Le prix de la servitude

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Il aimait son corps, sa dévotion... c'était sa réussite...

Blake resta debout devant lui. C'était une chambre plus petite que celle du manoir, plus simple et plus sombre. Voldemort s'était assis sur un fauteuil, caressant sa nouvelle baguette magique. Blake enleva sa chemise, dénouant le noeud autour de son col, le faisant tomber sur le parquet. Il jeta la chemise à la suite, puis baissa son pantalon, fit un premier pas, puis un second, se débarrassant du pantalon derrière lui.

Voldemort baissa ses yeux sur Blake qui était plutôt maigre, la peau très pâle. Il lui fit signe de s'approcher un peu plus, puis lui caressa ses cheveux blonds, avec douceur et les attrapa. Blake se mit à genoux. Il leva les yeux puis glissa ses mains vers la ceinture du mage et la dénoua lentement. Voldemort le laissait faire. Blake savait ce qu'il devait faire maintenant. Il n'avait plus besoin d'être guidé.

— On va t'aider, rassura Drago. Ok, Bran ? Tu... tu peux reparler sans crainte maintenant. On est en sécurité ici.

Bran baissa les yeux. Il avait l'impression d'être perdu.

— Bran ? Appela avec douceur Kingsley Shacklebolt. Est-ce que tu as entendu où était cet endroit, « la garderie » ? Ou... « la tour » ?

Bran fit un mouvement de tête... négatif. Il était au moins heureux de ne pas avoir été envoyé dans de tels endroits. Il imaginait que c'était pire que le manoir.

— Ce n'est pas grave, assura Kingsley. Quand tu te sentira prêt, on parlera de... de ce que tu as vécu. On a bon espoir de le vaincre, tu sais... Harry Potter est toujours vivant et nous avons des alliés en plus, maintenant, grâce à vous deux.

Bran sourit timidement à Drago qui lui fit un clin d'œil. Il était loin le Serpentard arrogant et pénible. Drago voulait vivre, profiter jusqu'au bout de la liberté.

— Je serais le meilleur frère, dit-il ce soir là, en pensant surtout à Blake. Je sais qu'il souffre lui aussi.

Blake était à moitié sur le lit, les yeux ouverts sur un point de la chambre, fixe. Il serrait les dents, s'empêcher de montrer le moindre signe de faiblesse, pour que son père soit satisfait après un nouveau coup dans son plan de domination. Voldemort donnait de violents coups de hanches, déversant toute sa frustration en Blake qui restait sage, comme d'habitude.

— Haaa..., soupira-t-il. Bien... Hmm... Merci, Blake... Tu seras toujours là, toi...

Blake acquiesça en silence. Quand Voldemort se dégagea, il se glissa sur le lit, et reprit une respiration calme. Il ferma les yeux alors que Voldemort le caressait avec douceur.

Tu sais comment me faire plaisir, mon fils... Demain, tu iras voir les bébés... Ils faut que tu fasses semblant de les apprécier au moins. Je sais que ce n'est pas amusant, mais ils s'attacheront à toi petit à petit. C'est notre futur, Blake. Nos soldats...

Blake hocha de la tête. Il était le commandant de ces futurs soldats, servant un général sévère et qui demandait beaucoup. Il ne donnait qu'aux méritants. Blake était l'un de ceux là. Il était prêt à perdre ses deux bras pour recevoir juste un peu d'affection du Seigneur des Ténèbres, même si elle était fausse.

— Donc, ils discutent de placer aussi les enfants des... comment nous appellent ils ? Terroriste ? Ricana Alix.

— Oui...

L'Orphelin du Seigneur des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant