Soulmates // Muke ✓ {+réécriture}

// chapitre 16 \\

Luke POV

Voir Michael entrain de pleurer dans mes bras me brisa le cœur. Je ne supportais pas de le voir dans cet état. Mais en même temps, je lui étais reconnaissant du fait qu'il me laisse le voir dans cet accès de faiblesse, du fait qu'il ait suffisamment confiance en moi pour ça.

Je me mis à lui frotter le dos et à lui souffler des mots que je savais faux pour tenter de le réconforter. Le voir comme ça me fit repenser à moi il y a quatre ans, à la mort de mon père. Ma mère m'avait pris dans ses bras comme je le faisais actuellement pour lui et m'avait chuchoté les mêmes mots. Tout ira bien, tu iras mieux. Je savais pertinemment que ce n'était pas vrai. La preuve. Pour moi rien n'est allé mieux. On avait été traité comme des rats depuis la mort de mon père. On n'était plus que des moins que rien. De pauvres loups qui ne servaient à rien. Et pour Michael, c'était comme s'il avait perdu son père lui aussi, à la différence qu'il vivait toujours dans la même maison.

Au souvenir de ma famille avant, heureuse, je me laissais aller moi aussi à pleurer. Michael me serra faiblement contre lui et je renforçais ma propre étreinte sur lui. Je posais ma joue contre son épaule et l'écoutais sangloter. Au fur et à mesure qu'il se clamait, je faisais de même. Finalement quand il releva la tête et qu'il me fit face, je vis une force nouvelle dans ses yeux verts. Je souris faiblement et essuyais ses joues humides avec mon pouce. Il déposa un autre bisous tendre sur mon front et me relâcha. Je sentis le froid contre ma peau aux endroits ou Michael était à l'instant. Je frissonnais.

"Tu ferais mieux d'aller te coucher maintenant. Tu vas dormir debout demain sinon." me dit-il gentiment

J'acquiesçais à contre cœur. Je n'avais pas envie de me retrouver seul maintenant. Et je n'avais pas envie se laisser Michael seul non plus. Pas quand on était tous les deux aussi fragiles émotionnellement. Cela dû se lire sur mon visage car un éclair de bonheur traversa les yeux verts de Michael.

"Tu veux de la compagnie pour dormir?"

Je hochais la tête en souriant. Il me rendit mon sourire et on se dirigea vers sa chambre en silence. On prit place dans le lit. Ce fut un peu gênant jusqu'à ce que Michael me positionne dos contre son vente, en petite cuillère. Il nicha sa tête dans le creux de mon cou et je pus sentir son souffle chaud s'écraser régulièrement contre la peau sensible qui se trouvait là. Je frissonnais à chaque fois. Ça fit rire Michael. J'attrapais ses mains et entremêlais mes doigts aux siens. Je m'endormis rapidement ainsi blotti contre lui. Je me sentais en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Aucun rêve ne vint hanter le reste de ma nuit.