oc x suzuya

Un bon week-end

Une grande fontaine prônait au milieu du centre. Ses éclats créaient un halo de lumière qui rayonné dans toutes les directions. Ma mère ne tenait plus en place, coupant souvent les sonorités de l'eau par des « tu vas voir ! », « tu verras ta tête !».

Nous marchions toujours tout droit, au milieu de tous. J'avais l'impression ce moment-là d'être sur scène et de marcher tout droit vers les projecteurs.
D'un coup sec les talons écarlate à mes côtés s'arrêtèrent :
- Mère ?
Elle me lance un sourire chaleureux en m'indiquant de continuer jusqu'au derrière de la fontaine.

Pour une raison inconnue mon cœur se mit à battre et me réchauffer d'une chaleur singulière. Je serrais ma main contre ma poitrine comme présentant que si je la relâchais mon cœur s'échapperait de celle-ci à chaque fois qu'un autre de mes pieds irait en cette direction.

Enfin, entre les étincelles aquatiques la ornaient toute entière ; je la vis. Ses mèches blondes volaient au grès de la brise et quelques fois effleurés son sourire angélique. Puis son regard azur croisa le mien. Mon cœur ne fit qu'un bon ; tout comme mes jambes d'ailleurs, là où mes bras s'enrouleraient autour de son cou et ma bouche appela son nom «  Ambre ! » .

Bien entendu nous étions tombées dos à la fontaine mais même ainsi je ne pouvais desserrer mon étreinte. Elle m'avait trop manquée, ma meilleure amie !

Ma mère nous avait rejoint, elle veillait sur nous d'un regard maternelle un peu biais avec sa tête posé à sa main entre ses coudes entrecroisés : «  Alalala... La voilà qui nous refait du cinéma. »

Ambre soutenait mon étreinte : «  Moi aussi, tu m'as manquée Billie... Ma meilleure amie... Puis elle me repoussa vivement par les épaules. Mais de là à me pousser dans la fontaine, tu fais fort ! »

Je ne pus retenir un fou rire qui contamina mon amie.

Ma mère est partie nous acheter des vêtements secs pendant que nous nous installions sur un banc au soleil. Je balançais mes pieds devant moi comme une gamine tout durant notre conversation de vielles amies.

Billie- Où étais-tu passée tout ce temps ? Pourquoi as-tu arrêté de répondre à mes lettres ? Lui demandais-je avec intérêt.

Ambre- Une question à la fois billie ! Me reprend-elle en imitant mon élan d'énergie. On est tous parties de notre côté, et pour le coup c'est bien toi qui peux parler à faire sans arrêt le tour du monde ! Heureusement tu es devenue connue et j'ai pu te retrouver... Enfin sans l'intermédiaire de ta mère j'aurai jamais pu te revoir.

Billie - C'est vrai ? Babillais-je étonner avant de me reprendre. Mais ne fuit pas mes question dis-moi où tu habites que je te rende visite la prochaine fois !

Mon Amie rit doucement mettant sa main sur ses lèvres.

Ambre : Me rendre visite ? Avec ton emploi du temps ? !

J'ai insisté alors mon regard en lui faisant les gros yeux. Ce qui lui arracha un autre gloussement.

Ambre : bien, bien... J'ai compris. Je ne voulais pas te le dire, j'avoue. Car je sais que tu vas t'en vouloir... En tout cas tu n'as pas intérêt !... Je suis rentrée au lycée Lavoisier à Paris. Depuis, je passe un cursus universitaire à Sciences po Paris.

Billie - incroyable... C'est incroyable ce que tu as réussi à faire ! Même si c'est vrai que savoir que tu étais à Paris tout ce temps et que j'y étais souvent me déprime, grimaçais-je, tu sais, j'ai bien réfléchi et je t'ai tellement cherché que je n'ai pas de regrets. Si on ne s'est pas revu, à ce niveau là, c'est le destin qui en a décidé ainsi. (J'ai même appelé un détective privé..) mes parents pensaient que le mieux pour moi était de t'oublier mais je n'ai jamais voulu et jamais réussi à le faire.

Ambre - tu parles trop vite Billie, j'arrive plus à te suivre , ricane ambre.

Billie - ahah, tu as raison. Enfin bref. Je suis heureuse de te revoir !

Mon cœur se soulage comme d'un lourd poids en sa présence.

Billie- Tu m'as manquée !
Ambre- Ma meilleure amie...

Son air nostalgique et mélancolique m'intrigue.

Billie- Un problème ?

Ambre- Billie... est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Comme si tu surjouais  ce moment et ça m'inquiète tu vois... Tu passes un moment difficile ?

C'est mots me touche directement. Comment avait-elle deviné ? Elle savait que j'étais connue donc elle me connaissait imagine qu'elle a dû lire les nouvelles. L'empathie qui émaner de son cœur pense le mien. Je ne pouvais pas lui mentir. Rien cacher. Je devais tout lui montrer, tout lui dire. Sinon ce n'était tout simplement pas juste.

Je lui raconte alors tout. Du taxi en passant par cette enfoirée de garçon de café et même sur les vêtements qui avait son odeur. Je lui dis à quel point la voir en vrai me rassurer mais je l'ai mis aussi en garde. J'étais sûre pour son odeur donc peut-être avait-elle été mise sans le savoir en contact avec mes agresseurs. Elle accepte alors de suivre les mêmes règles que je suis; pas de taxi, transports en commun, être toujours accompagné et nouvellement éviter les foules.

Ma mère nous avait littéralement laissé tomber, ou alors elle a préféré en nous voyant nous laisser seules. Ou encore elle cherchait toujours les vêtements « parfait ».

Combien même la réponse, et ne revient que moment où je prononcer le nom de notre meilleur ami. Et plus personnellement, mon premier amour.

Mère - bien les filles ! J'ai ce qu'il vous faut ! Un magasin à accepter que mes petits monstres du Loch Ness se change dans leurs cabines. Avec un clin d'œil elle renchérit. Alors je vous conseille de vous dépêcher avant qu'il ne change d'avis, allez hop !

Voilà comment on s'est retrouvé dans les rues du centre-ville en robe longue de gala. Tu m'étonnes qu'ils ont accepté qu'on se change vu le prix de ses robes, Minaudais- je suis dans mon coin.

Robes d'Ambre

Robe de Billie

Forcément, comme je le redoutais habiller ainsi beaucoup de personnes ne reconnurent et/ou simplement ont deviné que j'étais une mannequin et voulaient des photos.
On croise pas mal de profil dans ces moments, des plus chaleureux au plus...Étonnant ? Cela anima énormément notre après-midi.

Jusqu'à un malvenu appel.