𝟎𝟐.

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| XAOLYA 𝖯𝖱𝖮𝖣𝖴𝖢𝖳𝖨𝖮𝖭 |


Je le fixe, mon regard glisse de haut en bas. Mon cœur bat lentement, mes doigts crispés sur ma hanche. Il me jauge, l'air amusé, son sourire narquois me fait bouillir.

Moi : « T'as dit quoi ? »

Il éclate d’un rire suffisant, secoue la tête.

Oakley : « Si t’as besoin de thune, suffit de demander. »

Je m'avance d'un pas, mon index s’écrase contre son torse, ferme et chaud sous ma peau.

Moi : « Barre-toi. Maintenant. »

Son sourire s'étire, il ne bouge pas tout de suite.

Oakley : « On se recroisera… Merci pour la danse. »

Il finit par s’éloigner, nonchalant. Je claque la porte derrière lui. Mon souffle est court, mes pensées en vrac. Putain.

Un coup d’œil à mon téléphone. 3h50. Pause terminée.

J’attrape une nouvelle tenue et me change rapidement. J’ai à peine le temps de souffler que la porte s’ouvre brusquement.

Jema m’agrippe par le poignet, son regard brûlant d’excitation.

Jema : « Je te cherchais ! Bouge, on doit se dépêcher. Central Cee est encore sur scène. »

Moi : « Central qui ? »

Jema lève les yeux au ciel, agacée.

Jema : « Central Cee, le rappeur de tout à l’heure ! Tu retiens rien. »

Moi : « Ah… Lui. »

Je souffle en la suivant.

La chaleur de la salle m’écrase dès qu’on y entre. La musique cogne, les basses font vibrer le sol. Les clients sont en transe, le fric vole dans les airs pendant que les danseuses se tuent à la tâche. C’est plus intense que d’habitude.

Jema se colle à moi et me glisse à l’oreille :

Jema : « Le boss veut qu’on reste près de Cee et ses gars. »

Je la fixe, perplexe.

Moi : « Et c’est censé être une bonne nouvelle ? »

Jema : « Tss… Fais pas genre, t’sais très bien ce que ça veut dire. »

Je ne réponds pas. On se dirige vers la table VIP où trônent des bouteilles hors de prix.

Moi : « J’espère que vous passez une bonne soirée. Merci encore pour le show. »

Ma voix est posée, calculée. Je joue mon rôle.

Oakley : « L’accueil est carré, merci à vous. »

Son regard traîne sur moi un peu trop longtemps. J’ai envie de rouler des yeux, mais je me retiens.

Jema est déjà en train de minauder avec un certain Wadz, son rire cristallin résonne. Elle sait ce qu’elle fait. Moi, je reste en retrait, m’assurant que tout roule.

Les minutes passent, les verres se remplissent, les billets pleuvent. La tension monte entre les corps qui s’agitent. Je fais des allers-retours entre la salle et le vestiaire, les talons claquant sur le sol.

Quand enfin j’ai une ouverture, je file au bar. Juste une seconde pour respirer.

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xaolya

𝐂𝐎𝐌𝐄 𝐀𝐋𝐈𝐕𝐄 𝐀𝐓 𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant