PDV Drago Malefoy
Dès que j'ai respiré pour la toute première fois de mon existence dans ce monde, ma vie était déjà toute tracée. Tel un pantin, je ne faisais que suivre le chemin, qu'avait déjà entrepris mon cher père, Lucius Malefoy. Je n'avais le droit de parler que pour dire trois minuscules lettres dont souvent, je ne voulais guère les prononcés, alors que c'était si simple de les émettre. Juste trois voyelles assemblées pour former un mot : oui. Rien d'autre.
Mon enfance n'était pas fort joyeuse, loin de là. Mais, elle n'était pas malheureuse non plus. Je savais que mes parents m'aimaient. Puisque pour me mettre au monde, ils avaient voulu de cet enfant - moi à l'occurrence. La tension, que nous sentions depuis deux ans et demi dans la maison, n'avait pas toujours existé. En effet, quand le Seigneur des Ténèbres avait péri grâce à l'enfant, qui avait Survécu - ce maudit Potter, mon père et mère ont pu vivre quelques années dans une bulle imaginaire de bonheur. Peut-être, mon paternel l'avait senti, c'était pourquoi, il voulait que je devienne son fils parfait. Fier, sûr de lui et ne compter sur personne d'autre que soi en se servant des autres comme des pions à jeter : un beau Sang Pur en somme.
J'étudiais sans arrêt et je faisais tout en mon pouvoir pour qu'un jour, mon père me reconnaisse tel que je suis vraiment. Alors, la mission de Lord Voldemort est une chance pour moi de montrer mes preuves. Je devais réussir coûte que coûte. Aucune erreur n'était permise. Aucune. Même si je devais tuer ce savant fou, je le ferai. Je le devais même si cela ne me faisait pas plaisir. car un seul faux pas est pire que la mort m'attendait - et, non l'expulsion comme dirait la Sang de Bourbe.
Pour atteindre mon objectif, j'avais dû exploiter toute mon intelligence afin de concocter des pièges dont le professeur ne pouvait que tomber la tête la première. Seulement, j'avais déjà une fois.
Les vacances de Noël n'avaient donc pas été très réjouissantes. Mon père m'avait fait tout un discours sur le fait qu'il ne fallait pas échouer, car on avait trop déçu le Seigneur. Échouer n'était pas permis. Absolument pas. Je baissais les yeux avec les mains derrière mon dos alors que mon père fulminait de colère. Il me mit même de nombres coups. Je les avais mérité. Je n'aurais pas dû faire chou blanc lors de ma première tentative. Je n'avais pas le droit de me plaindre. Aucunement le droit. Alors, pourquoi je sentais ma poitrine se serrait à la vue de mon père furieux et plus que mécontent. Drago, tu devais te reprendre en main, pensai-je.
Alors que mon père termina son sermon et m'interdit de souper par la suite, car j'étais confiné dans la salle de "rééducation", je m'y rendis en marchant de travers à chacun de mes pas. Je n'avais qu'une envie et de tomber par terre pour pleurer tout ce que j'avais sur le cœur. Seulement, j'étais un Malefoy. Je ne devais montrer aucune de mes faiblesses. Je me redressai d'un coup et je me dirigeais, sans que personne ne remarque que je boitais, vers ma chambre, qui me servira pour le reste des vacances, avec la sensation d'être transpercé par des milliards d'aiguilles dans tout mon corps.
Pendant mes deux semaines de repos, je n'eus que le strict minimum. Le Seigneur ne m'avait demandé de venir qu'une seule fois. Une de trop. Si mon père me battait physiquement sans éprouver quoi que ce soit à part de la déception, que je pouvais constater dans ses iris, lui, Lord Voldemort prenait un malin plaisir de me torturer à coup de Sortilèges Impardonnables. Même si j'avais envie de crier, hurler de douleur, je ne laissais rien échapper alors que de plus en plus d'Endoloris m'étaient jetés dessus. Il éclatait de joie et de plaisir, alors que j'agonisais sur le parquet, qui était aussi froid que son corps. Mes entrailles se déchiraient. J'avais la tête toute secouée. J'avais l'impression d'exploser. Je ne saurais dire qu'était-ce le plus insupportable entre le physique et la déception ou les sortilèges et l'euphorie. Je ne voulais pas y penser. Je ne voulais plus y penser. Je croyais mourir. Je pensais atteindre mon point de suture. Je ne savais même pas comment j'ai pu supporter. Pour moi, chaque microseconde paraissait des interminables heures.
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Réincarnée dans le monde de Harry Potter
FanfictionJe me suis réveillée dans un nouveau corps. Non, il sera préférable de dire, que je me rappelle plutôt de mon autre vie. Mais, je découvre en même temps, que je suis dans le monde d'Harry Potter : un de mes films préférés ! Mais comment pourrais-je...