12~ De beaux souvenirs

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Je me réveillais en sentant une grosse respiration. J'ouvrais légèrement les yeux et regardais autour de moi. J'étais par terre, sur le tapis, du moins contre le torse de quelqu'un qui était sur ce même tapis.

Je relevais la tête et vis Law, dormir, ses bras refermés sur moi. Je souriais légèrement et reposais ma tête en caressant son torse, traçant ses abdos. Il dormait paisiblement et c'était bien reposant.

Je restais dans ses bras quelques minutes, puis je réussissais à m'extirper de la sans le réveiller. J'attrapais sa veste, la mis et lui laissais la couverture. Je remis mes sous-vêtements, mis mes chaussures et son chapeau et sortis.

Je me dépêchais d'aller discrètement dans le réfectoire, pris quelques petites choses à manger et ramenais le tout dans ma chambre. Je posais tout sur la table de nuit et retournais dans le réfectoire. Je pris une nouvelle fois à manger et retournais dans le labo. Je posais tout sur le bureau, fermais la porte et sentais des mains m'entourer par la taille.

- T'es réveillé depuis longtemps, demandais-je d'une voix douce.

- Non, répondait-il avec son agréable voix du matin.

- J'ai ramené à mangé.

- J'ai vue ça... Mon chapeau te va bien.

Je rigolais légèrement, me retournais et l'embrassais, peu sûr de moi. Je lui rendais son manteau, remis mes vêtements et tendais le chapeau à Law. Il le récupérais et me le mis à nouveau sur la tête.

- Garde le pour le moment, disait-il en rapprochant son visage du mien. Je te l'ai dis. Ça te va bien.

Je souriais, m'assis sur la chaise et divisais le petit déjeuner en deux. On mangeait tranquillement, puis on se remit au travail, en se mettant face à face. Tout était encore à sa place. La pommade, le bécher, rien n'avait bougé. Le brun rangeait la pommade, et moi le bécher. On reprenait les tests la où on c'était arrêtés la veille, quand un souvenir me revenait en mémoire.

Hier, des soldats couraient dans une direction opposé à nous. Et, il me semblait, que Law était allé voir ce qu'il se passait, mais il ne m'avait rien dit sur ce qu'il c'était passé.

- Law ?

- Mmh ?

- Hier, il c'est passé quoi quand tu as suivis les soldats ?

Il arrêtait ce qu'il faisait et restait statique, pendant quelques secondes, avant de répondre simplement.

- C'était rien d'urgent.

J'enlevais son chapeau, sentant une boule se coincer dans la gorge, le posais sur le bureau et sortais du labo. Je me rendais dans le salon et y retrouvais Hina, assise sur son fauteuil, à lire un journal. Je rentrais et elle jetait violemment le journal sur la petite table.

Voyant son état, je me retournais et marchais sans but précis à travers les couloirs quand je passais devant des soldats qui gardaient une énorme porte en fer. Sur la porte, il y avait les inscriptions S.A.D. Du bruit s'évadaient de la pièce, mais personne ne bougeait. Je décidais donc de me planquer derrière un mur, et attendait pas loin d'une heure.

C'était toujours la même chose. Les soldats entraient, mais ne sortaient plus. Je ne savais pas ce qu'il se passait à l'intérieur, mais c'était loin d'être normal. C'était comme si quelqu'un tuait chaque nouvelle personne qui osait pénétrer à l'intérieur.

Je passais mon chemin et me rendais directement dans ma chambre. Quand j'y entrais, je retrouvais Johan, assis, entrain de manger son petit déjeuner.

- Tu as bien dormis, demandais-je en refermant la porte derrière moi.

Il hochait la tête et s'arrêtait de manger en me regardant avec un air triste.

- Ne t'en fais pas, tentais-je pour le rassurer. Je suis allée chercher tout ça pour toi. Tu peux le manger tranquillement.

Il souriait et continuait de manger en me laissant de la place sur le lit. Je m'y installais confortablement et le regardais.

- Dit moi Johan, est-ce que tu étais bien avec ton papa ? Il était gentil ?

- Ch'était le plus chentil !

- Et t'as maman, elle était gentille ?

Il avalait sa bouchée et baissait légèrement la tête.

- Je ne sais pas. Papa dit qu'elle est tombée malade quand je suis né. Je ne sais pas si elle va bien, je sais juste qu'elle te ressemble beaucoup. Mais ça devait être la plus gentille !

Je soupirais légèrement, lui caressais la tête et me levais. Sur ma table de nuit, je pris un cadre photo et me replaçais sur le lit.

- Tu vois ces garçons ?

Il approchait et regardait avec attention la photo que je lui montrais.

- Ce sont mes frères, disais-je fièrement. J'ai grandis avec eux.

- Et ton papa et ta maman ?

- On vivait chez une femme qu'on considérait comme notre maman. C'était aussi la plus gentille.

- Et il s'appelle comment tes frères ?

- Le blond avec le chapeau, il s'appelle Sabo, commençais-je en pointant le premier garçon du doigt. Il avait des parents riches qui étaient méchants avec lui, alors il est venu avec nous.

- Vous l'avez sauvé ?

- On peut dire ça oui.

- Vous êtes des héros ! Il est où maintenant ?

- Il est... Partit en vacance, répondais-je en essayant de ravaler mes larmes.

- J'espère qu'il viendra te voir !

Je souriais chaleureusement, puis montrer la seule fillette de la photo.

- En suite il y a moi juste ici, avec ma robe rose.

- Tu ressembles beaucoup à lui !

Il montrait un petit garçon avec une cicatrice sous l'oeil, ce qui me donnais un immense sourire.

- Lui c'est Luffy. C'est le plus petit et il faisait beaucoup de bêtise quand il était petit.

- C'est pour ça qu'il a un bobo ?

- Oui.

Je rigolais et regardais le dernier.

- Celui avec le débardeur blanc et les tâches de rousseurs, il s'appelle Ace.

- Ace ?

- Oui ! C'est le plus beau de mes frères, et il était très gentil.

Le petit posait son assiette sur le côté et m'entourait la taille avec ses petits bras.

- Qu'est-ce qu'il ne va pas ?

- Il y avait des personnes à l'extérieur qui parlaient de lui. Ils disaient beaucoup de mal de lui et se moquait de lui.

Mes yeux s'écarquillaient, des larmes montaient, et ma bouche s'ouvrait légèrement.

- D'après ce qu'ils disaient, il est mort lors d'une grande bataille à une base de la marine.

Des larmes commençaient à couler, je plaçais ma main sur ma bouche pour ne pas faire de bruit.

- Marine Ford je crois. C'était ton frère, demandait-il naïvement.

J'hochais simplement la tête, et essayais de retenir mes larmes sans grande réussite.

- Lui aussi c'était un héro ! Il t'a sauvé !

Je prenais Johan dans mes bras et pleurais silencieusement sur son épaule. Si on m'avait dit, un jour, que je pleurerais sur l'épaule d'un enfant que j'ai sauvé, je ne l'aurais jamais cru...

Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant