𝐎

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a d d i c t i o n

ʟʏsɪᴀ

je ne l'aimais pas. je l'adorais. et ce fait représentait un problème bien plus grave qu'on ne pouvait l'imaginer. en réalité, elle n'était pas ma meilleure amie, pas plus qu'elle n'était qu'une simple amie. je pourrais l'élever au rang de divinité humaine - ou presque - si ça avait été possible.

les autres ne comptaient plus vraiment. je ne voyais que par elle, gardienne de mon esprit et garante de mon cœur. comme si sa simple présence effaçait le reste, comme si je n'avais qu'elle.

le revers de la médaille.

le temps assombrissait mon quotidien, les mois épaississaient l'amertume silencieuse qui nous liait. j'aurais pu mourir pour elle, même si je ne lui disais pas clairement. j'aurais pu, réellement, et ça m'effrayait de le savoir.

pour aïda, j'essayais de me contrôler. d'apaiser l'intensité de mes émotions, de les contraindre à ne rester qu'intérieures. ne plus les exposer, pour qu'elle puisse se rendre compte enfin du mal que je me donnais pour notre relation. mais elle ne voyait rien.

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