chapitre 1 : mauvais souvenirs

26 1 0
                                    

bonne lecture !!
———————————————————

J'étais accoudée au bar, la musique résonnait dans mes oreilles et les gens dansaient sur le rythme

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'étais accoudée au bar, la musique résonnait dans mes oreilles et les gens dansaient sur le rythme.

La salle était grande et éclairée par des centaines de lumières, sur la piste de danse les gens s'amassaient de plus en plus.

Vous vous demandez certainement qu'est-ce que je fous là dedans à seulement 16 ans ? Disons que les vigiles ne faisaient jamais vraiment attention aux fausses cartes quand il s'agit d'une fille en robe noire échancrée et maquillée.

Vous me jugerez aussi certainement pour ça, « une jeune fille de 16 ans n'a rien à faire dans une tenue comme celle-ci », à vrai dire ça ne me gênerait même plus. On vit dans une société où chaque chose que tu fais ou dit est critiquée. Tu seras constamment jugé et tu peux devenir ce qu'ils idolâtrent tu ne seras jamais assez bien pour eux.

Quand tu es maigre,
« T'es un squelette. »

Quand tu es grosse,
« T'es une baleine. »

Quand tu es grande,
« T'es une grande perche. »

Quand tu est petite,
« T'es une naine. »

Quand tu as des formes,
« T'es vulgaire. »

Quand tu as pas de formes,
« T'es une planche à pain. »

Quand tu as confiance en toi,
« T'es une pute. »

Quand tu as pas confiance en toi,
« T'es une pick me. »

Toutes ces cases dans lesquelles on essaye de nous mettre, tout ces critères que tu dois atteindre pour avoir ne serait-ce qu'un minimum de reconnaissance.

Mais j'avais beau avoir peur des gens, de leurs regards et de leurs jugements, quand je venais ici toutes ses pensées négatives disparaissaient. Quand je dansais au milieu de tous ces gens, tout ça ne devait qu'une illusion.

Je m'apprêtais à rejoindre les autres qui dansaient quand un homme s'asseya à mes côtés.
Il était vêtu d'un cargo beige, un long tee-shirt oversize noir et des air force 1 de la même couleur. Ses cheveux étaient d'un blond incroyable et ses yeux paraissaient verts. Je lui donnais un peu plus de la vingtaine.

Je tournais la tête quand, ce qu'il me semblait être sa voix, retentit :
- Une si jolie demoiselle ne devrait pas être seule dans un endroit pareil, me disait-il.

Oh nan encore un dégénéré en manque. Il allait encore me sortir la phrase clichée du genre « je pourrais te tenir compagnie » ou encore « comment se fait-il qu'une personne aussi magnifique ne soit pas accompagnée ? ». Bon Hélia il n'était peut-être pas si cliché que ça ?
- Ta robe est d'ailleurs tout aussi magnifique que toi, la vue est parfaite.

Mon souffle se coupa et mon esprit s'embrouilla. Il me dégoûtai, comment osait-il me dire une chose pareille. N'avait-il jamais appris ce qu'était le respect des autres et de lui même.

Sans pouvoir me retenir, ma main atterrit sur sa joue dans un élan de rage. Il paraissait choqué et, alors que je m'apprêtais à partir, il m'attrapa par le poignet. Mon coeur accélérais pendant que j'essayais tant bien que mal de me défaire de son emprise.
Je tournais la tête afin de le voir mais son sourire malsain me figea sur place. Je me débattais afin de me libérer mais il empoigna mes cheveux, que j'avais laissé détaché pour l'occasion. J'avais des cheveux châtains foncés et bouclés, j'ai longtemps cachais mes boucles en les lissants car je les détestais. Elles étaient l'une des causes pour lesquelles les autres enfants ne m'aimaient pas auparavant alors, à mes 6 ans j'avais pris le lisseur de maman et me les étaient lissés toute seule pour que mes copines jouent avec moi. Je me demandais toujours pourquoi elles ne voulaient pas jouer avec moi et je me disais que c'était normal, c'était parce que elles m'aimaient beaucoup, j'en étais sure. Maintenant j'avais pris l'habitude de me les lisser et il m'arrivait, très rarement, de les laisser bouclés.

Ces pensées s'emmêlaient dans ma tête et je n'arrivais plus à réfléchir calmement. Les larmes me montaient aux yeux et je sentais une nouvelle crise d'angoisse arrivée.
Je m'asseyais au sol, les cheveux toujours tenu par cet enfoiré. Mon rythme cardiaque s'accélérait et je commençais à trembler.
Je me sentais prise au piège, tout le monde me fixait et me jugeaient, j'en étais sure, encore une fois ils critiquaient. Je me sentais mourir de nouveau, j'allais mourir, je vais mourir,

mourir,

mourir,

mourir.

L'homme qui me tenait le poignet s'abaissa à mon niveau pendant que je continuais de trembler. Il approcha sa main libre vers moi, j'étais plongé dans le passé...

« Maman, répond moi s'il te plaît!! je t'en supplie... »

...et je me sentais de plus en plus mal.
Mon corps était là mais mon esprit était ailleurs.
J'entendais des cris, quelqu'un tentais de me réveiller et...

Trou noir.

En me réveillant, je vis une personne à mes côtés. Je commençais à paniquer quand cette dernière m'expliqua :
- Tu as fais une crise d'angoisse et tu t'es évanouie par la suite, je t'ai amené ici pendant que deux gars s'occupaient de l'homme qui te tenait.
A ces mots je me sentis soulagée et je m'empressais de répondre :
- Merci beaucoup.
Sans plus attendre je me dépêchais de sortir de la boîte pour rentrer chez moi et me réfugier dans ma thérapie.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Holaa !! Alors ce premier chapitre vous plaît ?
Personnellement j'aime beaucoup ce premier chapitre !

Pourquoi elle pense à sa mère dans un moment pareil ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Kiss 🤍

LAS SOMBRASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant