petits cercles. Je joue nerveusement avec mes doigts et ne dis rien.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant un bar luxueux. Kali me prend la main et nous entrons à l'intérieur. Les lumières donnent un effet tamisé. Le bar n'est pas très rempli mais les personnes présentes ont l'air riche et dégagent toutes une aisance financière.
Le personnel semble connaître Kali. Tous hochent la tête en signe de salutation lorsque Kali passe près d'eux.
Kali m'emmène au fond du bar. Ce coin a l'air privé, étant donné qu'il y a un videur devant. Lorsqu'il voit Kali, il se met sur le côté et nous arrivons à un coin du bar où il n'y a que des canapés en velours. Les lumières sont toujours aussi tamisées et la musique est basse, apaisante et sensuelle. Les personnes présentes ici ont tous un cigare à la main et semblent toutes dangereuses.
Contrairement à l'espace d'avant, il n'y a que des serveuses ici, toutes très belles et sexy. Elles portent des tenues très provocantes et sexy.
Kali prend place sur un de ces canapés en velours, à l'abri des regards indiscrets. Je prends place à côté de lui, et il sort un paquet de cigarettes, il s'en procure une et la coince entre ses lèvres.
