5 - Ector

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1944 | Ector

Finalement, j'aurais presque voulu rester au front.

Pourquoi ? Je m'explique.

Une fois le couple sortit de la maison et Kat descendu de la Jeep, je l'ai suivi avec une boule au ventre, je n'ai pas envie de quitter Kat, je préfère rester au front pour être avec lui que d'être ici sans lui bordel.

Une fois qu'il est devant le couple, il se met à parler au Sir en allemand, le Sir a un allemand tout bonnement parfait, purée Kat a un don pour devenir ami avec tout le monde et trop vite, surtout quand ils nous aident et qu'ils parlent allemand...

En descendant de la Jeep, je remarque un vent assez froid, donc partant d'une bonne intention je mets ma veste, le problème dans cet acte innocent ? Ma blessure, j'ai oublié que j'étais blessé, je suis donc actuellement en train de me battre avec ma veste pour réussir à la mettre. Kat me verrait, il exploserait très certainement de rire et m'aiderait à la mettre, mais comme il parle avec le Sir, attends ? Pourquoi seulement lui ?

J'arrête mon combat contre cette fichu veste Hugo Boss qui pourrait être très belle si elle n'était pas destinée au nazis, pour regarder un peu la situation qui m'inquiète légèrement. Le Sir et Kat se parlent en allemand comme si ils s'étaient toujours connus - peut-être qu'ils se connaissent vraiment depuis toujours - mais la Lady par contre... elle n'a pas dit un mot depuis notre arrivée, elle a les bras croisés sur sa poitrine et se contente simplement de fixer Kat de la tête au pied, est-elle Anti-Allemand ? Kat s'est-il trompé ?

- Et tu dois être Jeanne n'est-ce pas ? Lui demande Kat, qui n'obtiens aucune réponse, seulement un regard noir de la Lady, elle est anti-Allemands c'est sûr

- Eh bien, voici notre FAMEUX prisonnier, Ector ? Come child.

Non Kat, tu n'as pas le droit de m'appeler comme ça alors que c'est sûrement notre dernière fois ensemble...

Je m'approche tout de même, non avec un pointe de résistance en moi, avec une envie d'hurler que je préfère rester au front avec lui plutôt que de rester seul ici, surtout que l'ambiance n'a pas l'air à la fête, au moins je retrouve la même ambiance que chez moi. Mais plus j'avance, plus j'ai peur, plus je me dis que Kat va bientôt s'en aller, mais aussi parce que la Lady me fait peur ( je ne suis pas faible, j'ai seulement beaucoup trop de respect pour elles pour pouvoir me sentir supérieur à leurs personnes) car plus j'avance plus les regards sont sur moi, et Dieu sait à quel point je déteste ça.

- Bonjour Ector ! Et bienvenue ! Ça doit te soulager d'être ici ? Kat m'a raconté, alors sois le bienvenu ! Me-dit le Sir, Jean je crois ?

Je donne un regard à Kat, comment ça 'tout' raconter ? Il n'a pas 'tout' dis quand même ? Si ? Mais il me rend un regard qui veut tout dire, il n'a pas 'tout' dis, juste le principal. Merci Katczinsky...

- Merci, merci et bonjour..., mais dans ma réponse, je vois bien que Jean a remarqué les entailles et pansements sur mes mains et me lance un regard tellement bienveillant que je pourrais en pleurer.

Puis, je me tourne vers Jeanne ? Je crois ? Je la vois enfin de près... Elle est belle, ça c'est sûr que personne ne pourrait dire le contraire, malgré sa froideur. Comprenant que je n'aurais le droit à rien - même pas un signe de tête – je décide de faire comme elle, de la dévisagée. Je la regarde de haut en bas, mais je m'arrête sur ses bras et ses yeux, venant de comprendre sa froideur. Une de ses manches s'est un peu relevée à cause du vent et laisse apercevoir un bandage, un bandage rempli de sang encore frais – je remercie l'armée seulement pour ça – et peut-être que je vois le mal partout, mais pour moi ça ne peut être que de la mutilation, chose que je connais que trop bien. Mais mon hypothèse se confirme lorsque je m'arrête sur ses yeux.

LA VEUVE [ABANDONNÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant