Le cercle des poètes disparus // Charlie Dalton x OC

Chapitre 8

Knox et Chris -qui venait d'accepter de sortir avec lui le temps d'une soirée malgré le fait qu'elle sorte avec Chet- décidèrent d'aller au théâtre à pied, tandis que nous autres, nous décidâmes de monter dans le véhicule de Keating pour y aller en voiture. On était serrés les uns contre les autres, et Keating lisait des poèmes de Whitman.

"Erin ?" me demanda Meeks à l'autre bout du véhicule. "Comment tu connais tous ces poètes et leurs poèmes ?"

Je tira sur ma cigarette, et la tendis à Charlie, qui était à ma droite.

"Tu sais, parfois les vacances c'est chiant." répondis-je en souriant.

Dans la voiture, tous les poètes explosèrent de rire et Keating gara la voiture sur le parking du théâtre.

On retrouva Knox et Chris qui discutèrent devant l'entrée, et on entra à l'intérieur du théâtre. Une dame qui portait une courte robe rouge nous installa sur des sièges en velours, très confortables.

Keating était à ma droite, et Charlie à ma gauche.

Une fois tout le monde placé, les lumières s'éteignirent, et Neil, vêtu d'un habit vert et d'une couronne de brindilles apparut.

Il récita son dialogue, et une fée lui répondit. Le dialogue entre les deux personnages passa et, Neil réussit à captiver l'attention du public, qui riait face aux boutades de son personnages.

"Il est bon !" chuchota Charlie à l'attention de Keating par dessus mon épaule.

Comme signe d'approbation, le professeur lui montras son pouce levé et son point fermé.

A ce moment, Lysandre et Hermia firent leur entrée sur scène. Hermia était interprétée par Ginny Danbury, la petite sœur de Chet, et elle était époustouflante dans ce rôle. Charlie lui aussi le remarqua et feuilleta le programme.

"Ginny Danbury ! Bon sang qu'elle est jolie." chuchota-t-il.

De sa place, Charlotte vit ma réaction et ne put s'empêcher de ricaner. J'arrachais le programme des mains de Charlie et le menaça :

"Attention où je lui dis que tu t'es tatoué un éclair rouge sur le torse pour te sentir puissant."

"Tu serais pas jalouse par hasard ?" me susurra-t-il au creux de l'oreille, en passant un bras au dessus de mes épaules.

Je décalais son bras en le foudroyant du regard, puis je lui souris.

"Rêve toujours Dalton." répondis-je.

Il souri et on se reconcentra sur la pièce.

Neil remonta sur scène, et d'un ton solennel, il récita son texte. Le jeune garçon était doté d'une présence extraordinaire, et le publique le remarqua. Puis, les uns après les autres, les comédiens montèrent sur scène pour saluer. Des torrents d'applaudissements arrivèrent à nos oreilles, et nous nous levâmes, fier du travail acharné de notre ami.

Neil s'avança une dernière fois, pour réciter sa tirade de fin, qui était adressée aux spectateurs, mais je vis dans son regard qu'il était perturbé par quelqu'un dans le publique, quelqu'un au fond de la salle. Quand je me retournais, mon cœur s'arrêta.

Mr Perry.

Il était droit comme un piquet, sans sourire, et sans avoir prit la peine d'applaudir le travail remarquable de son fils.

Lorsque le rideau s'abaissa pour de bon, le metteur en scène prit la parole.

"Les parents et les amis pourront retrouver les comédiens dans le hall !"

"Neil !" s'exclama Todd, coincé entre deux sièges. "On t'attend dehors, tu étais incroyable !"

Pourtant, à la sortie des coulisses, Neil passa devant nous sans un regard, et alla retrouver son père qui s'impatientait au fond de la salle.