14~ Message caché

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Je me réveillais en sursaut, couverte de sueur, assise dans mon lit, dans ma chambre, Johan à côté de moi. Je passais ma main sur mon front et essayais de reprendre une respiration à peu près normale. J'en avais marre de faire ce cauchemar. C'était toujours le même schéma. Je devais me libérer de cette emprise cauchemardesque.

Je sortais discrètement du lit, enfilais un jean bleu clair, des chaussures noires, un chemisier rose clair et sortais en me faisant une queue de cheval. J'arrivais dans le réfectoire, pris une tasse de thé et un petit gâteau et me rendais directement dans mon labo.

Quand je rentrais, je posais ma tasse sur mon bureau, dévorais le gâteau et commençais à travailler. Se sentir inutile et ne rien trouver, malgré les nombreuses recherches que je menais, était les pires choses que l'on pouvait ressentir. Je menais ces recherches depuis presque trois mois, avec toute l'aide possible. J'en venais presque à douter de moi.

Je testais un mélange sur une grenouille contaminé et au même moment, un soldat entrait, sans prendre la peine de toquer.

- Bonjour, je vous apporte le journal.

- Je vous remercie, disais-je relevant la tête vers lui.

Il posait le journal sur le bureau et ressortait, refermant la porte derrière lui. Je partais donc m'asseoir sur ma chaise, enlevant mes gants par la même occasion et commençais à lire le journal, tout en buvant ma tasse de thé.

Il n'y avait rien d'extraordinaire. La marine était toujours à la recherche des trois capitaines pirates: Kazumi, Kidd et Luffy. Le journal racontait aussi les aventures de Marine Ford et donnait des nouvelles sur le nouveau monde.

Ce qui m'intéressait le plus, était la photo de Kazumi dans un bar. Elle avait un sourire narquois, et riait avec avec un groupe de personnes autour de sept verres. Elle avait commandé des boissons que personnes ne buvaient. Il y avait un Caribou, un Agwa de bolivia, un Jim beam, un Ouzo, un Maotai, un Inao ainsi qu'un Sour mash.

Il était écrit que Kazumi avait payé ces alcools et qu'elles les avaient bu en compagne de différents hommes et femmes. Personne ne pouvait comprendre ce qu'elle faisait. Personne, appart les membres de son équipage. C'était finis, j'avais enfin la possibilité d'enlever ce masque, et de retrouver mes compagnons.

Je me relevais, faisais tomber ma chaise, et la porte s'ouvrait. Johan entrait, et refermait très vite la porte. Il était rouge, en sueur, et essoufflé.

- Johan, qu'est-ce qu'il ne va pas, demandais-je en cachant le journal dans un tiroir.

- C'est, essayait-il de dire entre deux souffles. Le monsieur qui.... Qui... Qui était avec toi....

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Y a des hommes.... Avec lui... Et... Un... Un grand ourson...

En entendant sa description, je comprenais que Law était revenu, accompagné de son équipage. Je ne sais pas ce qu'ils voulaient à Johan, mais je n'allais pas le lui laisser aussi facilement.

- Vient derrière moi.

Il courait se mettre derrière le bureau, je plaçais une armoire devant la porte, et retournais au près de Johan.

- Cache toi et ne sort pas de ta cachette. Compris, ordonnais-je le plus calmement possible.

Il hochait la tête et cherchait une cachette. Si Law voulait le petit, il devait avoir une bonne raison. Mais je n'allais pas revenir sur ce que j'avais dis. Je n'allais pas le lui laisser aussi facilement.

Johan finissait par trouver une cachette, pendant que moi je réfléchissais à ce que je pouvais faire. Cette histoire pouvait se terminer, mais je ne savais pas comment. Et ça me frustrait beaucoup.

Des bruits de coups venaient me perturber. Quelqu'un frappait violemment sur la porte, puis plus rien.

- Room.

Une sphère bleue apparaissait, cette même sphère bleue, la porte se fit trancher en deux, et tombait au sol, créant un nuage de fumée. Des ombres passaient le pas de la porte et s'arrêtaient. Il y avait deux hommes ainsi qu'un ours, comme l'avait dit Johan.

- Capitaine, il n'y a pas le garçon, annonçait l'ours.

Il parlait avec une voix aiguë, ce qui donnait le signal à une quatrième ombre pour entrer.

- Si il est ici, répondait Law. Où est-il ?

- Si tu attend de moi que je te le donne pour tes découpages, tu peux te brosser, disais-je en me mettant en garde.

- Je ne lui ferais pas de mal.

- Souviens toi de ce que tu m'as dis ce jour là: Les pirates n'ont aucune parole et ne sont pas de bons samaritains, disais-je le regard plein de haine.

- Shambles.

En une fraction de seconde, je me retrouvais entre les mains d'un homme qui tenait un katana. Son bras droit entourait mon cou, à la limite de m'étrangler, et l'autre était baissé, mais prêt à me découper en rondelle au moindre faux pas.

- C'est vraiment comme ça que ça va se terminer, demandais-je d'une voix faible.

Il ne répondait pas. L'ours commençait à fouiller et finissait par trouver le petit. Il était en pleure, terrifié, et appelait à l'aide.

- Je ne tuerais jamais ceux qui ont vécu l'enfer comme moi, disait-il en se tournant face à moi. Et puis après tout, je suis médecin.

- Le chirurgien de la mort. C'est bien comme ça qu'on t'appelle, non ?

- Ce n'est qu'un surnom.

Je baissais la tête et plongeais mon regard sur mes pieds, préférant croiser le regard d'un fantôme que le leur.

- Pourquoi elle baisse la tête ?

- Peut être qu'elle a peur du capitaine !

- Bandes d'idiots, disais-je avec un léger rire.

Une aura se dégageait du brun, une aura de colère, que je connaissais grâce à Kazumi. Elle avait tendance à beaucoup se battre avec le capitaine Kidd, mais ceci était une autre histoire.

- Je ne veux pas donner le plaisir à mes adversaires de voir une quelconque émotion de ma part, encore moins un regard.

- Nos chemins ne se recroiseront plus, disait-il froidement.

- Tant mieux, répondais-je avec le même ton.

Il attrapait mon menton dans ses mains, levait ma tête et souriait légèrement avant de me lâcher et de sortir. Malgré son sourire, la haine n'était pas présente dans ses yeux. Au contraire, il semblait ressentir de la peine. Et je détestais ça.

- Ne regrette pas tes actes, Trafalgar D. Water Law, disais-je alors que son homme de main me lâcher. Parce que je regretterais pas les miens.

Ils sortaient tous du labo, me laissant seule dans le bazar qu'ils avaient créés. J'allais les poursuivre, mais un bruit étrange provenant de la grenouille vint attirer mon attention. Je me tournais et vis la grenouille complètement guéris et en bonne santé, mangeant tranquillement son repas.

J'avais toutes les clés en mains pour régler le problème de l'extérieur, et je pouvais partir librement.

Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant