Je reste là, accrochée à cette foutue chaise. Mathéo me regarde intensément. J'essaye tant bien que mal de l'éviter.
"- J'ai quelques questions à te poser, Emma.
- Je t'écoute... Lui répondis-je sans aucune conviction.
- Est-ce qu'on t'a déjà touché?
Je sent mes joues s'empourprer. Je n'ose pas répondre, je suis tellement honteuse, et en très mauvaise posture.
- Emma?
- Oui?
- Peux-tu répondre à ma question, s'il te plaît. Me dit-il, avec un sourire ravageur, mais qui se montre également rassurant.
- Hm, non, je veux dire... Je prends mon courage à deux mains et termine ma phrase. Personne ne m'a jamais touché.
Il me regarde, penssif.
- Est-ce que toi même, tu t'ai déjà masturbé?
J'avale difficilement ma salive. Je pousse un grand soupire puis lui répond.
- Non...
Un grand sourire s'illumine sur son visage. C'est très destabilisant.
- Pourquoi souris-tu?
- Parce que, tu es différente de mes autres "clientes", tu es timide, innoncente. Je ne vais pas te prendre ce soir, Emma. À ces mots j'écarquille les yeux. Je vais y aller progressivement, avec toi.
- Pourquoi es-tu obligé de faire ça? Et si je ne veux pas?
- On m'a payé pour, Emma, on m'a payé pour réveiller l'animal qui sommeil en toi. Dis toi que tu loupes beaucoup de choses, si tu ne veux pas. Mais de l'autre côté, je ne te laisse pas vraiment le choix, je sais que tu vas adorer ce que je t'ai réservé."
J'acquiesce, je ne peux faire que ça de toute manière. Et j'ai l'impression que je perds tous mes moyens, face à cet individu, très... Sexy. Je l'observe s'approcher lentement de moi, puis il me détache. Enfin. Je ne suis plus bouclée à cette fichue chaise. Je me lève brusquement, il me prend doucement la main.
"- Emma, ou es ta chambre?
- La porte, là-bas. Dis-je tremblante, que va t-il me faire, Seigneur. "
Il nous emmène dans ma chambre, tout en gardant sa main scellée à la mienne. Je peux sentir la chaleur de son corps, rien que par ce doux contact. Je me sent finalement un peu mieux. Nous nous asseyons sur mon lit, puis il me chuchote dans l'oreille.
"- Laisses toi faire, tu n'as qu'à juste fermer les yeux, et ne penser à rien d'autre qu'à mes mains et mes baisers courants sur ton corps.
- Hm."
Je réponds juste par un léger gémissement, ne sachant pas du tout à quoi m'attendre. J'exécute ce qu'il m'a dit précédemment et ferme mes yeux. Il me couche avec douceur sur mon lit, et embrasse mon cou, ma mâchoire, puis enfin mes lèvres. Les siennes sont incroyablement douces, je me détends petit à petit. Ses baisers se portent maintenant sur mes épaules, et descendent dans mon décolletée. Il tire sur la fermeture éclaire de mon haut, avant de me le retirer. Je réalise que je suis en sous-vêtement, à la merci de cet inconnu et de ses gestes experts. Il caresse gentiment mes seins, toujours couverts par mon soutient-gorge, avant de dégrafer entièrement celui-ci. Il me le retire et commence à embrasser langoureusement mes mamelons, que je sent peu à peu durcir. Il les mordilles doucement tout en les malaxant, ce qui provoque déjà en moi une sorte d'explosion. Je ne reviens toujours pas de la situation dans laquelle je suis actuellement. Ma petite culotte s'humidifie de plus en plus, je me sent toute chose. Mathéo me lèche désormais le nombril, puis déboutonne mon jean, qu'il retire d'une traite. Je me sent quelque peu mal-à l'aise, pour la première fois de ma vie, je suis presque nue devant un homme, et que je ne connais même pas. Qui est juste mon "jouet". Je sursaute lorsqu'il tire ma petite culotte jusqu'à mes chevilles. Seigneur, je suis heureuse de m'être épilée la veille. Ses doigts fins, progressent de mes genoux jusqu'à mon entre-jambe. Je me mords durement la lèvre inférieure, puis il commence à me caresser ma petite boule de nerf. J'halète. Je pousse de petits gémissements.
"- Tu es si humide, Emma, me dit-il avec une voix horriblement sexy."
Il entre un doigt en moi, je me cambre violemment sous l'effet de la surprise. Il accélère avant d'entrer un second doigt dans mon vagin. Je me sent exploser de l'intérieur. Ses mouvements sont de plus en plus rapides. Il s'arrête brusquement puis laisse un doux baiser sur mon intimité. Je le regarde complètement chavirée par cette expérience. Il me sourit et me dit:
"- Emma, je viens de te donner ton premier orgasme, dit-il en attrapant un air triomphant. Il est tard, on ferrait mieux d'aller dormir.
- Euh... Oui, tu dors sur le canapé?
- Tu as un lit deux places, autant en profiter, me répondit-il avec un grand sourire.
- Je vais me laver les dents et enfiler mon pyjama.
- Pyjama? Inutile."
Seigneur, seigneur. Ce mec va me rendre folle, en à peine trois heures, il m'a vue nue, m'a donné du... Plaisir? Et en plus il veut que je dorme à ses côtés, sans le moindre vêtement sur moi.
Je me brosse énergiquement les dents et revient dans ma chambre. Il n'est plus ici. Je m'empresse d'aller me coucher, et m'enfouis, nue, sous mes draps. J'entends Mathéo se coucher à côté de moi, il s'approche de mon oreille et me chuchote:
"- Bonne nuit, en m'embrassant la nuque.
- À toi aussi."
Je l'entends ricaner, puis il me prend par la taille et me rapproche de lui. Je sent quelque chose dans le bas de mon dos, c'est son intimité. Je me défait alors rapidement de son emprise.
"- Emma. Je ne pouvais pas te dire de dormir nue, sans que moi je le fasse. Il va falloir que tu apprennes à me donner ta confiance."
Il me retire par la taille vers lui, et fait de petits cercles sur ma cuisse avec son pouce. Après quelques minutes, j'entends sa respiration devenir régulière, il s'est endormi. Je peine à faire de même, beaucoup trop perturbée par tout ces événements soudains. Une heure après, je finis par tomber dans les bras de Morphée, ou plutôt, ceux de Mathéo.
Mon réveil sonne le lendemain matin à huit heure. Je travaille à neuf heure et demie. Je me lève doucement en prenant garde de ne pas réveiller Mathéo. J'enfile un pull et un shorty, prends mon petit-déjeuner, et me dirige enfin vers la salle de bains. Je rentre sous la douche, laissant l'eau bien chaude couler sur mon corps.
Je sors de la salle d'eau, habillée, maquillée, coiffée. Il est neuf heure. Je dois partir. Je jette un coup d'œil dans la chambre et constate que Mathéo dort toujours. Je suis quelque peu heureuse de ne pas à devoir supporter son regard sur moi ce matin. Lorsqu'il me regarde, j'ai la folle impression qu'il veuille me dévorer. Je lui écris sur un post-it que je pars au travail, et lui laisse un double de la clef de l'appartement.
Je descends sur le parking de l'immeuble, prends ma voiture et pars au travail.
Une fois arrivée, j'enfile ma tenue de fonction et commence mon service. Toujours les mêmes habitués attablés, ceux-ci peuvent être aussi sympas que cons, malheureusement. Moi, je suis juste ici pour les servir, pas pour faire du social.
Ma journée se termine enfin à dix-neuf heure, je salues tout le personnel et repars chez moi, angoissée mais aussi excitée à la fois. Je décide d'allumer la musique dans ma voiture et de faire du playback, pour me détendre. Je m'arrête à un feu-rouge et constate que l'homme à côté de moi se fiche allègrement de ma pomme. Gênée, j'éteins la musique.
Une demie-heure après, j'arrive enfin à l'appartement, je rentre la clef dans la porte puis entre et trouve Mathéo devant la télévision. Il se lève. Il est seulement vêtu d'un caleçon, laissant apparaître ses muscles, ni trop, ni trop peu. Juste assez. Il me surprend lorsqu'il prend mon visage en coupe et m'embrasse fougueusement. Je m'étonne à poser mes mains sur les abdominaux, mais les retire immédiatement. Il rompt le baiser puis se met à rire. J'arque un sourcil.
"- Oh, Emma, ce que tu peux être coincée.
- Je ne suis pas coincée.
- Excuse-moi, je n'ai définitivement pas l'habitude des filles comme toi.
- Je comprends.
Il se racle la gorge.
- Sinon, tu as fait quoi de ta journée?
- J'ai travaillé, je t'avais laissé un mot. Et toi?
- J'ai travaillé.
- Tu as fait quoi?
- Je t'ai fait ton petit programme. Je t'ai cerné, donc je t'ai fait un truc qui te sera sexuellement adapté."
J'acquiesce, je n'arrive pas à lui parler de sexe, malgré qu'il m'ait donné mon premier orgasme.
