Coursiers de Backrooms

Pourquoi un tel métier ?

Suite du Dossier, rapport 0001, « Les Coursiers des BackRooms », dernière entrée :

Au matin du 14 octobre, j'ai fait part de mon rapport à mes supérieurs.

— Non mais vous croyez vraiment qu'on va croire ses conneries, Schrödinger ?!

— Vous allez arrêter de nous saouler avec vos livreurs à la con ?

— Avec tout mon respect, messieurs, je ne fais que vous faire part de ce qui se passe dans les backrooms au cours de ces dernières semaines, répondis-je.

— Oui, mais là ça n'a aucun rapport ! On vous demande de répertorier les avancées des tests et des explorations et ce qu'il en est de l'extension de la base ! Pourquoi vous nous parlez que de vos livreurs ! Ils ne sont pas au centre de l'histoire ! Nous, nous le sommes ! Alors, vous allez arrêter vos conneries avec ça et vous allez nous fournir un vrai rapport complet comme c'est censé être votre travail !

J'essaye de me défendre, en vain.

— Je vous le fournirai, je vous demande juste de prendre en compte l'importance de ces coursiers. Les étudier pourraient sans aucun doute nous en apprendre plus et no...

— Bon ça suffit !! On va arrêtez les conneries cinq minutes ! Quand même ! On est en pleine avancé dans le projet, là ! Bientôt, on pourrait rattraper les Américains ! Ça nous ferait un peu de respect de la part des trois autres bandes de connards, déjà ! Donc on va arrêtez les conneries et de parler de n'importe quoi ! Soyez sérieux, un instant, Schrödinger ! Prenez un peu compte le type de poste que vous avez ! Votre boulot est de gérer les équipes, déjà, pas d'analyser quoique ce soit ! Ça, c'était votre ancien boulot, ce n'est plus le cas maintenant !

— Nous avons eu une infiltration à cause de vos obsessions !

— En plus ! Donc, déjà, vous allez retourner à votre putain de bureau, et ensuite, vous allez travailler sur un nouveau rapport que je veux pour demain ! Avec les vrais résultats, cette fois-ci ! Et je ne veux plus que vous participer aux tests pour l'instant, si vous êtes d'accord avec moi, messieurs ?

Ils hochèrent la tête d'approbation.

— Nous sommes d'accord aussi.

— Et puis enfin... C'est quoi votre histoire de coursier à la fin ? C'est complètement absurde ! Vos collègues nous ont fait part de vos hypothèses à leur sujet, vous êtes déliré ou quoi ? Vous allez repasser par une session de psychanalyse, ce n'est pas normal ça ! Vous n'êtes pas censé avoir ce genre de pensées, moi, ça ne me va pas du tout ça, non, non, non...

— Comptez-vous me suspendre, demandais-je pour être sûr.

—Bah si vous avez envie de continuer à bosser ici, je vous conseille de vous reprendre ! Parce que vos histoires de coursiers, là, c'est du n'importe quoi ! Vous avez foutu la merde avec ses conneries, vous le savez ça ? Et non, pas pour l'instant.

— Les coursiers sont probablement juste des entités avec un genre de « bug » ! S'ils étaient vraiment utiles, les personnes seraient vraiment sauvées. Mais c'est des cadavres qu'on récupère ou des comateux !

— Quand on commence dans le métier, on fait souvent quelques petites erreurs, dis-je.

— Vous croyez ça, vous ?

— Messieurs, je vous ai fait part de supports vidéo assez pertinents et de plusieurs témoignages. Si je leur ai consacré un dossier, c'est parce que je pense qu'ils sont le début d'un nouveau regard sur les backrooms, que nous pourrions sans doute en savoir plus grâce à eux et que nous pourrions passer devant les Américains plus que vous ne le pensez, essayais-je désespérément de faire comprendre.