Chapitre 28

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- Gwendolinda, Castiel ! Venez que je vous introduise à une vieille amie à moi.

Plus fake que ça, tu meurs. La soirée de la «mamie Fraise» n'était pas le genre de soirée comme dans Gossip Girl que je m'avais imaginé. C'était juste terriblement ennuyeux. La musique d'ambiance (ou d'ascenseur comme je l'appelais) était comme une berceuse à mes oreilles. Et en tant que semi-spectatrice, je pouvais voir les interactions exagérément polies entre les gens. Ils venaient pour parler de finances et j'avais essayé de m'intégrer à un groupe d'adultes alors que Castiel allait nous chercher des verres. Dans ma tête, ils ne parlaient pas la même langue que moi. Je n'avais jamais vu autant de faux sourires en si peu de tant. En plus, ma robe était inconfortable et le tissus me grattait. Parce que oui, j'avais une robe fait pour moi. Une robe noire et blanche des plus belles, des plus chics et des plus irritantes à porter. Dans le cas de Castiel, il portait un complet noir avec une chemise blanche pour qu'on puisse matcher. Je devais avouer qu'il était vraiment beau habiller d'une façon soignée. Ça changeait de sa veste en cuir et de ses chandails de band. Mais, je préférais le voir rarement comme ça. Il avait l'air d'une toute autre personne.
Je m'avançais vers Mamie Fraise et même si je ne l'avais jamais vu, je reconnus Madame Blacquebelair. Je veux dire, ça ne pouvait être qu'elle. Elle était plutôt vieille, elle avait une teinture noire, un visage sans mouvement musculaire, une robe beaucoup trop moulante pour son vieille âge et un faux grand de beauté en haut de la lèvre gauche.

- Bonjour Castiel, heureuse de te revoir, dit-elle à mon «partenaire». Ton accompagnatrice doit être Gwendolinda, si je ne trompe pas ?

Son visage botoxé n'affichait pas beaucoup d'expressions, mais il lui restait le dédain. Ouais, ça, je pouvais le voir. Je fis finalement un immense faux sourire à la dame et lui confirmai mon identité. Je devais le faire comme tout le monde allait m'appeler Gwendolinda pour le restant de la soirée.

- Gwendoline, Zeus ! appela-t-elle.

Les deux arrivèrent en se tenant la main contrairement à Castiel et moi. Gwendoline était petite avec des courbes voluptueuses. Naturelles ? Si oui, je veux ses gènes dès maintenant. Quand à Zeus, son petit ami, il était beau et charismatique. Contrairement à Castiel qui portait un nuage gris au dessus de sa tête peu importe où il passait. Je sentis rapidement la tension compétitive et pris la main de Castiel qui serra la mienne. Il avait compris.

- Gwendoline a perfectionné son violon récemment, Ally, la vanta sa grand-mère. Elle prévoit bientôt rentrer au conservatoire de musique. Pas vrai, Gwendoline ?

- Oui, grand-mère, dit-elle en levant le menton.

Je ne l'aimais pas.

- Et toi, Castiel ? Comment ça va avec tes guitares ? Tu joues encore dans un trou avec tes copains ? demanda Gwendoline.

Je ne l'aimais vraiment pas.

- Mon groupe et moi allons très bien, merci, marmonna-t-il.

- Et Zeus est aussi musicien. Il joue de la guitare, mais il est déjà au conservatoire.

- Peut-être que tu pourrais te joindre à nous, Castiel ? demanda-t-il d'une voix polie.

Blacquebelair éclata d'un rire moqueur avant de taper affectueusement Zeus sur l'épaule.

- Ne sois pas stupide, Zeus ! Castiel est loin d'être prêt pour le conservatoire.

Je voyais bien que Castiel se retenait pour ne pas exploser et faire honte à sa grand-mère qui ne savait pas quoi dire.

- Moi, je chante et je joue du piano, m'entendis-je dire. Ma petite sœur est à une grande école de ballet. J'étais aussi ballerine avant, mais j'étais beaucoup trop avancée pour mon groupe d'âge. La pression était si forte sur moi que j'aie arrêté.

The bad boy who stole my roomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant