Chapitre 22

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 Rachid caressa la joue de sa fille avec bienveillance avant de l’embrasser au sommet du crâne. Son regard se posa un instant sur la jeune femme et il faillit se trahir tant ce qu'il ressentait pour elle défiait son propre entendement. Elle était tellement belle mais son regard si triste. Il savait que ça avait un rapport avec le nouveau comportement qu’il affichait a son égard mais il n’y pouvait rien. Cette fois il voulait sa famille au grand complet près de lui, dans son pays et il ne pouvait pas se permettre la moindre erreur, le  moindre faux pas. Elle parlait à leur fille avec tout l’amour qu’une mère pouvait donner tout en lui enfilant son manteau.

Manuela était la femme et l’amour de sa vie.

— Tu me promets de ne pas te coucher tard mon bébé hum ? Ne te gave pas de sucrerie et si tu sans le moindre mal tu le dis à papa.

— Oui ma petite maman je te le promets. Mais pourquoi tu ne peux pas venir avec papa et moi ? Je veux qu’on soit ensemble.

Elle leva les yeux vers lui et le supplia de lui venir en aide.

— Une autre fois ma princesse d’accord ? Coupa-t-il en la comprennant sa détresse de la jeune femme.

Sa fille baissa tête presque en larmes puis hocha la tête dépité.

— Si tout est prêt je pense qu’on va y aller, dit-il à s’adressant à Manuela qui cajolait toujours l'enfant.

Il la prit à son tour dans ses bras et s'empara du petit sac qui contenait ses affaires. Son doigt frôla son par mégarde son poignet et supporta mal la décharge de frissons qui s'en suivit.

— Tu me la ramène demain matin d’accord ? demanda-t-elle en se retenant de pleurer à son tour. Je n’ai jamais dormi loin de ma fille comprend moi.

— Demain matin c’est d’accord, répondit-il d’une voix bourru avant de se diriger vers sa voiture a pas rapide.

Il avait l’étrange impression de faire quelque chose de mal, d’enlever sans vergogne une enfant a sa mère. Et surtout s’il ne partait pas d’ici tout de suite, il n’allait pas supporter longtemps de la voir presque en larmes. 

— Papa tu n’aimes plus ma maman ? Lui demanda sa fille alors qu’il bouclait sa ceinture sur le siège pour enfant qui appartenait d’habitude à Leila.

— Pourquoi cette question Hobi ?

— Tu ne l’as pas demandé de venir avec nous. Maman aurais dit oui. Maman t’aime beaucoup, Tata Jazz l’a dit.

Il ne sut quoi répondre. Il était vrai que pour une enfant le contexte «  un mal pour un bien » était complètement superflu mais il devait faire en sorte qu’elle ressente les mêmes choses que lui loin d’elle. Ils étaient faits pour vivre ensemble et pour s’aimer, c’était sa reine. Il ne voulait pas l’obliger à êtres a ses cotes mais il voulait qu’elle prenne elle-même conscience que c’était sa place et nulle part ailleurs. Il se sentait tellement misérable de l’avoir fait souffrir et de continuer de le faire.

— Ta mère, tes frères et toi vous êtes ce que j’ai de plus important dans la vie. Je l’aime plus que tout et c’est ma femme. Toi tu es notre petit princesse  et très bientôt nous vivrons tous ensemble dans notre grande maison ok ?

— C’est vrai papa ? Tu me le promets ?! Bientôt ?

— Oui ma chérie, très bientôt. Je ne veux plus jamais de ma vie me séparer de vous.

— Je t’aime beaucoup papa. 

— Moi aussi mon ange.

Manuela regarda la voiture partir le cœur en vrac. Non elle n’allait plus pleurer pour si peu, il était vrai que c’était la première fois qu’elle allait dormir loin de son bébé, mais Rachid lui avais promis de la ramener à l’aube. Elle retourna l’intérieur pour s’occuper afin de cesser de penser à eux et a la probabilité qu’il serait avec sa future femme lors de ce diner. Il était tellement devenue froid avec elle qu’aucune autre explication cohérente ne lui venait à l’esprit.

Pour l'amour du cheikh Tome 2( Suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant