Chapitre 10

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"- Mademoiselle Harper, puis- je vous parler quelques instants ?"

Je me lève de mon siège et rejoins mon professeur de droit, à la fin du cours.

"- Oui monsieur Lens."

"- Jude, je voulais savoir où en êtes vous pour le stage, avez vous trouvé un cabinet qui puisse vous prendre ?"

"-Non monsieur, mais je continue de chercher". En réalité je mens, j'ai tellement été pris par mon boulot que malgré le délai que m'a laissé mon professeur pour trouver un cabinet je n'ai pas fais grand chose.

"- Écoutez, j'ai une connaissance dans un cabinet à proximité, je vais voir ce que je peux faire." me dit-il d'un ton bienveillant 

"- Merci beaucoup monsieur Magnan.."

Mon professeur s'éloigne quelques minutes, je reste plantée là en attendant je ne sais quoi. J'ai toujours adoré ce professeur qui a toujours été indulgent et humain. Je culpabilise d'accepter son aide, j'aurai dû me bouger un peu plus.

Il revient dix minutes plus tard, le sourire aux lèvres tout en me tendant un bout de papier : 

"-  Vous avez rendez-vous à 16h, ne soyez pas en retard, ne me faites pas regretter de vous avoir donné un coup de pouce ." Plaisante-il.

Je récupère le morceau de papier un peu gênée:

"- Encore merci monsieur, vous ne serai pas déçu."

Je sors de la salle de cours, heureuse de la chance que le prof m'a donné, je regarde le bout de papier où le nom de l'adresse est marqué, ça ne me dit rien du tout, mais je trouverai bien. 

A 16h, je pars à mon lieu de rendez-vous, je regarde sur mon téléphone la station de métro la plus proche où m'arrêter.

Arrivée devant l'adresse je me rends compte qu'il s'agit de l'endroit où Julia travaille. Je vais donc être sous la responsabilité d'Aiden. Quelle agréable surprise ! Décidément le karma en a après moi..

Je m'approche de l'immense bâtiment de verre . A côté de cette bâtisse, j'ai vraiment l'air ridicule.

J'entre dans le hall, et mon malaise ne fait que s'accroître, je me sens affreusement grotesque face aux gens qui m'entourent. J'avance doucement vers l'accueil pour me renseigner auprès d'une femme, qui ne m'a pas trop l'air agréable :

"- Excusez moi, je suis la nouvelle stagiaire."

Son regard hautain me fixe de haut en bas, je me doute que mon sweet à capuche et mes converses ne font pas le poids face aux jupes et aux escarpins à talons hauts, mais sa manière de me scruter me tape sur le système.

Tout en mâchant son chewing gum elle me répond sans me prêter aucune attention :

"- Si vous n'avez pas pris rendez- vous je ne peux rien faire pour vous."

"- Mais puisque je vous dis que je suis la nouvelle stagiaire.."

"- Sois vous êtes bouchée, sois vous le faites exprès, si vous n'avez pas pris de rendez- vous je ne peux pas.."

"- Laisse la Vanessa, je m'occupe d'elle."

Je me tourne vers cette voix familière qui m'énerve tant.
Un sourire en coin se dessine sur son visage :

"- Bienvenue mademoiselle Harper."

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