« Tu es la plus belle rencontre de ma vie... Tu es ce feu ardent qui s'est emparé un jour de mon cœur mais qui face au destin qui sépare parfois les amants, fuit au loin et m'abandonne sous l'écho de nos cœurs volant en éclats ».
Aujourd'hui encore, le plus dur à accepter, c'est que l'amour n'a pas suffit...
Et alors que je repense à toi, c'est un clair-obscur de souvenirs qui m'étreint silencieusement le cœur. On a pourtant tout essayé, encore et encore, mais nul ne peut lutter contre ce maudit sort. Car dans ce chaos d'efforts, l'amour a toujours eu tort.
Je ne saurais dire combien de fois tu as dépassé les limites, ni combien de fois je t'ai pardonné. Parce que je t'aimais. Parce que je n'imaginais pas ma vie sans tes conneries. Et parce que le pardon se nourrit d'aveux. A ton égard, je n'étais que questions ; et tu m'as donné les réponses.
Voilà comment tout a commencé.
Nous étions deux opposés. Sombre et secret, tu te jouais des sentiments des autres et les gens qui t'entouraient n'étaient là que par espoir de découvrir en toi, peut-être, une once d'humanité. Tu ne suivais pas les conventions, tu te fichais bien de ce qu'ils pouvaient penser ; tu n'écoutais que toi. Et dès lors, j'aurais dû comprendre que rien ne servait de jouer, que la partie était perdue d'avance. Mais l'orgueil nous joue souvent des tours.
En amour, je crois que tout est question de sincérité, de lâcher prise et d'espoir. Chacun baisse les armes et se livre à cœur ouvert. Et pour nous, cela relevait de l'impossible...
J'étais certaine de te résister, le premier jour et ceux qui suivraient. Parce que mon cœur était brisé. Parce que je fuyais l'amour comme la peste. Parce que je n'étais plus que mon ombre, et qu'on ne tombe pas amoureux d'un fantôme.
Tu m'amusais beaucoup sous tes airs de mauvais garçon ; j'étais curieuse de découvrir le secret que ton cœur renfermait. Alors j'ai lancé les dés, et j'ai joué. Je te provoquais et tu me renvoyais sans cesse la balle.
C'était à celui qui succomberait le premier.
Il fallait le reconnaître, entre nous, il y avait toujours eu cette petite étincelle, cet éclat de désir qui brillait dans nos yeux et qui chamboulait tous nos plans. Au début, tout m'a semblé si facile que je jubilais d'avance de ma victoire. Le chat pourchassait la souris mais il ne parviendrait jamais à l'attraper.
J'ai baissé ma garde par arrogance et j'ai réalisé que la partie était terminée depuis bien longtemps. Tu ne t'amusais plus à me séduire pour mieux me détruire ; les règles avaient changé. Désormais, c'était moi ou rien. Et j'ai lutté, encore et encore. Mais, jour après jour, te fuir m'étreignait le cœur. J'étouffais loin de toi.
J'ai pourtant tout fait pour que cette étincelle naissante entre nous ne prenne pas feu. Je t'ai haïs aussi fort que possible pendant des mois. En vain. On dit que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas, mais la réciproque est plus fatale encore...
Ton rire était mon dernier espoir, et ce jusqu'à ce que l'amour nous sépare.
Nos joutes verbales s'étaient métamorphosées en confessions, nos regards noirs était devenus taquins et les forteresses que nous avions érigées autour de nous s'étaient effondrées. Les masques étaient tombés tout comme les faux-semblants, et nous ne cherchions plus à nous cacher de l'un et l'autre.
Tes secrets étaient devenus les miens et mes souffrances les tiennes.
Et alors que nous sommes nés dans un monde où chacun ne cesse de juger l'autre, de poser des étiquettes sur des têtes inconnues sans même se soucier des circonstances et de l'existence d'autrui. Toi, tu m'as appris à ne pas me fier aux apparences.
VOUS LISEZ
Les Etats d'âme d'une auteur
Non-FictionEmotion : État affectif intense, caractérisé par des troubles divers (pâleur, tremblement, accélération du rythme cardiaque, etc). Les émotions relèvent d'un phénomène envoûtant. Imprévisibles, elles fascinent par leur complexité. Elles subliment et...