2~ Ouverture du laboratoire

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Le bateau s'arrêtait au port de cette île et, presque immédiatement, l'étrange fumée violette pénétrait sur le bateau. Nous étions tous enfermés à l'intérieur, regardant par les fenêtres.

- Des masques à gaz s'impose, constatais-je le plus calmement présent.

- Pourquoi, demandait Garp comme si rien ne c'était passé.

- C'est pas si terrible !

Le soldat qui venait de parler ouvrait la porte, sortit et la refermait. Il arrivait au milieu du pont, il levait ses deux bras et tournait sur place, un immense sourire aux lèvres, avant d'être complètement figé sur place.

Son visage se défigurait, son corps rétrécissait, ses habits tombaient, et ses cheveux devenaient plus longs et prenaient une couleur verte. En quelques secondes, le soldat qui était là était maintenant un petit nain, un lutin.

- Tout le monde met un masque à gaz.

Il me tendait le mien, que je mis et sortais la première, avec une petite boîte en verre. Je m'accroupis près du lutin, l'attrapais, le mis dans la boîte, et me relevais, faisant signe aux autres de sortir. Quand on posait un pied sur le quais, Law nous y attendait déjà. Je passais devant lui et regardais dans les environs.

- Vous êtes enfin arrivés, fit une voix venue de l'île.

- Notre chemin a pris plus longtemps que prévu, répondait Garp en fixant le pirate.

- Vous avez un invité en plus, remarquait Hina.

- Oui. Il était pas prévu dans le voyage.

- C'est moi qui lui ai dit de rester, intervenais-je en me décalant légèrement sur le côté.

- Voilà donc notre scientifique ?

- Oui. Je compte sur toi pour la surveiller.

- Elle est assez grande pour ça, ne t'inquiètes pas, rigolait Hina en me regardant de haut en bas.

- Exactement. Tu ne restes pas avec nous, demandais-je curieuse.

- Non. Et eux non plus.

Il montrait l'équipage du Heart d'un signe de tête. On se dit au revoir, il remontait sur le cuirassé et il s'éloignait, suivit du sous-marin jaune. Je me retournais vers Hina, qui avait une mine sérieuse.

- Suit Hina, disait-elle simplement.

J'acquiesçais, ne riant pas à son habitude de la troisième personne, et la suivais à travers une ville. Une ville qui n'avait pas l'air habité, qui était envahie de mannequin étrange, et recouverte du brouillard violet. On passait à travers une forêt qui était dans le même état. C'était bien triste à voir.

On arrivait au pied de la montagne, devant une grande porte en fer. Une toute petite porte s'ouvrait, nous laissant entrer, et se refermait. L'intérieur était en ruine. Tout était entrain de s'écrouler. Les tuyaux étaient cassés, les espèces de cuves étaient vides. Les murs étaient recouverts de fissures, de saletés, et de mousses.

- C'est le seul endroit où on peut observer ce qu'il se passe dehors sans être pétrifiés, informait tristement Hina.

- J'espère que le labo et les produits sont intacts.

- Hina a veillé à ce qu'ils le soient.

Je la suivais à travers un couloir, puis on s'arrêtait devant une porte avec un hublot. Une porte intact, sans problème, et un hublot propre, sans fissure. Elle ouvrait cette porte et on entrait, suivit par le Corsaire, qui avait été silencieux depuis le début.

- Le labo est dans un bon état, remarquais-je, toute souriante.

Les murs étaient intacts, sans fissures ni mousses, le bureau au centre était rangé, le plan de travail à droite contre le mur était rempli de produits chimiques qui avaient l'air d'être bon, et le canapé à droite de la porte était propre. Rien ne faisait défaut, mise appart un drap qui recouvrait quelque chose au coin à gauche, face à la porte.

J'examinais la pièce, quand un escargophone sonnait. Hina le sortit de sa poche et me regardait.

- Hina te laisse te familiariser, elle doit répondre à cet appel, disait-elle simplement en levant l'escargophone près de son visage.

- D'accord. Merci, remerciais-je.

Elle sortit de la pièce en répondant à son appel, me laissant seule avec le Grand Corsaire dans le labo.

- Tu comptes t'installer ici, demandais-je légèrement agacée par sa présence silencieuse et calme.

- Pourquoi pas. Tu auras besoin de mes compétences de toute façon, disait-il narquois.

- Certainement pas, disais-je en essayant de le pousser en-dehors du laboratoire. J'ai des produits chimiques et de quoi faire des soins médicaux.

J'essayais toujours de le jeter dehors, mais rien ne m'aidait. Il était plus grand, plus fort que moi. Bien que je pouvais être une concurrente intéressante pour lui. Je finissais par laisser tomber, et fermais la porte du labo, que j'avais au préalable ouvert.

Je le regardais s'asseoir sur le canapé, poser son sabre contre le mur, et baisser légèrement son chapeau. Le haut de son visage n'était plus visible et était complètement plongée dans l'obscurité. Ses bras, tout comme ses jambes, étaient croisés, et rien ne sembler vaciller.. Je soupirais, fermais la porte et avançais vers la couverture. Quand je l'enlevais, je restais bouche bée, pétrifiée. Et ma réaction suffit à susciter la curiosité du brun.

- Qu'est-ce que c'est, chuchotais-je, sentant ma voix partir à petit feu.

- C'est quoi ce bazar... Me rejoignait Law.

Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant