On essaie d'ouvrir ma cabine.
Ma respiration s'accélère et mes pensées se bousculent à une vitesse affolante. Je n'arrive plus à réfléchir correctement. Tandis que mes inquiétudes me rongent quelqu'un jure derrière la porte.
- Merde y'a quelqu'un ! Max ! Ramène ton cul on a un problème, crie une voix d'homme par dessus la sonnerie.
Oh putain c'est foutu.
Des pas rapides se font entendre et s'approchent. L'homme essaie de nouveau d'ouvrir la porte. Sans succès. Il ne pensait quand même pas que j'allais lui ouvrir, si ?
- Qu'est-ce qui y'a ? Pourquoi tu gueules comme ça ? demande une seconde voix, sûrement celle du fameux Max.
- La porte est fermée, y'a quelqu'un dedans faut l'ouvrir.
- Ah ok si ce n'est que ça. Je m'en occupe bouge pas.
Non non non ne faites pas ça. Laissez-moi.
Je n'entends plus aucun bruit pendant plusieurs minutes, hormis cette sonnerie assourdissante et insupportable.
Ils sont peut-être partis...
Ouais mais ils vont forcément revenir, je fais quoi ? Je sors ?BAM !
Un grand coup dans la porte me sort de mes pensées en sursaut.
Ils forcent la porte.
Incapable de bouger, je regarde tétanisée ma seule protection face à ces intrus céder un peu plus à chaque coup.
Je me roule en boule dans un coin lorsque que la porte se fracasse et laisse apparaître deux grandes silhouettes.
Ma respiration se coupe, je ferme les yeux et j'attends.
Mais rien. Il ne se passe rien.
Juste un silence étrange. J'ouvre lentement les yeux pour voir deux paires d'yeux me fixer avec étonnement. Aucun des deux ne bouge, ils restent juste là à me fixer comme des gogoles.
Mais qu'est-ce qu'ils foutent ?
Tu ne vas pas te plaindre qu'ils ne te sautent pas dessus pour te buter quand même.
Je décide de les observer en attendant qu'ils se décident à parler.
Le plus musclé, Max je suppose, a les yeux foncés, marrons sûrement, et des cheveux bruns coupés à ras. Il a un petit air de militaire.
L'autre, légèrement plus petit, est doté de beaux yeux bleus et de jolis cheveux blonds à l'américaine. Lui a plus une tête d'ange.
Bon c'est un peu long là quand même.
Perturbée je décide de rompre ce silence pesant :
-Vous comptez rester longtemps à me fixer comme ça ?
Je sors ça avec une assurance et une arrogance sortie de nul part.
Les deux hommes se regardent perplexes.
- Oh euh nan désolé, bégaie le blond d'un air gêné en se passant la main dans les cheveux. T'as besoin d'un truc ?
- Mmh non pourquoi ? demandé-je ahurie.
- Bah je sais pas tu trembles.
Effectivement mon corps tremblait comme une feuille. L'angoisse sûrement.
Mais bon, avec l'habitude je ne m'en rendais plus compte.
- Peut être parce qu'elle a peur imbécile, réplique le possible Max en levant les yeux au ciel. Dois-je te rappeler qu'on est entré sans invitation dans son lycée d'où cette sonnerie insupportable ? Et qu'on vient de défoncer une porte sous ses yeux ? Ils devraient revoir la qualité de leur matériaux d'ailleurs, mais bref.
- Ah oui c'est vrai mais t'inquiète on te fera rien hein !
- Normalement, réplique le brun.
- Rolala arrête de jouer au méchant mystérieux, ricane l'autre avant de se faire couper par la sonnerie extrêmement bruyante de son tel. Bon faut qu'on file, désolé !!
Ils commencent à partir mais le blond à la tête d'ange revient en courant et passe la tête à travers la porte fracassée.
- Au fait moi c'est Jake ! À bientôt ! Dans de meilleures circonstances promis !
Puis il repart aussi vite qu'il est arrivé, me laissant seule dans l'incompréhension totale sur ce qu'il vient de se passer.
Leur présence avait un peu calmé ma crise, étant donné que je me concentrais sur quelque chose mais maintenant tout recommence.
Je décide de sortir dans la cour prendre l'air, afin de garder le contrôle sur la situation et de voir ce qu'il se passe.
C'est désert. Il n'y a plus personne.
Ils sont donc partis.
Ma tête tourne, je me pose contre un poteau dans un coin, mets mes écouteurs et monte le son de ma musique à fond histoire de tout oublier quelques instants.
Je ferme les yeux et me laisse porter par la mélodie. Je me concentre sur les paroles empêchant ainsi mon cerveau de trop réfléchir et de paniquer.
J'étais dans mon monde lorsqu'une main se pose sur mon épaule.
Mon coeur loupe un battement et je sursaute de frayeur en ouvrant brusquement les yeux.
La forte luminosité de l'après midi m'éblouie et je peine à distinguer la personne accroupie devant moi.
Je remarque d'abord de grosses bottes noires, puis un pantalon large bleu d'une matière qui semble imperméable, une ceinture noire à laquelle sont accrochées ce qui me semblent être une sorte de bâton et une pochette contenant quelque chose d'assez large.
Mes yeux remontent petit à petit le long de cette silhouette, mes yeux finissent par s'adapter à la luminosité et tombent sur des lettres.
Il me faut quelques secondes pour réussir à les déchiffrer.
POLICE.
Voilà ce que je lis.
Je retire mes écouteurs et me concentre sur le visage de ce jeune policier.
- Mademoiselle ? Vous allez bien ? Que faites-vous ici ? Êtes-vous tombée sur les intrus ? Vous ont-ils fait du mal ?
Il me bombarde de question.
J'essaie lui répondre mais en vain. Ma tête bourdonne, ma gorge est sèche, ma respiration s'accélère, il y a un flash de lumière puis plus rien.
~~~
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Elle va bien ? S'il est arrivé quoi que ce soit à ma fille ils vont m'entendre !!
- Monsieur calmez-vous s'il vous plaît...
- Je suis parfaitement calme !!
Mmh pourquoi ça gueule comme ça ...
J'essaie d'ouvrir mes yeux mais j'ai comme l'impression que mes paupières sont collées, c'est horrible.
Une fois ouverts, je regarde lentement autour de moi et tente de comprendre où je me trouve.
Tout est blanc.
En face de moi, accrochée au mur, une télévision, à ma droite une fenêtre laissant apparaître la cime de quelques arbres, et une table de nuit sur laquelle est posé un plateau repas remplie.
À ma gauche, une sorte de chariot rempli d'instruments et de médicaments.
Et il y a cette odeur si particulière, si spécifique...
L'hôpital. Je suis à l'hôpital.
Non... Pitié... Pas ça...
Pas encore...À suivre
VOUS LISEZ
Together
Teen FictionElle n'a qu'un besoin. Tout contrôler. Sinon c'est la chute. Ce besoin a toujours été d'une grande facilité à assouvir. Du moins c'était avant. Avant lui. Lui et son sale caractère, son regard qui vous transperce l'âme et ses défis plus tordus l...