Enquête dans les Backrooms (sans trucage !)

19 3 0
                                    

Suite du Dossier, rapport 0001, « Les Coursiers des BackRooms », quatrième entrée :


Le 20 septembre 2022, nous avons subi une infiltration au sein de notre base. Je ne pensais pas cela possible et c'est sans doute cela qui m'a amené à relâcher ma garde.

Ce jour-là, nous avions prévu de commencer l'établissement des fils d'Ariane dans les backrooms afin d'étendre nos zones de recherche et la sécurité de celles-ci. L'équipe était de six personnes, composée de deux ingénieurs, deux scientifiques du département de recherche et de deux agents de sécurité. Pareil à la base américaine, nous n'entrions pas dans les backrooms sans une combinaison Hazmat de niveau 1, d'après les normes européennes, quand il s'agissait d'exploration. Malgré leurs difficultés de mouvements.

En effet, nous excluions le port de la combinaison seulement dans certains cas, lorsque les employés sont dans la base, dont l'air était régulièrement filtré (Cela reposait sur un protocole strict, on évoquait des risques possibles d'hallucinations). Malgré la récupération de quatre victimes a compté de cette date, nous ne voulions jamais prendre de risque dans les missions d'explorations, notamment dans celles qui pouvaient se dérouler sur plusieurs heures ou sur un temps indéterminé.

Nous désirions aussi avoir des caméras portables accrochées à nos agents, mais les restrictions budgétaires ne nous le permettaient pas. Ce jour-là, un des employés, l'un des deux ingénieurs, est entré avec une caméra broadcast studio, en disant l'avoir acheté dans le but d'aider dans l'enregistrement des opérations, n'attendant rien de nous en retour.

À cet instant, j'aurais dû nous méfier. Ma première erreur a été d'accepter d'utiliser une caméra achetée par l'un de nos employés plutôt que du matériel validé par l'organisation. La seconde a été de croire ses paroles, car lorsqu'il s'est présenté pour la mission avec sa caméra, l'ingénieur nous a fait savoir qu'il devait venir avec une autre partenaire, parce qu'il ne savait pas se servir de l'appareil en question, à l'exception de sa collègue.

Chaque mission est validée par des protocoles stricts. Un changement de dernière minute n'est accepté que selon certaines conditions très précises.

Plusieurs facteurs ont entrainé mon manque de zèle et de vigilance :

D'abord, le premier ingénieur a appuyé notre manque d'images et de vidéos au sujet des backrooms, la plupart de nos avancées figuraient sous formes de données écrites et photographiques. Les enregistrements vidéo ne concernaient que notre base, puis de par la difficulté de maintenir longuement active une caméra dans les backrooms, comme évoqué dans la première entrée (malgré mon erreur, là-dessus, encore), nous n'avions que très peu de vidéos pour aider à notre recherche dans notre base de données.

L'établissement des protocoles, l'improbabilité des backrooms et les difficultés liées aux budgets, empêchaient la validation de matériels nécessaires, dont ce genre de caméra, trop coûteuse selon les rapports établis par nos comptables.

Tous deux m'ont poussé à saisir cette aubaine.

Mais aussi des facteurs psychologiques, puisque le second ingénieur, selon ses collègues, puis confirmer par ce dernier après l'incident, aurait fortement refusé la mission d'exploration et aurait donc profité du changement pour ne plus en faire partie.

La dernière raison étant un autre argument de la part de l'ingénieur, à savoir, le manque d'enregistrements concernant les coursiers auxquels j'aspirais à en savoir plus.

En tant que chef de projet, mon acte relevait de l'insubordination et de l'inconscience. J'assumais pleinement mes responsabilités dans cette décision irréfléchie et il m'a été confié que le manque de personnel et le besoin de mes services, ainsi que la prise en charge rapide suite à cet incident, m'a évité d'être écarté du projet et éjecté de l'organisation à ce moment-là.

Coursiers de BackroomsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant