Chapitre 1: - Le mariage religieux

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Le rêve de pratiquement toutes les femmes est de se caser, de fonder une famille. Nombreuses sont les personnes qui diront et insisteront sur le fait que le mariage n'est pas « une fin en soi », je dirai plutôt que c'est une bénédiction divine, malgré tout ce qu'il engendrera par la suite.

Il n'y a pas de guide d'utilisation pour le mariage, tout comme il n'y en a pas pour être de bons parents. C'est là où se trouve toute la difficulté. Vos parents auront beau vous donner d'excellents conseils, la théorie sera entièrement différente de la pratique, croyez-moi...

Bassirou Faye et moi étions ensemble depuis six mois lorsqu'il m'a demandé de l'épouser. Ce n'était pas le genre de demande de main romantique comme celles que nous voyons de nos jours, celles qui font rêver et pleurer ; Non loin de là !

Ce fameux samedi soir, nous étions assis dans sa Nissan Rogue grise à deux pâtés de maisons de la nôtre. Mon père était jaloux alors il évitait de se garer devant la maison. Lorsque je fus sur le point de descendre de son véhicule avant que quelqu'un ne nous grille, il me prit la main et me fit part de son désir de faire de moi, son épouse :

-Nous nous connaissons assez, nous nous aimons alors je pense qu'il est temps que nous sautions le pas.

Je fis mine de ne pas comprendre ce qu'il cherchait à me dire.

-Hein ?

Deux sentiments m'animèrent à ce moment précis : la peur et la joie. Il répéta la même chose mais dans un langage plus direct et compréhensif. Il répéta de plus bel:

-J'aimerai t'épouser Sora. J'aimerai ton aval avant d'en parler à mes parents.

Ce que j'ai ressenti ce jour est indescriptible et l'émotion me gagne à chaque fois que je me le remémore. Comment refuser sa demande ? Je l'aimais et je me sentais prête à partager ma vie avec lui. Un large sourire aux lèvres, je lui répondis :

-C'est un grand oui mon amour. Rien ne me fera plus plaisir que d'être ton épouse.

Il sourit à son tour puis me fit la bise sur la joue avant d'enfin me laisser descendre discrètement de sa voiture. Je ne tenais plus en place; La peur laissa place à de l'excitation. Je préférai ne rien dire à mes parents car il était préférable que Bass en parle d'abord aux siens. Je m'endormis rêveuse et remplie d'espoir, ce soir-là. Bassirou était mon troisième petit ami et mes précédentes relations furent longues en plus d'avoir été une perte de temps notoire. Ma mère me répétait sans cesse qu'un homme qui est animé de bonnes intentions, n'optera jamais pour de longues relations.

Le lendemain matin, Bassirou me téléphona vers onze heures du matin pour me dire qu'il avait parlé de notre projet de mariage avec ses parents et qu'ils étaient aux anges et que nous avions leur bénédiction. Il rajouta que la balle était désormais dans notre camp. C'était à mon tour d'affronter mes parents. Je n'étais pas censée avoir de petit ami or je m'apprêtais à leur annoncer que ce dernier souhaitait m'épouser. Comment aborder le sujet avec eux ? Cette question me tarauda l'esprit. Ma mère était dans la cuisine tandis que mon père regardait tranquillement un match de football. Ma mère savait détendre l'atmosphère alors j'allai la voir en premier en lui expliquant qu'il fallait que je leur parle de quelque chose de très important. L'expression de son visage changea et elle laissa apparaitre un rire nerveux :

-Qu'as-tu fait Sora ?

-Je n'ai rien fait maman, viens et tu sauras de quoi il en retourne !

Maman me suivit, stressée. Lorsque nous entrâmes au salon et prirent place, papa diminua le son de la télévision. Je devais assumer le fait que j'avais choisi délibérément de désobéir à mon père en ayant un petit ami alors je ne tournai point autour du pot :

Les confidences d'une épouse indignéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant