Chapitre 3

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Nan pitié...Pas ça...
Pas encore...

Une vague de panique m'envahit et je soulève précipitamment la couverture pour voir la tenue dans laquelle je me trouve.

Je vois mes vêtements.

Je souffle de soulagement. Puis je regarde mes bras.

Aucune trace de piqûres.

Une vague d'apaisement m'envahit et mes tremblements se calment peu à peu.

Tout va bien.

Une infirmière s'approche doucement de moi.

- Ah mademoiselle vous êtes enfin réveillée ! Comment vous sentez-vous ?

- Mmh...

Ma langue est toute pâteuse et ma gorge très sèche.

- Olala mais quelle étourdie ! Bien évidemment qu'il vous faut de l'eau ! Je vais vous chercher ça tout de suite !! crie presque l'infirmière.

Encore une stagiaire à ce que je vois.
Qui lui dit que je suis pas sourde et qu'il faut pas gueuler comme ça ?

Je ferme les yeux quelques instants et essaie de me souvenir de la raison de ma présence ici. Quelques souvenirs refont surface, mais sans sons juste les images.

Des profs affolés, des toilettes, deux silhouettes, et enfin un beau jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus.

C'est qui lui ?

- Et voilà ! Tenez, buvez ça !

Je sursaute et ouvre les yeux.

Un énorme verre d'eau rempli à ras bord se trouve à deux centimètres de mon nez.

Je le prends mais mes mains tremblent encore un peu ce qui fait bouger le verre et renverse de l'eau.

Je jette un coup d'oeil à la stagiaire.

Elle me regarde avec compassion, puis tend la main, récupère le verre et approche son autre main de mon cou.

Elle fait quoi là ?!

J'ai un mouvement de recul.

- Oh pardon je ne voulais pas vous effrayer, je veux juste vous aider à boire. Je peux ? me demande-t-elle d'une voix douce.

J'acquièce lentement. Elle pose sa main derrière ma nuque et porte le verre à mes lèvres.

Je déteste ça.
Je passe pour une incapable même pas en mesure de boire seule.
Faites que mon père ne rentre pas dans la chambre pendant la prochaine minute.

L'eau fait disparaître peu à peu la douleur dans ma gorge. Je finis le verre d'une traite.

- Je vais bien merci. Je pourrai sortir quand ?

- Oh euh... Je ne sais pas mais vous pourrez demander directement au médecin, il ne devrait pas tarder je l'ai prévenu de votre réveil. Il souhaiterait discuter avec vous.

Oh non...
C'est mauvais signe.
Encore pire si le médecin en question est M.Johnson.

Toc toc toc.

- Bonjour mademoiselle Brown, comment allez-vous ? me questionne une voix que je ne connais que trop bien à mon goût.

Et merde.

- Je me porte à merveille merci et vous ?

- Bien merci. Mais permettez-moi de remettre en doute vos propos étant donné que vous vous retrouvez allongée sur un lit d'hôpital. Rares sont les personnes qui occupent un lit ici en étant en parfaite santé.

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