B'jour !
Cette suite est plus courte que les deux précédentes. Je suis pas sûre d'en être totalement satisfaite...C'est mon problème avec les longues histoires, j'ai toujours l'impression de me perdre...
Bwef. 🖤[...]
Le cœur battant à tout rompre et la respiration sifflante, précipitée, Megumi s’arrêta un court instant devant un banc. Il n’entendait que son souffle court et le rythme effréné de son pouls, parfois entrecoupé par la faible circulation qui demeurait même à cette heure-là de la nuit. Face à lui, un parc pour enfants était plongé dans l'obscurité, seulement éclairé d’un néon qui clignotait faiblement, projetant les ombres des insectes qui s'étaient amassés autour de l’ampoule qui semblait sur le point de rendre l’âme. Il passa quelques minutes à observer deux amis rirent pendant que l’un poussait l’autre sur la balançoire qui trônait au milieu des autres jeux, tentant de réapprendre à respirer correctement. Sa main droite massait l’affreux point de côté qui semblait ne pas vouloir lui ficher la paix et il résista à l’envie de se laisser choir sur le banc près de lui, doutant de pouvoir se relever s’il se laissait aller au caprice.Détournant le regard des deux amis qui semblaient bien s’amuser de si peu, il continua sa route, en marchant cette fois, son point de côté toujours aussi douloureux. Peut-être un brun masochiste, il aimait cette sensation. La douleur dans ses côtes, l’engourdissement dans ses membres inférieurs, sa respiration coincée en travers de sa gorge serrée, son cœur qui cognait si fort que ça lui en donnait pratiquement la nausée. Il était en vie et ça lui faisait du bien de se le rappeler, parfois. Il prit une lente et profonde inspiration, ses doigts relevant ses cheveux humides sur son front. L’été était bien installé, à présent et même si la nuit l’air était légèrement plus respirable, elle ne demeurait pas moins lourde, comme trop épaisse pour ses poumons.
A bien y réfléchir, cela faisait longtemps qu’il n’avait expérimenté l’une de ces nuits sans sommeil, de celle où les draps de son lit semblaient l’étouffer, où son matelas lui semblait dur comme de la pierre et où sa chambre lui apparaissait comme une prison dont les murs se tenaient prêt à se refermer brusquement sur lui. Il avait subitement eu besoin de sortir, de courir, de respirer. Alors il avait enfilé sa tenue de sport, ses baskets, puis était sorti sur la pointe des pieds. La nuit, le monde lui paraissait moins hostile, plus tranquille, ça faisait taire ses angoisses. Et des angoisses, Dieu qu’il en avait des tonnes, il ne savait plus quoi en faire. Parfois, il arrivait à les faire taire, mais bien que silencieuses un moment, elles restaient là, tapis dans l’ombre, attendant le moment opportun pour le prendre à la gorge. Comme ce soir.
Il reprit bientôt un pas de course, ignorant la douleur lancinante entre ses côtes. Naturellement, ses pensées se tournèrent vers Itadori. C’était plus fort que lui, après tout. Cela faisait bientôt trois jours qu’il n’était plus venu sur le toit et il ne pouvait s’empêcher de se demander si, par hasard, il avait fait quelque chose de travers. Il essayait de se remémorer la journée de samedi qu’il avait passé chez lui ; se repassait inlassablement le même film dans sa tête. Peut-être ce moment où il avait failli lui toucher les cheveux ? Ou alors quand il l’avait gentiment sommé de ne pas monter sur un vélo ? Ou alors…Ou alors quoi ? Il n’en savait rien, c’était frustrant. Il avait pensé à lui envoyer un SMS, bien sûr, mais il en avait effacé chaque brouillon en se trouvant ridicule. Jusque là, il s’était persuadé que ce n’était pas grave, si jamais Itadori décidait de ne plus venir manger avec lui, alors pourquoi soudainement ça devenait si important ? Depuis quand prenait-il autant de place ? Maintenant il fallait combler tout cet espace. Courir, dessiner, c’avait toujours été de bonnes alternatives, alors pourquoi ça ne suffisait pas, cette fois ?
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Sur le toit
FanfictionMegumi mange toujours sur le toit du lycée. Itadori s'est un peu incrusté. Le reste lui a totalement échappé. [- Personne ne vient ici, finit-il par souffler, les yeux braqués sur l'intrus. - Sauf toi, visiblement. ] [ ItaFushi - Fluff - SchoolFic...