Iron Caravaggio [ Eddie Munson / Stranger Things ]

9. The Light At The End Of The Tunnel

Eddie

  Eddie aurait du savoir que c'était trop beau pour être vrai. Elle avait cédé bien trop rapidement. Il aurait dû savoir qu'elle n'en ferait qu'à sa tête parce que c'était Athénaïs et que c'était comme ça qu'elle fonctionnait. C'est  pour ça qu'il ne fut pas du tout surpris  quand Athénaïs entra dans la cabane quasiment une demie heure après être partie.

-Tu m'aimes vraiment à ce point ou tu es juste inconsciente ? Lui demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie.

  Il n'était franchement d'humeur à rire, mais maintenant qu'il savait qu'il n'avait pas halluciné et qu'il n'était pas devenu fou, la pression redescendait petit à petit. La présence d'Athénaïs l'aidait beaucoup aussi. Alors pour une fois il fut heureux qu'Athénaïs ne soit pas du genre à faire ce qu'on lui dit. L'avoir à ses côtés lui donnait l'impression que les choses pouvaient rentrer dans l'ordre. Elle était sa lumière au bout du tunnel sombre et lugubre.

-Je dirais un peu des deux. Mais beaucoup la première, quand même.
-Qu'est-ce que tu as dans ton grand sac ?
-Oh, trois fois rien. De quoi manger et boire parce que je me suis dit que tu devais vachement crever de faim et de soif. Une couverture qui devrait nous tenir chaud cette nuit.
-Merci.
-Pour quoi ?
-Tout. Absolument tout.

  Athénaïs s'approcha, elle lui sourit avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Eddie enroula ses bras autour d'elle, il avait besoin de la sentir contre lui pour s'assurer que c'était bien réelle, qu'elle était bien là avec lui et qu'il ne rêvait pas à cause de l'excès de bière qu'il avait bu depuis qu'il était arrivé chez Rick.

-On devrait aller dans la maison. Il y a un lit dans lequel on peut dormir, ce n'est pas le grand luxe, mais ça sera toujours mieux que de dormir ici par terre.
-Allons-y.

  Ils allèrent donc dans la maison principale. Athénaïs prépara à manger pour Eddie et elle, puis ils mangèrent en silence.
  Eddie avait des tas de questions à lui poser mais il ne savait pas par où commencer. Il ne savait même pas s'il avait le droit de poser des questions où s'il valait mieux pour lui qu'il ne connaisse pas toute la vérité.
  Finalement, c'est quand ils furent allongés qu'il se décida à parler.

-Pourquoi tu ne m'as rien dit si tu avais l'approbation de tout le monde ?
-Pour te protéger, Eddie. Je pensais vraiment qu'en te tenant à l'écart de toute cette merde, tu n'aurais jamais à gérer ce genre de chose. Je pensais que ça te permettrait de continuer à vivre ta vie normalement. Mais j'ai eu tord. Je suis désolée de t'avoir menti pendant des mois...
-Je...tu...tu as bien fait, je ne t'aurai probablement pas cru à l'époque...et je t'aurai très certainement rit au visage.
-Tu aurais eu raison, je n'y aurai pas cru non plus si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux.

  Athénaïs posa sa tête sur le torse d'Eddie et un bras autour de ses hanches, leurs jambes entremêlées. Eddie passa son bras autour de ses épaules et il la serra contre lui.