Chapitre 9

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Je vais aux toilettes, me lave les mains et pars le retrouver dans sa chambre.
J'arrive dans la chambre pour constater qu'il n'y est pas.

Je m'assois au pied du lit, au bout de quelques minutes, il revient en tenue de sport. D'ailleurs je reconnais très bien la marque de ses vêtements, puisqu'il s'agit de celle du magasin où je travaille.

Voyant mon regard posé sur ses habits, il sourit.

"- Je vois que vous avez trouvé, ce que vous cherchez. Vous avez réussis à trouver une femme qui puisse satisfaire tous vos désirs  ? "

Suite à ma réflexion, il penche sa tête sur le côté avec un air malicieux, et me répond :

"- Vous savez, je suis un éternel insatisfait "

Je ne sais pas si il fait allusion à ce que je viens de lui dire ou à autre chose, mais je réplique d'un ton amusé :

"- Vous êtes aussi un éternel emmerdeur à ce que je vois."

Un rire s'échappe de ses lèvres, le plus beau rire que j'ai jamais entendu. J'ai l'impression d'être en face d'un enfant heureux et insouciant, mais son visage sérieux réapparaît.

"- Je vais vous ramener chez vous, pour que vous puissiez vous changer avant d'aller au boulot."

Pourquoi a-t-il changé d'un seul coup, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

"- Merci, mais aujourd'hui je ne travaille pas, je dois aller à la fac."

"- Ah ?"

"- Oui je suis en master de droit mais j'ai un petit boulot à côté pour payer le loyer de mon appartement."

"- D'accord, c'est une bonne chose que vous ne viviez pas au crocher de quelqu'un."

"- Je n'ai jamais dépendu de qui que se soit."

Après cette conversation, il me prête un jogging trop large pour moi, et nous montons dans sa voiture pour rentrer chez moi. Arrivés devant chez moi, il coupe le moteur et d'un ton sérieux me lance :

"- Écoutez, j'aimerais que vous ne divulguez pas ce qui s'est passé hier soir, je ne voudrais pas qu'il y'ai un quelconque malentendu entre nous, ou pire, que des rumeurs circulent à mon sujet comme quoi j'ai une liaison avec vous."

Ce qu'il vient de me dire m'énerve, comment peut-il penser que je puisse être attirée par quelqu'un comme lui.
Il ne me connaît absolument pas, je ne suis pas une de ces filles naïves qui croient qu'après une nuit avec un homme où il ne s'est absolument rien passé signifie que c'est l'homme de leur vie.

"- Ne vous en faites pas, je ne vois pas ce que ça m'apporterai de m'afficher avec un homme de votre genre.
Et pour le sweet et le jogging je vous les ferai parvenir.

Je crois bien que m'énerver contre lui ne fait que l'amuser davantage puisque il sourit et me dit :

"- Je vous en fait cadeau mademoiselle Harper, une façon de ne pas m'oublier."

Je sors de la voiture, claque la portière sans me retourner, cet homme me rend folle. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi lunatique. Il est charmant et serviable et dans la seconde qui suit il se ferme et devient distant.

Il faut que j'arrête de le croiser, en sa présence je suis une boule de nerf et intimidée à la fois, ce n'est pas une bonne chose.

Je sonne à la porte et j'entends des pas s'approcher de la porte d'entrée :

"- T'étais où ? J'ai essayé de te joindre mais ça tombait directement sur la messagerie ! Tu as dormi où ? Avec qui tu étais ?

Je n'ai absolument pas envie d'en parler à Julia même si c'est ma meilleure amie, je ne veux pas qu'elle sache pour son patron, mais si je lui dit que je ne veux pas en parler elle va se vexer, je décide de jouer la carte du mensonge, c'est pas la meilleure chose mais c'est tout ce que je trouve à dire :

"- Je suis partie à l'hôtel, j'ai oublié mes clés dans l'appart, et j'avais un peu de liquide sur moi, c'est toujours mieux que de dormir dehors."

Bon ce que je dis n'est pas totalement faux, mais je ne suis pas une excellente menteuse, je me dirige donc rapidement dans ma chambre, elle ne doit pas me voir avec les vêtements de son patron sinon je vais avoir droit à un interrogatoire.

Je me déshabille en vitesse, mets les habits d'Aiden dans mon tiroir en boule et pars dans la salle de bain pour me préparer avant le début des cours qui commence dans 45 minutes.

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