7~ Le réveil

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- Tu pourrais m'en dire plus ? Il y a peut être quelque chose qui est dans l'histoire qui peut nous aider !

Il ne répondait pas, mais je savais que ça signifiait beaucoup pour lui.

- Je ne te demande pas de raconter ton histoire si tu n'en as pas envie, disais-je comme pour le rassurer. Je comprend. Mais dis moi au moins comment ce fléau est apparu !

- Le royaume de Flevance était appelé la Ville Blanche a cause de son blanc pure, finissait-il par dire. Pour les étrangers, c'était une ville sortie d'un conte.

La ville blanche qu'il évoquait me faisait penser à une ville recouverte de neige, comme dans les livres.

- Sous le royaume, il y avait des tas de mines avec un plomb spécial, le Blanc de Saturne, continuait-il.

- C'est ça qui donnait cette couleur a la ville ?

- Oui. Le gouvernement a vite découvert que ce plomb était nocif pour la santé, mais n'ont rien dis.

- Et des années plus tard...

- Le pays était condamné à cause de ce plomb qu'on avait transformé en armes, en objets du quotidien, en bonbon..

- En bonbon ?

Il acquiesçait sans trop de conviction. Le problème était donc ce plomb, et la vitesse de propagation qui avait été beaucoup trop rapide.

Je m'assis sur le canapé, et posais ma main sur mon front. Mon bras, toujours bandé, était levé devant mes yeux, et je l'observais.

Je me levais, sortis précipitamment et courus en direction de la bibliothèque. Quand j'entrais, je me dirigeais vers la dernière rangée et cherchais le livre que je voulais.

- Non... Marmonnais-je toute seule. Pas celui là.... Toujours pas.... Il est où ?

- Tu cherches quelque chose, demandait Hina en me rejoignant.

- Oui... Trouvé !

Je pris le livre, qui parlait des éléments chimiques et de leurs dangerosité. Je retournais en courant dans mon labo ou, sans avoir bougé de la chaise, Law m'attendait. Je fermais la porte, posais le livre sur le bureau et l'ouvrais. Je tournais les pages à toutes vitesses et finissait par arriver à ce qui m'intéressais.

Une fois que j'arrivais à la page, je lisais attentivement les instructions. Il était écrit que, si nous étions contaminés par du plomb, qui était un élément dangereux, il fallait rapidement gagné un hôpital pour se faire administrer du Chlorelle. Il devait y avoir autre chose, mais ce n'était pas précisé.

- Que se soit du plomb blanc ou du plomb normal, ça reste du plomb non, demandais-je en relevant la tête vers lui. Il nous faut donc du Chlorelle.

- Les hôpitaux auraient pu en prescrire si c'était simple à guérir.

- Je pensais que ce mélange n'était pas au point parce qu'il ne faisait aucune réaction.

J'attrapais le mélange bleuâtre et le remuais légèrement.

- Et si en réalité il manquait cette algue ?

Je me dépêchais d'aller à l'infirmerie et fouillais dans les différents placard. Je cherchais une algue qu'on ne trouvais qu'à South Blue, et nous étions sur Grand Line. Au fond de moi, je priais pour qu'ils en aient.

Je finissais par trouver une algue bizarre, longue et verte foncée. Je retournais une nouvelle fois dans mon labo, et posais l'algue sur une petite assiette. Je coupais un léger bout que je plaçais dans une capsule de pesée, ou je versais également le mélange. Je reculais légèrement et regardais le résultat. Une légère fumée blanche sortait puis s'arrêtait. Je pris une seringue, pris une louche du résultat et le mis sur le témoin.

- Tu crois vraiment que ça va marcher, demandait-il douteux.

- Plus que sur.

Le plomb blanc prit une couleur noir, puis disparaissait petit à petit. Mon visage s'illuminait, je repris la seringue, repris la solution et l'injectais dans la perfusion.

- Maintenant on doit attendre.

Je retournais sur le canapé, m'assis et penchais la tête en arrière. J'espérais réellement que ce que je venais de trouver aller marcher...

Quelques jours plus tard

J'étais assise tranquillement dans le canapé. Il y avait quelques jours, avec Law, on avait vérifié l'état du petit. Il montrait beaucoup d'amélioration et ça nous rassurait beaucoup. Malheureusement, Law avait du s'absenter pour des devoirs en rapport avec son rôle de Grand Corsaire. J'étais donc seule, à m'occuper du petit.

- Accroche toi petit, disais-je doucement.

Des pas se firent entendre dans le couloir. Je remis la couverture sur la cuve qui abritait le petit, et retournais m'assoir. La porte s'ouvrait et la jeune femme aux long cheveux roses apparaissait.

- Luna, tu as quelques minutes, demandait-elle en passant simplement sa tête par la porte.

- Bien sur.

Je me levais et sortis du bureau en fermant la porte. On traversait les couloirs et on arrivait au salon. Je m'assis, Hina rapportait deux tasses de thé et les posait sur la petite table qui nous séparait.

- Ou en es-tu avec ce qu'il se passe dehors, demandait-elle suspicieuse.

- Je travaille dessus.

- Mmmh...

Je sentais qu'elle ne me croyais pas, mais je ne pouvais rien dire d'autre. On continuait de parler autour de notre tasse de thé quand un soldat vint nous interrompre.

- Contre-Amiral Hina, criait le soldat à bout de souffle. Monsieur l'Amiral en chef vous demande !

- J'arrive tout de suite.

Elle posait rapidement sa tasse sur la petite table, se levait et avançait vers la sortie en s'arrêtant.

- Je suis désolée, comme tu l'as entendu, le travail m'appelle.

- Il n'y a pas de soucis, je finis mon thé et je retourne travailler.

Elle finissait par sortir, mais je pouvais encore ressentir une présence. Je comprenais alors que, depuis le début, je n'étais pas seule avec Hina.

- Tu peux sortir de ta cachette.

- Elle ne sait pas pour lui, demandait Law en sortant d'un coin sombre.

- Non. Quand es-tu rentré ?

- Il y a quelques minutes à peine.

Il venait s'assoir à côté de moi et sortait de sa veste une boîte.

- Ouvre la.

Je la pris, l'ouvrais et vis un sachet d'herbes médicinales.

- Je te remercie pour le petit souvenir, disais-je naïvement.

- Rien de plus normal pour quelqu'un qui a sauvé un petit d'un destin tragique, riait il ironiquement.

- Je ne m'attendais pas à ce que ça soit toi qui m'offre un présent.

- Les pirates ne sont pas tous pareils.

Je finissais ma gorgée de thé, me levais et regardais Law.

- Tu viens, demandais-je avec un grand sourire au lèvre.

Il souriait et se levait en mettant ses mains dans ses poches. Je ne voulais pas m'habituer à cet endroit, mais je devais reconnaître que j'allais finir par connaître ces couloirs. On arrivait à mon labo, on entrait, il fermait la porte à clé et s'approchait de la cuve pour enlever la couverture.

- Comment il va ?

- Son état se stabilise, répondais-je en m'approchant de la table.

- Ses plaques blanches commencent à disparaître.

Je déposais la boîte sur la table ou il y avait le cadavre de la grenouille et m'approchais à mon tour du petit garçon. Je posais ma main sur la vitre froide et baissais légèrement les yeux. Je ne m'en voulais pas, mais j'avais hâte que ce garçon sorte d'ici.

Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant