Chapitre 8

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- Bon on la réveille là non ?

- Vous êtes sûrs de lui avoir administrer la bonne dose ?

- Ouais on a suivi tes indications, 5 gouttes de sa bouteille pas une de plus et pas une de moins.

- Mmh dans ce cas c'est qu'elle devait avoir besoin de repos. Laissons-la dormir encore un peu.

- Mais ils attendent depuis deux heures ! Et tu sais combien leur patience a ses limites...

- J'ai dit : on la laisse dormir.

~~~

- Esther ? Esther ! Au secours ! Aide-moi !

J'entends sa voix m'appeler au loin mais impossible de déterminer d'où. Les battements de mon coeur résonnent dans mes oreilles, et ma cage thoracique se soulève par saccades laissant l'air de moins en moins respirable brûler mes poumons.

Concentre-toi putain concentre-toi !

Je tourne sur moi-même, inspecte toutes les directions, mais rien.

Rien d'autre que de la fumée.

J'avance difficilement, mes jambes sont de plus en plus lourdes, et l'énergie quitte peu à peu mon corps tandis que sa voix déchire à nouveau l'air dans un cri de douleur.

Non... NON !

- MYA !!

Le vent m'apporte une énorme vague de poussière en guise de réponse.

- Mya réponds-moi !!

La fumée irrite ma gorge me faisant tousser à maintes reprises mais je continue d'hurler son prénom désespérément.

Pitié...

Mes genoux lâchent et je m'étale sur le parquet. J'essaie en vain de me relever en sentant la chaleur des flammes se rapprocher de mon corps.

Alors ça se finit comme ça ? Je vais vraiment mourir maintenant ?

Tandis que de rares pensées se faufilent encore dans ma tête et que les brasiers ardents s'attaquent à ma peau, je laisse échapper un dernier soupir.

- Mya...

~~~

Je me réveille en sursaut. Des frissons me parcourent lorsque des bribes de mon rêve se rejouent dans mon esprit. J'enfouis ma tête dans mes genoux.

Tiens ça faisait longtemps que tu n'étais pas venue me rendre visite Mya.

Après de longues minutes passées à reprendre mes esprits, je me décide à me lever.

Seulement la pénombre m'empêche de voir quoi que ce soit, alors je me mets au bord du lit et tends la main pour allumer la lumière.

Sauf que l'interrupteur est impossible à trouver, il semble avoir disparu, tout comme la table de chevet.

Eh bah t'es pas bien réveillée ma vieille.
Bon va  te rafraîchir les neurones, ça ira mieux après.

Ouais pas bête.

Je me dirige vers ma salle de bain jusqu'à être coupée dans mon élan.

Aïe  putain ! C'est  quoi ça ??

Un mur.

Il n'y a jamais eu de mur ici. Et puis même si je marchais pas droit, ma chambre est bien  plus grande que ça ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

TogetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant