Mon Kitsune

chapitre 33

Des cris enjoués à proximité attiraient son attention sur le côté, où il vit une aire de jeux avec certains de ses camarades et d'autres enfants jouant sur le toboggan et les balançoires. Leurs visages exprimaient une jubilation et un bonheur innocents.

Un Sasuke reconnu comme Nara Shikamaru. Il était connu pour son extrême paresse pendant les cours et on le trouvait souvent en train de dormir pendant les cours. Il avait ses cheveux bruns attachés en queue de cheval haute en forme d'ananas. Son visage, qui montrait normalement l'ennui de tout, avait maintenant un visage de plaisir contenu, un sourire ornait ses lèvres car il riait parfois avec ses amis alors qu'il se balançait sur l'une des balançoires. Sasuke a noté que Shikamaru était du clan Nara, soi-disant les maîtres des techniques d'ombres et d'autres jutsus.

Celui sur l'autre balançoire était un peu potelé, avec quelques volutes noires sur ses joues rebondies. Il avait une nuance plus claire de cheveux bruns qui étaient hérissés dans deux directions différentes. Alors qu'il était plus potelé au milieu, il montrait déjà des signes de bras forts. Il avait un doux sourire sur son visage alors qu'il regardait ses deux autres amis jouer. Il était Akimichi Choji, du clan Akimichi de Konoha. Sasuke n'en savait pas trop sur eux, seulement que les mâles étaient plus dodus que la normale. Sasuke n'a jamais pris la peine de les rechercher.

Le dernier du groupe était un camarade de classe auquel il n'avait jamais prêté attention, à cause de son comportement bourru, agressif et parfois stupide. Il avait des cheveux bruns courts et hérissés et d'étranges marques triangulaires rouges sur ses joues, qui s'étalaient maintenant dans un sourire espiègle. Son sourire montrait des canines plus pointues que la normale. Les yeux du garçon étaient légèrement inclinés à la manière d'un animal. Son chiot blanc aboyait joyeusement près de son maître. C'était Inuzuka Kiba, du clan Inuzuka. Ils avaient naturellement un mode de vie bourru et ils étaient obsédés par les chiens et les canidés. Ainsi, leurs similitudes avec eux.

Ils riaient tous et s'amusaient. L'Inuzuka essayait de se ridiculiser pour divertir ses autres amis, et ils semblaient tous satisfaits. Une partie de Sasuke les détestait pour une raison quelconque. La façon dont ils couraient, la façon dont ils se balançaient, la façon dont ils souriaient, la façon dont ils se regardaient, la façon dont ils jouaient les uns avec les autres, la façon dont leurs yeux se montraient… Sasuke détestait tout à ce sujet. Il plissa les yeux vers eux.

Ils étaient faibles.

Qui a besoin d'amis, de toute façon ?

Il se détourna d'eux et bloqua leur rire. Le rire a fait remonter de nombreux souvenirs. Principalement, de sa mère. Il aimait le rire de sa mère et la façon dont elle lui souriait lorsqu'il rentrait de l'Académie. Elle était si gentille avec lui... et elle lui racontait toujours de petits secrets quand ils étaient seuls. Souvenirs de l'époque où il était trop jeune pour s'en souvenir. Des souvenirs idiots qu'elle racontait sur la façon dont elle et son père s'étaient rencontrés, et ce à quoi elle pensait à l'époque. Des choses comme à quel point Itachi et lui-même étaient mignons quand ils étaient bébés, de grands yeux noirs et une belle couche de cheveux noirs sur la tête. Et...

Elle sourit brillamment et sciemment à Sasuke. Sa voix voyagea mélodieusement vers Sasuke.

"Il me dit toutes sortes de choses sur toi quand tu es à l'Académie. Il parle vraiment de toi tout le temps."

Sasuke regarda l'eau devant lui. C'était un lac, donc ce n'était pas d'un bleu clair comme l'était la mer ou l'océan. Il faisait un peu gris, et le reflet rose du ciel à sa surface allait bien avec. Une feuille atterrit sur l'eau, la faisant onduler très légèrement. La frange de Sasuke couvrait presque son visage, et il regarda gravement son image miroir dans l'eau, même s'il ne la voyait pas vraiment. Il murmura doucement au vent alors qu'une petite brise passait.

"Qu'as-tu dit sur moi, Otou-san...?" Il n'a pas reçu de réponse. Mais alors, il ne s'y attendait pas. Le calme de sa situation s'installait enfin, et il savait qu'il serait englouti par le silence depuis longtemps maintenant.