Maëla, l'Enchanteresse

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«Ecoute-moi, Malik ! Je sais que c'est individue à crier, que ne voyant pas l'Enchanteresse, tu as paniqué... Mais tout de même ! Les humains n'ont pas la résistance des nains !»
Le dénommé Malik haucha tristement la tête. Par l'arc et la flèche ! Il avait juste obéit à ses réflexes ! Même s'il était vrai qu'il n'aurait pas dû agir comme ça... Inquiet, l'elfe jeta un coup d'œil à la jeune femme allongée sur le canapé. Heureusement que Maëla connaissait les sortilèges guérisseurs. La vielle femme aveugle s'était assise à coté de sa petite fille et s'occupait d'elle avec grand soin.
« Je suis désolé...
- Ce n'est pas grave Malik. Au moins, Anaïs aura compris que me mettre dans une maison de retraite n'est pas une bonne idée... Du moins, si elle ne veut pas se retrouver nez à nez avec un troll tous les matins.»
C'est sur que là... Songea Malik. Elle allait repartir en courant... Puis, réalisant ce que venait de dire Maëla, s'écria :
«Mais je ne suis pas un troll !»
Pour toutes réponses, l'Enchanteresse lui jeta un regard noir et montra la tête de la jeune femme allongée sur le canapé. Bon, ok. Il avait agit comme un troll... Soudain, la femme papillon à des yeux puis s'assit tant bien que mal en se massant les tempes. Pendant ce temps, Máela était partie chercher une infusion dans la cuisine. Revenue, elle tendit une tasse fumante à sa petite fille qui l'en remercia.
« Merci ma... Mamie ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Et qu'est ce qu'il fait là, lui ?» fit-elle en le pointant du doigt.
Sa voix était montée dans les aigus. Malik se prépara mentalement à entendre son cri désagréable. Heureusement, Maëla avait le sens de la diplomatie... Enfin... Ça allait quand même être dur à avaler... Posant la main sur l'épaule de sa petite fille, Maëla parla d'un ton qu'on prenait pour rassurer les enfants.
« Ecoute-moi Anaïs. Pour une fois, ne me coupes pas. Laisse moi t'expliquer. Après tu auras le droit de poser toutes les questions que tu veux.
La fille haucha la tête en signe d'accord.
- Voilà, comme tu le sais, on me traite de sorcière dans mon village, et ils n'ont pas tout à fait tord... Non Anaïs ! Ne m'interromps pas. En fait tout à commencé à mes douze ans : Mon frère et moi étions partis à la pèche. Je m'ennuyais ferme jusqu'à temps qu'un poisson vienne mordre à l'hameçon. Rien d'extraordinaire tu me diras. Sauf que ce n'était pas un poisson mais une sirène qui en avait assez de voir sa nourriture volée... Elle entraina mon frère dans le lac. Je me précipitais à son secours, ignorant totalement le danger. Tu n'imagine pas la peur mais aussi l'émerveillement que j'ai ressenti à cet instant. Je l'ai vu comme tu as vu Malik. Sayali. C'est le nom de cette sirène. Quand j'ai aperçu ce visage et ce buste digne des venus grecs associé à cette magnifique queue de requin tenant mon pauvre frère, j'ai sentit mon sang ne faire qu'un tour. Sayali, comprenant que je la voyais, a relâchée mon frère. En échange, je devais la voir tous les jours.
Et c'est ainsi que j'appris que j'étais une enchanteresse... Ce sont des humains qui ont été choisi par Merlin pour garder la paix dans le monde d'Odal. Nous sommes des juges, des protecteurs et des gardiens de la paix. Depuis la rencontre avec Sayali, j'ai passé ma vie à défendre les créatures de toutes catastrophes..."

La cour des miracles et la peintreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant