𝘐𝘐𝘐. 𝘓𝘦𝘮𝘰𝘯𝘢𝘥𝘦

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Mon rêve fût brusquement interrompu par un bruit externe. Une lumière blanche et éblouissante traversa mes paupières, agressant mes yeux encore fermés. Mes sens se réveillèrent péniblement, mon ouïe en premier. J'entendais d'une oreille une voix d'homme, parler de la météo qu'il ferait dans les prochains jours.

Ça, c'est la télé.

De mon autre oreille, posée sur une surface trop dure pour être un oreiller, je percevais des battements de cœur réguliers.

Ça, c'est Eddie.

Attends, quoi?

Un autre de mes sens s'activa brutalement : ma vue. Mes paupières s'ouvrirent d'un seul coup et papillonnèrent pour s'acclimater à la lumière ambiante tandis que mes sourcils se fronçèrent.

Je me relevai, ma vision rendant mon environnement de plus en plus clair. Je regardai tout autour de moi, analysant où je me trouvais. Le brun était en dessous de moi, les yeux fermés d'un air paisible.

Il dort... ouf.

Je pris son épaule et la secouai doucement, dans une tentative de le réveiller.

"Eddie réveille-toi ! C'est l'heure d'ouvrir les yeux..." chuchotai-je embarrassée. J'eus comme réponse un grognement de sa part et il tourna légèrement sa tête, toujours endormi.

Puis j'entendis quelqu'un tousser, quelqu'un qui n'était pas Eddie. Je tournai ma tête en direction du bruit et vis un homme barbu, dans la quarantaine peut-être, assis sur une chaise devant la télé et une assiette à la main. Mes yeux s'équarquillèrent, rencontrant ceux de l'autre individu.

"Heu..." Ce fut tout ce qui pouvait sortir de ma bouche, restée entrouverte après ma prise de parole. Les yeux toujours scotchés sur cet homme, mes gestes devinrent plus précipités pour réveiller le métalleux sous moi.

"E-Eddie, on va se faire tuer... réveille toi s'il te plaît !" Paniquai-je en enfonçant mon index dans sa joue répétitivement, dans l'espoir de le faire sortir de sa rêverie. Je me déplaçai, m'asseyant à côté de lui. "Eddie s'il te plaît..." Je sentis mes joues rougir d'embarras et une boule se former dans le creux de mon estomac.

Ses yeux s'ouvrirent enfin et se posèrent sur moi, après ce qui me parut être une éternité. Je passai maladroitement ma main dans mes cheveux, en signe de soulagement. Il passa ses mains sur son visage, essayant de masquer sa fatigue.

"Mmh... Quoi..." souffla-t-il léthargiquement. Il observa tout autour de lui et ses yeux se plissèrent quand ils tombèrent sur l'homme en face de nous.
"Oh, Oncle Wayne... salut..." fit-il en secouant sa main, pas du tout perturbé. "Il est quelle heure?" Bailla-t-il en étirant ses bras.

"Salut." Souria l'homme, prenant une bouchée de sa nourriture. "Il est quinze heures." Répondit-il, pointant cependant sa fourchette dans ma direction. "Qui est-ce ?" Demanda-t-il, un sourcil levé.

"Je te présente ma sauveuse des griffes du gang de basketteurs." Déclara le brun, levant ses mains énergiquement dans ma direction. Son visage endormi arborait un rictus fier.

"Enchanté, tu peux m'appeler Wayne." Réplica l'homme en me servant un sourire chaleureux.

Suite à ça, nous discutâmes un peu et fîmes plus ample connaissance. J'appris que Wayne travaillait dans une usine automobile et qu'Eddie vivait avec lui depuis quatre ans.

La discussion s'écourta au son que produisirent nos deux estomacs vides, l'oncle du métalleux nous proposant alors de se joindre à lui pour le repas.

×××

Le déjeuner englouti, nous quittâmes la résidence des Munson, Eddie souhaitant me raccompagner jusqu'à chez moi.

• 𝘈𝘳𝘵𝘪𝘴𝘵𝘪𝘤𝘢𝘭𝘭𝘺 𝘺𝘰𝘶𝘳𝘴 • 𝙀𝙙𝙙𝙞𝙚 𝙈𝙪𝙣𝙨𝙤𝙣Où les histoires vivent. Découvrez maintenant