L'Orphelin du Seigneur des Ténèbres

Un esprit fort

Nuit du 4 août 1995, ça commence avec des cauchemars et un sifflement...

Blake avait la tête basse, profondément triste malgré que Voldemort lui caressait la joue. Une violente douleur à la tête empêchait Blake de se rendre compte que pour une première fois à tenter l'Occlumancie, il s'en sortait comme tout novice, et que c'était normal. Voldemort ne tenta pas de la rassurer plus. Déjà parce qu'il voulait que Blake donne le meilleur de lui-même et que la frustration d'avoir échoué était la meilleure motivation. Ensuite, Voldemort réfléchissait à toutes ces images qu'il avait vu dans l'esprit du petit garçon. Il avait une bonne vision de ce que Blake avait enduré pendant toute son enfance, mais surtout cela confirmait bien le manque d'affection qu'il ressentait, la peur de son propre père, mais surtout d'un événement qui encourageait Voldemort à continuer à éduquer ce garçon, et même la confirmation qu'il avait bien fait de s'intéresser à ce garçon.

— Tu vas dormir, dit Voldemort. Ça ira mieux demain.

Blake ne répondit rien. Il se glissa dans le lit, se mit en boule et tendit la main vers Nagini qui le rejoignit immédiatement. Voldemort resta éveillé un moment, observant le garçon qui commença à s'agiter au moment où le mage noir pensait se coucher à son tour.

Blake n'était plus dans un lit immense, avec un immense serpent qui ferait fuir son père, et surtout avec Voldemort, son protecteur, son héros. Il était dans la cave. Il avait peur comme lors de la première fois que son père l'y avait poussé, alors qu'il avait cinq ans. Blake ne se souvenait plus vraiment pourquoi il avait été puni. Par contre, il se rappelait très bien de la cave, jamais utilisé jusqu'à ce jour là.

La gifle qu'il avait reçu l'avait tellement étourdi qu'il n'avait pas tout de suite compris qu'il n'était pas seul dans la cave. Mais là, dans ce cauchemar, il savait déjà qu'il allait les entendre couiner, gratter et courir sur le sol glacial de cette cellule. Alors qu'il était dans le noir, il pouvait pourtant les voir, se rapprocher de lui, une centaine de gros rats. Mais il pouvait surtout les entendre d'un coup hurler, crier de douleur et de peur, et tenter de fuir alors que l'odeur du sang entrait dans ses narines.

— Blake ?

Il leva les yeux droit devant lui et vit alors deux yeux rouges qui aurait pu l'effrayer autrefois mais maintenant, ces deux yeux luisants comme des rubis étaient synonymes de sécurité.

Voldemort sentit le garçon se détendre dans son sommeil. Il l'appela encore en Fourchlang jusqu'à entendre un soupir d'aise. Le mage noir eut un rictus. Ce n'était pas si compliqué finalement de s'occuper de ce garçon de neuf ans.

Le lendemain, Blake ne se souvenait pas de son cauchemar. Il commença sa journée avec une leçon de sortilège avec le professeur Rogue, puis lui présenta ses recherches, réponses de son dernier devoir.

— C'est bien, dit Rogue. Vous avez bien compris. Demain, on fera une potion calmante. Je vous laisse découvrir les ingrédients nécessaires en plus des pétales de l'aconit.

— Selon ce qu'on cherche à faire, on n'utilise pas les mêmes parties d'une plante, remarqua Blake.

— Tout à fait ! Et on ne va pas récupérer forcément de la même manière l'ingrédient, compléta Rogue. Parfois on a besoin que du suc, et on coupera alors une graine différemment que si on cherche à avoir seulement du liquide ou d'autres éléments à...

Lord Voldemort entra dans la salle de classe, avec un sourire dédié uniquement pour Blake, qui répondit avec de la pure joie sur le visage. Rogue s'inclina avec respect.

— Avez-vous fini ? Demanda Voldemort.

— Oui, maître, répondit Rogue. J'ai hâte d'avoir Blake dans ma classe.