Chapitre 1

22 3 10
                                    

« -Patient n°13 en douche ! »

Trop de bruit... Je ne suis toujours pas appelé pour aller en douche...

« -Patient n°13 !

-Laissez-le ici, je m'en charge.

-Oh merci, Docteur ! »

Les infirmières n'arrêtent pas de parler avec des voix niaises en présence de Docteur, c'est dégueu. Elles font la moue et agissent comme des petites filles de 5 ans...

Je ne sais pas exactement ce que Docteur lui a fait, il l'a piqué avec une aiguille et instantanément, n°13 s'est calmé.

« -Patient n°690 en douche ! »

C'est enfin mon tour. Je me lève et me dirige vers l'accueil où on m'emmène vers les douches.

« -15 minutes de douche, 5 minutes de brossage : cheveux et dents. Il y a des contrôles chaque fin de semaine alors lavez vous parfaitement. Tenez, votre trousse de toilette avec tout ce dont vous avez besoin. Des questions ?

-Des contrôles d'hygiène ?

-Oui. »

Et sans attendre, il verrouilla la porte des douches et s'y pointa devant, tel un garde devant protéger son château.

Il y a 32 douches, mais on doit prendre nos douches chacun son tour, c'est très étrange. 20 minutes après, alors que j'étais en pleins rinçage, la porte s'ouvrit et on me réprimanda :

« n°690 ! Vos 15 minutes de douches sont déjà passées et vos 5 minutes de brossage aussi, sortez !

-Je peux, au moins, terminer de me rincer ?

-Non, vous sortez maintenant. »

Je sors donc de ma douche pour tomber nez à nez avec une femme, grande, brune et le regard baissé. Quelle honte pour moi, qu'une femme me voit nu, et même pas rincé !

Je suis donc emmené vers ma chambre, n'étant même pas encore habillé. Je traverse donc les dortoirs, accompagner d'un autre homme, pour trouver ma chambre : la 690.

Il ouvre la chambre en faisant un tel boucan que même les bâtiments voisins l'aurait entendu, mais il n'y en a pas.

« -Voici votre chambre, vous n'avez pas l'autorisation d'en sortir avant qu'un membre du personnel ne vous le dise. Veuillez y entrer et vous faire le plus silencieux possible. »

A son tour, il referma la porte et reparti, avec un pas de course, vers les douches. Sans doute pour chercher la femme qui passait juste après moi aux douches. Décidément, le personnel est très franc et rapide...

A travers la porte, je pouvais voir cet homme revenir avec la femme à ses côtés et il était reparti pour lui livrer le même discours qu'à moi. Sa chambre est sûrement la 691, mais je ne peux pas en être sûr.

« -691 ? »

Il y a un silence de mort, n°691 ne souhaite apparemment pas me répondre.

PsychiatrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant