le départ

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La pluie tombait torrent sur la vitre de la cuisine. Anaïs relisait nerveusement les incantations sur le grimoire. Cela faisait maintenant trois mois que la jeune femme se préparait pour le jugement de Malik. Maëla avait obtenu du conseil des elfes de lui donner une seconde chance... Encore une fois. Bref, en trois mois, Anaïs avait appris a utiliser ses pouvoirs... Ou du moins à ne pas faire de catastrophe avec. La peintre se souvient du jour où Malik avait fallit finir ses jours en chihuahua... Et elle en gruyère car l'elfe n'avait pas été très content... Malik c'était d'ailleurs chargé de lui enseigner l'art des lames. Elle n'était pas une génie dans ce milieu mais pouvait au moins se défendre.
«Cesse de lire dans le vide, tu vas finir par mélanger les formules... Encore plus.»
Anaïs leva la tête vers sa grand mère qui mettait dans sa valise, les elixirs dont elle aurait peut être besoin. Pour la centième fois, la jeune peintre se dit qu'elle se débrouillait très bien pour une aveugle.
«grand mère, on va juste le défendre lors du conseil pour éviter sa mort... Pas besoin de tout ça.
- les elfes ne vont sûrement pas le laisser partir sain et sauf. Il aura besoin de toi.
- tu veux dire qu'ils vont essayer de l'assassiner ?
- Non ! Les elfes ne sont pas des barbares ! Mais ils voudront que Malik fasse preuve de bonne foi. À ce sujet, va le chercher »
Anaïs se leva de mauvaise grâce. L'enchanteresse lui en voulait sûrement d'avoir voulu sauver Malik. Mais pourquoi... Mystère. De son coté Malik ne se montrait pas non plus très coopératif.
Il s'enfermait dans un mur de cynisme et passait son temps dans les bois a s'entraîner. La jeune femme se battait contre les branches pour se frayer un chemin vers la clairière. Malik se trouvait assit sur une grosse pierre. Il astiquait son épée. En observant la lame acerée, Anaïs frissona.
«je suppose qu'il est l'heure. Fit-il sans lever les yeux.
- oui.
- ...
- tu as peur ?
- tu m'insultes humaine.
- je te signale que t'es un humain toi aussi.»
L'elfe sourit en signe de défaite. Anaïs s'assit à ses cotés. Malik reprit.
« Je n'ai pas peur de la mort. Je l'ai côtoyé tellement de fois. J'ai juste peur que ma vie se finisse bêtement.»
Anaïs ne dit rien, se concentrant sur le paysage. Après quelques minutes, ils partirent rejoindre l'Enchanteresse. Cette dernière avait tracé un pentogramme sur le sol. Tous trois se réunirent au centre du cercle et disparurent dans la fumée.

La cour des miracles et la peintreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant